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Evolution géopolitique et fin du monde

 

 

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Plan
I) Introduction
II) Etat actuel - ressources
III) Etat actuel - économie
IV) Uniformité future de l'Humanité
V) Dictature de la science
VI) Déchéance de l'Humanité
VII) Destruction du monde
VIII) Excuses d'avoir été si long

La Terre, quelque part perdue dans l'infinité du cosmos en expansion, à l'intérieur de ces frontières qui séparent le rien du quelque chose.

Six milliards d'êtres humains en infectent la surface, mais le rythme de reproduction rapide, non limité par les processus malthusiens, assure un accroissement naturel exponentiel quasi démentiel pour une superficie totale qui, elle, ne peut s'entendre. De là s'ensuit une surexploitation des ressources naturelles primordiales et secondaires. Un examen approfondi serait laborieux et dépasserait mes compétences, aussi vais-je me limiter à deux emblèmes :

- l'EAU : le conflit au Proche-Orient (guerre de Kippour, attaques israëliennes sur les territoires jordaniens et palestiniens) est en effet une des premières guerres pour l'eau de l'Histoire ; l'irrigation est essentielle, malgré l'invention du principe du goutte-à-goutte par les ingénieurs d'Israël. L'agriculture locale ne se développe qu'au prix d'incursions dans la bande de Gaza et de ripostes par tirs de roquettes.

- le PETROLE : étrange en effet de se battre pour ce mélange de matières en décomposition avancée, mais la plupart des pays concernés ont un passé belliqueux chargé. Tous les dérivés du pétrole, indispensables dans toutes les industries du monde, textiles, plastiques, automobiles, ... assurent encore la circulation et les flux de marchandises (kérosène, gazoil, essence, asphalte, goudron, ...).

Cette situation initiale étant présentée et connue de tous, envisageons le futur de l'Humanité terrienne.

Actuellement, la guerre est sur le terrain économique. Les flux de capitaux déterminent le maître du jeu. Les pays développés sont freinés par leurs acquis sociaux (syndicats, conditions de travail et salaires hauts) et écologiques (respect de l'environnement), ainsi que sécuritaires (normes de fabrication), pourne citer que ceux-là. Aussi les pays qui "trichent" avec ces règles, tels la Chine, l'Inde, la Russie et le Brésil dans une moindre mesure, possèdent-ils un avantage certain.

Toutefois, on aurait tort de penser que pour ces raisons le futur leur appartient. Les experts et les analystes des services secrets de l'ensemble des nations occidentales ne retiennent pas cette théorie. Les peuples oppressés ne supporteront plus longtemps cet esclavagisme. Le rapport rendu public de la CIA sur l'état du monde en 2020 prévoit des soulèvements majeurs des populations dominées d'ici 15 ans. Les leaders chinois, en méprisant autant les étrangers que leur propre population, tomberont les premiers, à la faveur peut-être d'un coup d'état ou d'un nouveau chef de gouvernement plus conciliant.

Pour les mêmes raisons, le scénario d'un gigantesque Califat, tirant ses profits des hydrocarbures et maintenant sa population dans l'obscurantisme et l'ignorance de l'islamisme fanatique, n'est pas à retenir. Les mentalités évolueront. L'islam est en retard de 622 ans sur le reste du monde, et les dirigeants terroristes profitent d'être en 1300 quelque chose pour poursuivre les croisades. Mais le développement des communications, les progrès scientifiques et technologiques, le recul marqué des religions, et enfin le mélange progressif interculturel profitera à l'épanouissement des peuples musulmans maintenus sous tutelle fanatique et dogmatique pour s'affranchir des chefs péremptoires.

La stagnation actuelle des nations dites développées, gangrenées par l'envie de vivre mieux, de travailler moins, de gagner plus, de s'amuser, de ne rien foutre, d'oublier le passé, de manger à MacDo, d'avoir une voiture plus rapide que celle du voisin et d'emmerder son prochain le plus efficacement possible, cette stagnation permettra aux états en voie de développement, les fameux PVD, de rattrapper leur retard.

Cependant, les plus riches voudront assurer leur affaire, et les plus pauvres s'y opposeront toujours. Jalousie, défaitisme, malchance, embrigadement communiste sont causes du fameux conflit de lutte des classes décrit par Karl Marx. L'arrivée de toute l'Humanité au même point d'évolution technologique, sociale, politique et philosophique, entraînera selon moi cette lutte, plus complexe certes que le schéma simpliste de dualité ouvriers/bourgeois de Marx et d'Engels, mais la lutte n'en sera pas moins ardente. Telle l'expérience sur les rats rapportée dans Nous les Dieux, si tous les rats de même situation sont regroupés ensemble, ils reforment une hiérarchie pour se maintenir dans un système conflictuel, parce que c'est dans leur nature, comme dans la nôtre. Certains seront certainement dubitatifs à la lecture de ces lignes : si l'on place 6 personnes intelligentes à l'exécution d'une tâche donnée pour une période d'une longueur considérable, ne pourront-elles pas s'entendre pour agir? Non. L'asservissement est obligatoire. La loi du plus fort prime d'abord, aux temps préhistoriques. Ensuite celle du plus fortuné, aux temps antiques. Ensuite celle du plus intelligent, aux temps modernes. Nous sommes dans la transition entre ces deux manières d'accession au pouvoir. La Révolution française a puissament donné l'élan nécessaire pour pénétrer dans la troisième case.

Le monde de demain sera donc logiquement plus équitable au niveau géopolitique mondiale. Les plus intelligents domineront ; la science progressera et deviendra religion d'état, établissant une dictature théocratique planétaire : Darwin a déjà, pour la plupart des Européens, vaincu Dieu. Les OGM, l'informatisation, la technologie s'imposeront donc. Résoudre les problèmes de l'eau et du pétrole sera donc possible pour les scientifiques surpuissants de demain.

Nous quitterons donc l'ère de la religion pour entrer dans celle de la science, salvatrice et convaincainte, d'un secours plus visible que celui de Dieu.

L'ère de la science sera la plus dangereuse : les protagonistes disposeront de moyens d'autant plus considérables qu'ils n'ont de limites que leur propre imagination. Si l'Humanité survit à cette ère, un retour aux sources naturelles paraît probable, une période comparable à la préhistorie, incertaine et troublée. L'empreinte de la science, éternelle (pensez aux déchets radioactifs indestructibles sur une durée évaluée infinie), restera présente sur le monde en putréfaction. Le monde dit civilisé n'existe plus. L'Humanité vivotera en attendant la catastrophe finale, la chute d'une météorite, un réchauffement climatique portant l'eau des océans à ébullition, l'implosion du Soleil, que sais-je encore. Si le cataclysme se fait attendre, alors peut-être l'Humanité entrera-t-elle dans un second cercle de civilisation comparable à celui que nous connaissons.

Mais j'en doute. La dictature de la science, vers toujours plus de progrès, conduira à la chute de l'Humanité terrienne, qui entraînera avec elle, plus ou moins légitimement (domination du plus fort, du plus riche et du plus intelligent) les autres espèces vivantes de la planète.

(Ce scénario me paraît l'un des plus probables parmi tous ceux que j'ai envisagés. Je pense que le site dispose d'un forum où je pourrais lire les réactions de ceux qui ont résolu de sacrifier 30mn de leur précieux temps pour suivre ma pensée. Merci.)
 

 

  
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