EXPLORATEUR DU FUTUR:
AZILIENNE

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Vers le chaos

 

 

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Les autres ne bougeaient pas. Ils étaient tous assis, sagement sur leur siége, à regarder devant eux, sans la moindre crainte dans le regard, sans le moindre regret dans le cœur. Parfois une personne tournait la tête vers le hublot mais se détourné aussitôt du spectacle qui s’offrait à nous au dehors du vaisseau. Quant à moi qui m’interrogeait encore sur ma présence ici, j’avais les yeux fixait sur la planète dehors. Notre planète dira-t-on, cette planète naturelle que nous humains avons jugés notre, pour toujours. Une planète que nous avons déformée, dégradée, menée à la mort certaine, et nous voilà prenant la fuite face à ce massacre que nous avons généré. Le plus grand défaut de l’humanité c’est de détruire tout ce qu’elle a sous la main. Et même, le plus souvent nous créons des choses, qui servent à détruire. Quelle race agit comme cela ? Nous devons bien être les seuls.
Mais nous voilà dans le dernier vaisseau, quittant une Terre, qui ne l’est plus. Si dieu existe, il doit être en train de pleurer sur la plus belle erreur qu’il a fait : avoir tout misé sur l’Homme. Si j’avais été dieu, j’aurai plutôt misé sur les papillons. Mais peu importe. La terre n’est plus, et les fautifs s’échappent vers un ailleurs incertain, inconnu. Certains disent que nous allons vers F186, une ville construite sur la lune, mais je n’en suis pas sur. Ce n’est qu’une rumeur. Moi qui n’ai jamais déserté la Terre, je ne sais pas si toutes ces histoires que l’on raconte depuis des siècles sont vraies. Si vraiment des hommes sont partis vivre sur d’autres planètes, si vraiment ils ont survécus. Pour ma part, je suis resté jusqu’au bout sur la planète où je suis né, dans la perspective d’y mourir. Mais il se trouve que je me suis réveillé dans ce vaisseau, et que je n’ai rien pu faire pour m’échapper d’ici. Je ne mourrais pas en même temps que ma mère la Terre. Mais je ne peux décoller mes yeux de cette poussière de l’univers qui s’effondre, qui s’enflamme, qui se brise… qui me fuit. Et je laisse échapper les dernières larmes, celles qui font de moi le coupable de cette déchéance. L’un des coupables du moins. Toute l’humanité l’est, quoi qu’elle en dise. Mais cet homme derrière moi, qui ne bouge pas un sourcil, me fait pitié. Je peux distinctement lire sur son visage le soulagement de celui qui se croit sauver, et qui ne se croit en aucun cas fautif d’une telle folie. Comment avons-nous pu en arriver là ? Nous avons tout détruit avec nos guerres, nous avons tué toute forme de vie, déraciné tous les arbres, exploité la Terre jusqu’à la dernière goutte d’eau enfoui sous le sol, et puis lorsqu’on en a eu assez d’elle, on l’a détruite, écrasé. Comme lorsque l’on écrase entre nos doigts une feuille séchée parce que l’on aime le son du craquement sous le bout des doigts. C’est un sentiment petit, mais qui nous donne une impression de puissance, de supériorité. Comme si cette feuille représentée l’univers, et qu’il nous était possible de le détruire en un claquement de doigt. Et c’est ce que nous avons d’ailleurs entreprit de faire…Jusqu’où allons nous aller ? Nous avons fini par détruire la Terre, d’autres, après nous, finiront par détruire notre nouvelle planète. Ou si encore ce Dieu est bien réel, il se lassera et nous détruira tous, nous, notre race. Et je pense que ce ne serait pas plus mal. Pour la survie de l’univers, notre perte est une bonne chose. Si j’étais Dieu, j’effacerai de la surface du monde tout homme vivant même s’il parait être un homme bon, sur nous s’abat la loi du bien et du mal. En tout homme règne un équilibre entre le bien et le mal, nous sommes tous un mélange de ces deux extrêmes. Chacun choisit sa voie vers le bien ou le mal, mais lors de l’apocalypse personne n’échappe à son côté mauvais. Il nous rattrape toujours, qui que nous soyons. Nous sommes des êtres de mal, et cela depuis notre création.
Mais je m’égare tandis qu’au bout du vaisseau j’entend des cris, des hurlements de désespoir, des gens qui hurlent que F 186 a été détruite, et que les hommes qui y vivaient sont tous mort. Je comprends rapidement que nous sommes les derniers survivant de notre race. Un espoir m’envahit. Je prie alors pour l’univers, je prie de pouvoir trouver le courage de faire ce que j’aurai du faire depuis longtemps, depuis que je me suis réveillé dans ce vaisseau. Je me lève alors, et je me persuade que finalement je suis ce Dieu que des millions d’humains ont implorés au moins une fois dans leur vie.
Mon acte d’héroïsme restera gravé dans l’esprit de l’univers, lorsqu’en cette nuit j’ai dirigé notre vaisseau vers le chaos, j’ai tué certains de ma race. Pour tous nous anéantir, et pour sauver ce qui reste de vivant dans cet Univers.
 

 

  
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