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| 2015, le monde a continué son petit chemin sans différer. L'homme est toujours le même, la société est inchangée, le futur n'est pas intervenu.
Mais les présidents des nations sont devenus intègres. Des hommes incorruptibles ont réussis à franchir les barrières de la politique et se sont refusés à enchaîner absurdités et changements sans intérêts caractérisant leurs prédécesseurs.
Depuis 2013, des conférences gardées secrètes ont lieu sous Paris et, chaque mois, c'est une trentaine de présidents et de ministres qui s'assoient à la grande table de discussion.
Les Etats-Unis, l'Europe, le Japon, ils sont nombreux à vouloir changer les choses mais l'heure n'est plus aux demi-mesures : il faut du concret, du brutal, de l'immédiat et de l'absolu. Décision difficile car si étrangère à la politique.
2015, dernière réunion des chefs d'Etats. L'heure est venue. Dans la salle, des centaines d'écrans muraux bourdonnent faiblement. Tout autour, de gigantesques salles remplis de scientifiques, de généraux, de psychanalystes, d'informaticiens et de politiques. Des hommes recrutés un par un, déclarés fiables et dévoués au grand projet.
Dans la salle, les présidents donnent tous leur accord. Dès que cela est fait, l'un d'entre eux se dirige vers un bouton rouge incrusté dans le mur, inspire profondément... et appuie.
6h00 du matin. Tous les écrans muraux s'allument et dévoilent des scènes du monde. Début des opérations.
Les forces-unies, préparées dans le plus grand secret, surgissent de partout, dans chaque capitales, chaque ville. Même les pays étrangers, dont les dirigeants ne font pas partie de l'Assemblée réunie sous Paris, se voient envahis par une horde de soldats du Renouveau.
Le but : suppression de tous les gouvernements nationaux remplacés par un mondial, suppression définitive des frontières, fin des nations, des cultures différentes. Pour parvenir à l'entente, l'homme doit abandonner sa diversité.
12h00. L'opération est déjà bien engagée. Conformément aux prévisions, des révoltes ont éclatées mondialement alors que l'état d'urgence résonnait de partout. Quelques millions de morts, des villes incendiées, tirs de roquettes, etc... Rien d'imprévu. C'était inévitable.
Une semaine plus tard. Fin des opérations. Frontières dissolues, les présidents à l'origine des l'opérations organisent le gouvernement mondial.
Bilan : 900 millions de morts, 19 fois ce nombre de dommages portés aux biens.
Résultat : Apparition d'une race unie contre son propre gré.
Estimation : 3 siècles avant que la terre ne revienne à sa société ancienne.
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L'ABSENT 
