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| Il y a 60 ans, les gens étaient pessimistes. Les JT et autres émissions de télévision ne leur proposaient que des images horribles pour entretenir leurs peurs. Le travail, et les contraintes répétitives neutralisaient la capacité de la majorité des gens à réfléchir, et entretenait l'état de désacralisation du travail, de partage, et d'échanges enrichissants entre les hommes, en faveur d'un système capitaliste.
Un scénario bien rodé par les gouvernements, qui maintenait l'ordre en paralysant de peur les populations, afin d' entretenir la sur-consommation inconsciente de chacun, à la manière de troubles obsessionnels compulsifs.
Mais, une élévation de la conscience s'est mis en place avec la faillite des foyers et entreprises.
Le chômage et la faim rendant leur humanité aux peu-regardants, des milliers de gens se sont révoltés, écrasés sous les contraintes et les injustices financières et quotidiennes.
Et puis un jour, à force de creuser la terre et d'y faire exploser des liquides toxiques pour un peu de gaz de schiste, la terre s'est mise à trembler de plus en plus.
Des petits séismes de 4 ou 5 points, rien de bien méchant (ont pensé les plus inconscients) mais, ils ont gagné en puissance, et des bigs one soulevèrent un peu partout des trombes d'eau qui ont engloutit tant de villes et de rivages, que l'on s'est retrouvé dans l'incapacité de dénombrer avec exactitude, toutes les pertes occasionnées.
La peur, devant ce spectacle, se désagrégea, laissant place à la colère. Des groupes se sont formés pour empêcher l'industrie du pétrole qui ne daignait pas s'arrêter là...
D'autres morts encore, et d'autres disparitions. Le chaos régna quelques années sur certaines parties du globe.
Puis, un jour, tout finit par reprendre sa place...
Aujourd'hui, nous avons reconstruit. Forts pour la majorité, des erreurs passées.
La population mondiale réduite de moitié, s'est organisée en petits groupuscules, de façon quasi tribale.
Les villes restantes furent détruites et abandonnées. La végétation y a reprit sa place. Et à la manière d'anciens temples hindou, au milieu de la jungle, les plus beaux monuments s'ornent de lières grimpants et autres plantes fleuries et odorantes.
Le chef du village, Alain a été choisi par ses habitants pour sa bonté, et ses qualité de guide. Il n'a pas de salaire pour sa fonction, car, la monnaie a été abrogée, par les nouvelles lois. Lorsqu'il sera fatigué de sa fonction ou que les habitants ne seront plus en accord avec lui, il se retira et laissera sa place.
Dans nos sociétés, il n' y a plus de rois ou présidents. Chaque communauté est autonome, et vit plus ou moins en autarcie.
Il y a quelques temps, indigo, une commune voisine, était en désaccord avec notre commune, pour une question de délimitation des terres alors, nous nous sommes soumit à la décision impartiale de quelques autres communes plus éloignées.
Mais, le plus souvent, les chefs, et quelques représentants des communauté ne voulant pas déranger leur compères trouvent une solution à l'amiable d'eux-même.
Partout dans le monde, l'on replante les forêts et les mangroves.
Depuis la démolition des mégapoles, Il y a plus de magasins.
Les villageois se rendent directement dans les champs de cultures de leur village, ramasser fruits et légumes pour leurs repas. Chacun met en commun avec ses congénères, ses talents et compétences.
L'on a établit un système de services rendus, et de troc. Bien que le 'don' est privilégié, certaines personnes comblées de l'attention d'avoir reçu un service ou objet d'une autre personne, se sentent redevable, et préfère alors rendre à son tour à la personne.
Par exemple, Louanne, fromagère eut besoin le mois dernier, des services d'un menuisier pour que celui-ci repart sa table.
Elle s'est alors rendue à la cheferie (anciennement mairie), pour consulter la liste des menuisiers du village, où elle trouva les coordonnées de Matéo. En échange, elle lui proposa quelques fromages de chèvres...
L'économie, a retrouvé sa véritable définition, et ne se voit employé que pour parler du prélévement parcimonieux à la terre de ce qu'il nous faut pour survivre.
La chasse et l'élevage industriel sont interdits. Le végétarisme est à l'honneur sur toutes les tables. De toutes manières, les océans sont souillés pour longtemps, et beaucoup d'espèces ont disparu.
L'on a inventé des véhicules qui ne se déplacent qu'à l'électricité, avec des bornes de rechargement solaires. Mais, les gens, ne les utilisent que pour se rendre dans d'autres villages.
Autrement, il est de coutume de marcher, ou de se déplacer à vélo, ou même à cheval.
Chaque village a son propre fonctionnement électrique. Isles, le village d'à côté bénéficie d'anciennes roues hydrauliques, qui fournie l'électricité à la moitié des foyers, l'autre partie est équipée de panneaux à Ultra-violet.
La régulation des naissances se fait d'elle-même, les gens privilégiant la qualité à la quantité, conformément à l'idéologie d''économie' en place.
L'école s'adapte au rythme des enfants, et l'on a revu complétement les programmes d'histoires et de géographies. Et l'on a remplacé l'éducation civique par les lois universelles.
Lorsqu'un enfant est en âge d'apprendre un métier de son choix, et que sa propre famille dispose d'un autre talent, il rejoint avec enthousiasme une autre famille à même de l'aider dans son apprentissage.
La médecine ne ressemble plus en rien à ce qu'elle était. La bioénérgie la remplace prenant en compte le physique, le mental et les corps énergétiques de chacun, tout à la fois. Une avancée majeure qui désengorgea hopitaux et prisons en peu d'années. Francis en est le garant de notre commune, et Ania, sa femme l'épaule pour les accouchements. Il y trois ans, mon petit frère, Loïs a rejoint leur foyer pour devenir bioénergicien, et moi, j'ai choisi d'écrire l'histoire pour nos futurs bambins...
Les années passant, l'on érige d'autres lois, l'on s'adapte à d'autres habitudes. Et chaque année, le jour des célébrations pacifistes, l'on se jure à qui voudra l'entendre, que plus jamais nous nous tirerons de balle dans le pied comme se fût le cas naguère.
Demain, s'écrit aujourd'hui "Deux mains", pour que l'on se souvienne longtemps que l'espoir se trouve dans l'entraide et le partage.
Sur le rocher d'espérance en face de la chéferie du village est gravé:
"Deux mains; une pour donner et l'autre pour recevoir,
et non plus jamais, une pour prendre, et l'autre pour jeter. "
Aujourd'hui, nous sommes le 16 Janvier 2080, la "nouvelle atlantide", comme l'appelle les anciens, est prête pour un nouveau tour de manège...
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CEND 
