Scénarios arborescents
Arborescence du scénario 6097

Adéquation valeur matérielle/immatérielle et taxe culturelle

Imaginons 2 modèles de sociétés qui pourraient se succéder ainsi :
Le premier modèle, sur décision conjointe du ministère de la culture, du ministère du Commerce et de l’Industrie et du ministère des Finances et avec l’accord du Premier Ministre et du Président de la République, change radicalement les jugements de valeurs d’un objet. Plus un objet est à vocation à faire réfléchir, à penser ou à changer les mentalités, plus cet objet est cher. Décider au départ pour permettre de redéfinir la valeur des choses et redonner une valeur matérielle à l’immatérielle, il s’en est soldé qu’une fracture sociale et culturelle s’est considérablement écartée et agrandie, la fracture culturelle étant la plus forte. Plus un foyer est riche, plus sa collection de livres, sculptures et autres objets artistiques s’étoffe.
Cependant, une nouvelle classe sociale s’est élevée rapidement. En effet, tous les foyers de classe moyenne, voire inférieure, possédant des livres écrits par des auteurs classiques ont pu les revendre aux enchères à des prix exorbitants. L’argent récolté leur a permis de se hisser dans la sphère sociale et de s’enrichir d’autres ouvrages qu’ils revendront des années plus tard.
Mais devant l’inégalité intellectuelle et culturelle que la loi a engendré, une profonde modification a été faite, formant le deuxième modèle de société.
Désormais, l’accès à la culture est totalement gratuit. Tout objet permettant de réfléchir est dénué de valeur pécuniaire, seule la valeur immatérielle ou sentimentale prévaut. Parallèlement à cela, tous les objets qui ne sont pas culturels retrouvent leur valeur dépendant de l’offre et de la demande au grand soulagement des industriels et du secteur marchand en général. Cependant, l’argent n’étant pas aboli, les auteurs, artistes et intellectuels recevront des indemnités gouvernementales pour « entretien à la création intellectuelle et artistique ». Bien sûr, pour financer cela, un nouvel impôt a été instauré.
Ceux qui ont utilisés les œuvres artistiques ou philosophiques comme on thésaurise des lingots d’or en sûreté dans l’optique de les vendre dans un délai plus ou moins court, se sont vu ruinés. Seuls ceux qui purent vendre à temps les œuvres en leur possession ont sortis leur épingle du jeu, aux dépens des acheteurs.
S’ensuit une gronde des nouveaux riches lésés ainsi que des contribuables qui acceptent avec difficulté grandissante les augmentations régulières de cette taxe destinée à entretenir des « privilégiés ». Un débat s’est installé devant ceux qui prônent pour une démocratisation de la culture et la nécessité de garder cette loi. D’autres veulent un retour de l’ancienne loi, pensant qu’il est normal qu’une œuvre intellectuelle soit un objet possédant une forte valeur ajoutée. Certains autres rétorquent qu’un affamé pense d’abord à sa survie, à ce qui est concret, alors qu’un individu mangeant à sa faim n’a plus qu’à se soucier de tout ce qui est abstrait. D’autres intervenants estiment qu’un artiste qui n’a pas faim ne produit rien de bon et reste embourbé dans la facilité et l’opulence tel un enfant gâté par la vie.
Enfin des cas de pseudo-artistes, n’ayant produit qu’une seule œuvre et vivant ensuite grâce aux subventions de l’Etat sans rien produire d’autres, commencent à apparaître. Face à ceux qui profitent du système, l’Etat a fixé une limite de temps entre deux œuvres produites ou deux représentations avant que l’indemnité ne diminue pour enfin disparaître, radiant les profiteurs de leur statut d’artiste, penseur ou auteur.
Mais un scandale financier, dans lequel certains ministres ont détournés les fonds de cette taxe à des fins personnels, provoque des manifestations demandant le retrait de cette loi qui « encourage la jeunesse à la fainéantise et à l’infantilisation » comme l’indique une banderole, tandis que d’autres dénoncent « la taxe de trop » qui révèle un « alourdissement considérable et scandaleux de la pression fiscale en France ».
Devant l’échéance de nouvelles élections, l’opposition propose de revenir à cette loi et de la supprimer purement et simplement. Cette proposition démagogique, parmi d’autres, leur permet de remporter les élections et d’assouplir seulement la loi en faisant participer les artistes aux cotisations sociales. Cependant, la taxe n’a pas été abandonnée. Un simple abaissement a été effectué, considérant qu’« une loi votée ne peut totalement être remise en question ». Certains canards montrent le ministre des finances traduire cette phrase convenue comme suit : « Nous n’allons tout de même pas nous priver d’une taxe qui nous permettrait de renflouer nos caisses. C’est impensable, voyons ! »
Cependant, j’aimerais vous poser une question, chers lecteurs : Quel serait votre avis si une telle taxe était créée ?

Créé par Schopen le 25/11/2006 | Evaluer ce scenario
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Prime ou déprime?

Une sorte de mécénat de l'état serait intéressant, s'il n'y pas de jugement de l'œuvre créée, car l'approbation est très subjective, suivant les époques. Egalement, sans contraindre un artiste, penseur ou auteur à la rentabilité et à la productivité. Il peut falloir du temps pour faire "mûrir" le fruit de son imagination, sous peine de nuire à sa qualité, aux yeux de son propre créateur.
L'avantage d'une indemnité engendrerait un certain confort permettant de créer sereinement et d'approcher des aspects inconnus.
Abraham Maslow explique assez bien le phénomène de PRIORITÉS dans une vie;
Nos principaux besoins sont hiérarchisés dans une pyramide à cinq niveaux :
• besoins physiologiques (boire, manger, dormir, se reproduire)
• besoin de sécurité (la paix, la protection, un toit, un salaire, sécurité physique, sécurité économique)
• besoin d'appartenance (une famille, des amis, une communauté, être informé, pouvoir donner son point de vue)
• besoin d'estime (approbation, respect, reconnaissance, honneurs, pouvoir, indépendance, autonomie)
• besoin de réalisation (plénitude psychologique, autoactualisation)
Toutes nos peurs, nos joies…, nos émotions sont liées à ses besoins comblés ou carencés
Mais, Il n'y a pas qu'une vérité!
Les galères poussent aussi à avoir de l'imagination pour inventer LE meilleur possible!
Par contre, au moment de créer, il faut faire abstraction de tous ces besoins ou manques.
Pourquoi sommes nous maintenus dans une sorte de peur de misère réelle ou potentielle, alors que toute les ressources, même écologique sont disponible sur terre pour tous? Est-ce uniquement pour étancher sa soif de conquête de territoire ou se rassasier de la nouvelle guerre moderne de pouvoir sur les esprits? Que découvririons nous si nous n'avions plus besoin de nous creuser (une tombe dans) la tête pour chercher des solutions à la misère humaine ou personnelle?

Créé par dolphindigo* le 29/11/2006 | Evaluer ce scenario
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