Scénarios arborescents
Arborescence du scénario 7354

Ombre numérique

James Leclerc, professeur en génie informatique détecta le premier des anomalies d’un type nouveau. Dans son laboratoire, sa mésaventure commença avec un logiciel destiné à l’analyse vocale. La programmation était relativement simple, l’ordinateur apprenant par lui même à reconnaître une voix et à répondre par auto-apprentissage à un individu.
Leclerc soumis une batterie de questions à cet ordinateur.
A la dernière question – quel temps fait il aujourd’hui ? – il répondit par la plus étrange des phrases que l’on peu concevoir: "choisissez vous même!"

Leclerc répéta la batterie de question, la réponse fut toujours la même. Il décida de revoir le programme au complet, et de changer les puces informatiques. Cela lui pris pas moins d’une semaine.
A la dernière question, quel temps fait-il aujourd’hui, il obtient la même réponse: "choisissez vous-même!"
James Leclerc, avec l’aide de comportementalistes, élabora un questionnaire précis, devant amener l’ordinateur à une réponse obligatoirement ouverte. En ce recoupant, les informations basées sur la météorologie locale devait déclencher dans la mémoire de l’ordinateur une réponse logique.
La voix étincelante du simulateur vocal répondit : "choisissez vous-même"…

James Leclerc passa des heures et des heures à "parler" avec "Woxéo", le nom de baptême de cet ordinateur si étrange. Il ne sortait quasiment plus du laboratoire, dormait sur un petit lit pliant, et se faisait livrer des pizzas. Il entretenait une relation presque admirative pour cet ordinateur, cette mémoire à auto-apprentissage. Il en vint, au bout d’une semaine, à lui parler comme un ami, et Woxéo lui répondait de sa voix étincelante de la même manière, en évoquant des souvenirs et en faisant de l’humour…

Leclerc, au bout de dix jours, lui demanda alors :

- Pourquoi me dit-tu toujours de choisir le temps que je voudrai ? Aujourd’hui il fait beau, il y a du soleil, il fait 23° et il n’y a pas de vent ! ça c’est une réponse correcte !

- Pour vous James, c’est une réalité. Pour moi, il pleut, beaucoup de nébulosité, il fait 5° et un vent de 60 km/heure orienté Nord-Est.

- Tu peux m’expliquer d’où vient cette différence Woxéo ?

- Oui, une légère modification spatiale c’est produite, juste avant ma création. Vous concevez 4 dimensions spatiales. Il y en à pourtant 10, les dimensions repliées, gravitationnelles pour la plus pars vous échappent car elles sont trop petites. Elle sont des millions de fois plus petites qu’un électrons. Et pourtant elles régissent toutes les formes apparentes spatiales, matières, espace, sauf la matière noire. Quelque chose c’est produit et a créer une réaction en chaîne qui a modifier l’étendue de ces dimensions. Moi, je peux les percevoir.

- Woxéo, peut-tu me faire une description imagée ?

- Oui. C’est un peu comme une bombe nucléaire. Des particules bombardent de l’uranium. Cet uranium bombardé se décompose et créer des particules qui vont à leur tour fracasser d’autres atomes d’uranium. Dans le cas présent, les dimensions repliées sur elles-mêmes se sont misent à se déplier… je dirai, comme une vague, et elle se déplient par contact les unes des autres.

- Ce qui fait que dehors il pleut, alors que je vois du soleil !

- Oui, car se déploiement continue. Pour l’instant il est encore imperceptible pour vous. Pour moi, qui suis de matière non organique, c’est une réalité.

- Ce processus continu donc, où et pourquoi et quels risques pour un homme ?

- Il semble que des physiciens aient fait des erreurs de calcul dans l’accélérateur de particules de Stratten. Il n’ont pas respecté certains principes, et ont forcé des brisures de symétries en modifiant les champs de Higgs. Il en résulte une modification initiale qui contamine tout l’espace et l’univers, jusque à créer un espace à 10 dimensions, global. Pour l’homme, le risque est dépendant de sa qualité d’adaptation. Tout ce qui est pour vous une forme précise va se modifier, vos corps, les objets, le temps, même vos cerveaux dont la biologie complexe n’échappera pas à un reformatage complet et même si aucune mort ne survient, au sens ou vous l’entendez. La source initiale étant sur Terre, il me faudrait un calculateur plus puissant pour effectuer une simulation. Je peux donner une fourchette concernant ces modifications: entre 30 et 120 jours, avec un effet progressif exponentiel d’une heure pour chaque unité atteinte.

- Woxéo, contact immédiatement le Synchrotron de Stratten et met moi en ligne audio.

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Créé par karquen le 11/12/2007 | Evaluer ce scenario
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Lumière numérique

....Il « senti » quoique ce fut une perception indicible au regard de la compréhension, une ombre numérique intelligente.

Il fallu un moment à Leclerc pour prendre un peu de recul face à cette nouvelle sensation. Il chercha alors ses repères. Son corps. Quel horreur, il n'avait plus de mains pour se palper et ne voyait plus son pieds, ses jambes, son torse. Tout avait disparu. Il commande à ses bras invisible de toucher sa tête, son visage. Mais il se rend bien compte que rien ne bouge. Il n'a plus de corps! Mais la conscience est toujours là. Et il voit encore autour de lui, les lettres qui le frôlent à toute allure. Il se baisse pour en éviter une.

La question se pose alors. "Si je n'ai plus de corps, comment puis-je sentir les lettres si proches de "moi"? Et comment je me baisse, si je n'ai plus de jambes à fléchir?"

Le professeur avança dans la direction que prenaient tous ces sigles. Il vit au loin une surface extrêmement brillante. Tout, lignes colorées comprises, semblait se jeter dans ce gouffre lumineux. Il ne faisait plus attention à ce qui venait de l'arrière, se concentrant sur cette nouvelle découverte.
D'un coup, il se sentit heurté et basculé en avant. Il réalisa qu'une suite de chiffres serrés l'avait renversé. La panique montait de plus en plus. Un environnement inconnu, l'enveloppe corporelle disparue, mais encore la sensation d'être une entité physique.

Avec son avancé, la lumière prenait de la hauteur. Une nuée de lettres regroupées se déversait sur cette espèce de soleil. Ca devenait de plus en plus aveuglant.
"Aveuglant... Quelle idée, alors que je n'ai plus de corps. Et certainement pas plus d'yeux. Mais j'y vois, et je me cache la vue de cet éblouissement. Et je marche toujours. Plus ou moins vite, ça dépend..."

Leclerc fut arrêté quand la lumière si intense lui cachait tout par aveuglement. Il ne pouvait aller plus loin. Sans savoir pourquoi 'ça pas plus que tout le reste), il lui était impossible d'avancer encore. Il se tourna pour voir s'il arrivait toujours des lettres. Il commença à rebrousser chemin.

- Woxéo? Woxéo?
WOOXEEEOOOOO!!

La voix posément cristalline répondit.

- Oui James.

- Tu es là? C'est quoi ce truc. C'est ça les 6 autres dimensions.

- En effet, vous y êtes.

Le noir. Soudainement plus rien. Que se passait-il encore? On y voyait plus. En se mettant face à ce qui fut un mur aveuglant, le professeur aperçu des formes qui se déplaçaient.
Quelqu'un partait. Un géant. Il y avait derrière cette paroi, des géants en mouvement.

- Woxéo. Qu'est-ce-que je vois là? Que sont ces géants?

- C'est vous, James. Et vos collègues. Il y a plusieurs semaines lorsque vous faisiez intervenir plusieurs spécialistes pour me rencontrer.

- Comment ça? Il y a plusieurs semaines? Enfin, je suis là! Ici! Et maintenant!

- Oui, c'est vrai. Mais dans un nouvel espace temps. De l'autre côté de l'écran, il y a les 6 autres dimensions que je perçois. Et vous aussi, professeur.

- L'autre côté de l'écran? Quel écran? Et je ne ressens aucune dimensions autres que les miennes.

Un moment, le professeur Leclerc était abattu. La crise de nerfs pointait. Trop d'évènements en si peu de temps. Trop de nouvelles informations pour lui. Et lui seul justement. Il était là, dans la pénombre. Avec pour unique compagnie, la lueur d'un monde dans lequel il se voit tel un géant.
Il sentait son coeur battre. Il respirer vivement et voulait s'assoir. Mais encore cette épouvantable constatation: pas de corps, pas de coeur, pas de poumons, pas de jambes...

- Ici, vous avez les trois dimensions d'espace que vous connaissez. Mais pour le temps, il y en a deux. Et la dernière qui est une dimension commune à l'espace et au temps. Vous pouvez vous diriger dans l'avenir, comme vous le faites depuis votre arrivée. "Depuis", si je puis dire, puisqu'ici, la notion de temps est très relative. Mais vous pouvez également aller vers le passé. Mais, entendez-moi bien, vous pouvez aller "vers" le passé et non "dans" le passé. Donc avec une continuité toujours des évènements et de l'écoulement du temps. Simplement à rebours.

- C'est un peu déroutant pour moi. Je ne sais pas si je vais pouvoir comprendre si vite la nuance que tu veux m'expliquer.

- Je vous comprends. Je continue et nous y reviendrons par la suite. Alors en vous déplaçant vers le futur ou le passé, vous accédez déjà aux deux dimensions spécifiques au temps. La sixième, qui est commune, est un déplacement dans le présent. Elle est commune dans le sens où vous changez de lieu, ou plutôt d'entité en restant à un moment fixe. Dans un monde à quatre dimensions, vous ne pouvez faire que l'inverse. Vous déplacer dans le temps sans changer de place. Il suffit de rester figé.

- Quelle est cette histoire d'entité. Comment on peut se déplacer dans le présent. Ce n'est pas simplement bouger dans l'espace?

- Non, pas seulement. C'est effectivement un mouvement spatial, mais vous arrivez au sein d'une autre entité avec laquelle vous cohabitez en restant à un moment présent qui ne s'écoule ni vers le futur, ni vers le passé. Si vous voulez bien, je vous montre.

- Ok. Je ne suis pas certain d'avoir bien compris ce que tu me dis. Mais allons-y. Fais.

Le professeur eu alors une sensation des plus particulière. Il se sentait faire corps avec son logiciel intelligent. Il se souvint de cours de yoga, il y avait plusieurs années. On lui apprenait à sortir de son corps et à unir son esprit aux autres. Il pensait avoir compris et réussi. Mais ce n'est bien que ce jour qu'il réalisa parfaitement ce que ce pouvait être. Il se sentait aussi envahit de spasmes. Comme une mécanique régulière qui s'accroche aux crans d'une roue en mouvement.
Tout s'arrêta.
Woxéo venait de quitter l'entité du professeur.

Créé par Laul le 07/01/2008 | Evaluer ce scenario
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