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| Pour comprendre l'avenir, c'est bien connu, il faut étudier sur le passé. En effet, comme n'importe quelle entité évolutive, l'humanité verra son sort découler des bases que nous avons posé. Le mot "sort" peut poser problème car il peut sous-entendre qu'il s'agit d'une fatalité, d'un futur inévitable pour nous, misérables créatures; c'est ici seulement une carence de synonymes qui a fait que ce mot a été employé.
Revenons-en à notre passé. En étudiant (c'est un bien grand mot, plutôt en observant) les évolutions des grandes puissances à travers les âges, nous pouvons tirer les conclusions suivantes: le monde est régi depuis un certain temps par une partie des pays de la planète qui, depuis des siècles, forgent un cadre dont il est de plus en plus difficile de s'extraire. Je m'explique: des outils de domination de plus en plus importants sont mis en place. Il est désormais quasiment impossible, pour les habitants des pays du Nord, d'échapper à une surveillance systématique. Cela tend à s'étendre sur le reste de la planète.
De plus, les pays dits les plus développés d'aujourd'hui concentrent plus que jamais la quasi totalité des ressources mondiales, de la plus banale (eau, nourriture) à la plus sophistiquée (énergie nucléaire, outils de gestion de l'économie mondiale).
Grâce (ou à cause) de cela, il est totalement impossible pour un Etat qualifié de pauvre ou émergent de retourner la tendance. Les riches ont assuré leur pérennité pour un petit bout de temps.
Le dernier point du passé à expliquer avant de passer à l'interprétation et au scénario proprement dit (je sais, c'est un peu long) est le caractère totalement bancal du cadre précédemment défini.
Eh oui, c'est là où il y a le plus à dire. Le monde moderne est basé sur les restes du commerce triangulaire, l'esclavage pur et dur, sans aucun scrupule. Les pays européens se sont enrichis de cette manière et on permis aux colons américains de rentabiliser leur voyage avec une main d'oeuvre presque gratuite. Mais ce n'est là qu'un des nombreux (qui se comptent certainement en centaines de milliers) scandales que la morale que l'on nous enseigne condamne fermement. Amusant non? Car cette morale nous est dictée par les auteurs même de ces scandales, les pires raclures que cette Terre ait porté, qui se sont succédés au fil des siècles, ceux qui sont les mieux lotis au monde, les chefs d'Etats. Pensez-vous sérieusement qu'un seul d'entre eux ait essayé d'améliorer la vie de son peuple avant de s'occuper de ses affaires? Si vous utilisez votre logique pure, c'est à dire en ne prenant en compte que les données qui nous intéressent vous saurez que non, c'est évident. Les seules fois ou ce genre de miracle s'est produit, un coup d'Etat a surgi de nulle part pour tout détruire (exemple: le putsch de Pinochet contre S. Allende au Chili en 1973, merci la C. I. A.). Pourquoi dire tout ça? Encore une fois il ne s'agit que d'un infime échantillon de tous les scandales et autres magouilles que le monde a subi, et sur lesquels est fondée notre société. Voilà pourquoi elle est ici qualifiée de bancale, car les principes qui nous sont inculqués, et qui je pense sont tout a fait corrects, n'ont pas l'air de s'appliquer dans la vie réelle.
Ainsi, le scénario serait donc une prise de conscience généralisée contre cette absurdité que nous appelons société moderne et qui n'a jamais eu de raison d'être, à part servir ceux qui la maintiennent en place. Cette prise de conscience a apparemment déjà commencé dans les pays Arabes. Cela devrait se propager quelque peu, mais les gens ne se rendront pas encore compte que tout cela ne servira à rien tant qu'ils ne seront pas sorti du cadre imposé par les riches. Dans l'euphorie de la victoire, comme après toute révolution, ils éliront à la hâte des dirigeants plus ou moins compétents, certainement les héros de ces révoltes. Ils récriront des constitutions, auront plus de droits, la place de la femme sera réévaluée, les pays dominants leur promettront un avenir meilleur, une autre place dans l'échelle mondiale. Cela devrait durer un peu moins d'une dizaine d'années.
La deuxième phase interviendra alors. La prise de conscience atteindra un autre niveau dans le cerveau des habitants de ces pays. Leur révolution, celle dans laquelle ils avaient placé tant d'espoirs, ne porte pas ses fruits. Leurs conditions de vie sont très semblables à celles d'avant la libération. Pourquoi? Leurs faibles gouvernements sans expérience seront refaits avoir par l'occident, peu importe les moyens employés, et encore une fois le peuple ne l'aura pas vu venir.
La différence est que cette fois ils comprendront. Ils en auront assez de se laisser dominer. Il leur viendra à l'esprit que seule une révolte globale (et oui, mondialisée) aura les effets escomptés. De notre côté, les citoyens des pays développés, nous auront eu notre dose de débilités. La qualité des hommes politiques aura baissé au point que Silvio Berlusconi et ses frasques ne seront plus qu'une anecdote parmi tant d'autres. L'illumination des pays insurgés nous guidera vers une révolte.
La guerre civile mondiale éclatera. Les révolutionnaires gagneront certainement contre leurs gouvernements et mettront à jour tout ce pourquoi il faut les condamner, ce sera surement un truc de fou.
Un nouvel ordre mondial alors?
C'est là que tout va se jouer, car après la révolution dans les pays d'Europe, du Moyen Orient et d'Amérique, que restera-t-il? Peut être que la révolte aura suivi en Asie dans quelques pays mais probablement pas dans tous. Ils seront alors virtuellement les plus puissants au monde (une révolution, ça affaiblit), s'allieront avec les pays d'Afrique sub-saharienne qui seront dans le même cas et cette coalition prendra le contrôle du monde.
Ca sera le dernier exemple de la théorie: il y a un connard potentiel en chacun d'entre nous. Peu importe qui on est, dans certains cas, l'être humain ne se pose plus aucune question. Il est capable de tout pour s'assurer de sa survie.
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