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| Le futur de l'humanité va, à mon goût, dépendre de la nature inhérente de l'Homme, de ce qui le définit et de ce qu'il apporte à la Vie. Après tout, c'est à lui que revient la tâche de construire un futur sur Terre, vu l'importance qu'il s'est donnée et l'influence qu'il a désormais. Et puis quand on y réfléchit un peu, on a quand même de quoi de demander: "Mais à quoi on sert au juste? Quel futur les hommes se doivent-ils d'offrir à la Terre? ".
Les hommes sont si différents les uns des autres, si profondément influencés par leur époque, leur culture, leurs dogmes, leur religion, leurs expériences et leur façon si unique d'y réagir... mais ce qui nous définit le plus intimement, ce qui nous remet tous au même niveau, enfin ce qui nous permet de vivre et communiquer ensemble, c'est notre aptitude à l'empathie. Elle permet d'aller au-delà de la différence. Que serions-nous sans elle? Nous perdrions toute aptitude à faire preuve d'humanité, ce qui peut paraître logique, tellement logique qu'on a tendance à oublier que c'est là la source de tout ce que nous sommes. C'est cette empathie qui révèle en nous ce qu'il y a de plus beau et de plus mauvais. C'est elle qui nous permet par petits moments magiques de nous oublier un peu, de prendre du recul, de sortir de notre égo et de voir plus loin. De toucher l'autre. Ce "Tu" si étrange, si différent de soi.
Toute fois pour réussir à accéder à ce "Tu", à autrui, aux autres êtres humains, il faut développer son empathie. Et comment concevoir un futur heureux et durable sans réussir au préalable à renouer avec l'autre? Comment accéder à un futur digne de ce nom sans la coopération et l'union des forces de chacun?
A mon avis, tout le problème de l'humanité réside dans la capacité de l'Homme à comprendre l'autre, à ressentir de l'empathie. Si les hommes se ferment et ne voient pas plus loin que leur nombril, nous ne feront pas long feu.
Une autre chose qui définit l'Homme dans sa nature profonde, c'est son imperfection, certains diront même sa stupidité. Je ne crois pas en effet que nous seront un jour des êtres purement bons, pacifistes, compréhensifs et dénués de tout "hybris". Alors au lieu de chercher l'harmonie imperturbable, l'équilibre parfait et le paradis sur Terre, essayons plutôt de faire avec ce que l'on a. Partons de la nature inhérente de l'Homme, la prenant comme elle est, et tirons-en le meilleur.
Oui, tous les hommes, moi la première, ont un égo et un instinct de conservation de notre petit "moi" qui reste toujours en alerte, mais plutôt que de le cultiver et de l'idolâtrer, prenons-le avec humilité. Si tout le monde commence à vouloir tout contrôler et posséder avidement, à oublier que "Je fais partie d'un Nous, bien plus grand", l'on deviendra peureux, jaloux, possessif, hostile et surtout malheureux. Et cela mènera à des guerres, à une mauvaise répartition des richesses et de la nourriture, à une société élitiste et égoïste, peut-être formée d'une masse apathique et résignée, et de dirigeants assoiffés de pouvoir, à un monde terne où le mot d'ordre sera "Chacun se débrouille tout seul pour survivre".
Il est donc de notre devoir de pas basculer dans cet extrême, ni dans son opposé idéalisé et tout aussi nocif d'un monde exempt de toute imperfection et d'égo, mais d'essayer d'atteindre un milieu, un compromis, une entente. Car après tout, comment peut-on réussir à respecter l'autre et à l'écouter, à le comprendre, si ce n'est en se comprenant soi-même? Comment savoir ce que l'autre voit, ressent, entend, si ce n'est en sachant ce qu'il vit puisque l'on le vit soi-même? Il faut donc être à l'écoute de ce petit "moi" pour accéder à l'autre. Un NOUS fort et uni est composé de moi et de toi. Et si la magie opère, ce NOUS devient une entité à part entière. L'humanité, tous les êtres vivants, sont alors capables de vivre ensemble, de travailler leur futur de manière éveillée. Peut-être pas dans l'harmonie bienheureuse mais dans le travail et la bonne volonté.
En renouant avec ses émotions, ses intuitions et ses perceptions, et en se branchant avec celles des autres (humains, animaux, tous êtres vivants), je pense que quelles que soient les décisions que l'on prendra au fur et à mesure que nous créons notre futur, la Vie se portera bien. Ces décisions seront sur le long terme, prendront en considération plusieurs opinions et situations, auront été prises par des hommes percevant les nuances que toute chose comporte, et surtout, ces décisions célébrerons des valeurs comme le respect, l'indépendance et la pleine liberté de penser et de ressentir.
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ZOEY 
