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Là où les jours s’en vont

 

 

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L’implant devint systématique. Les êtres humains étaient connectés ensembles, via cette formidable envie de se regrouper, de s’unir, de vivre intensément et plus loin, en se sachant multiple et unique. Le temps passait, le progrès des technologies était fulgurant. Des colons étaient à mi-chemin de Proxima du Centaure, sur une exo-planète nommée Argulus.

L’Implant bénéficiait sans cesse d’améliorations.
Deux personnes connectées pouvaient librement devenir l’une de l’autre, voir avec ses yeux et ressentir le corps de l’autre comme le sien. On « vivait » l’autre, allant du partage des émotions, des pensées, à la sensation du vent sur la peau, les cheveux. L’amélioration de l’Implant pouvait désormais connecter deux individus en leurs rêves ; ils pouvaient s’adonner à une vie plus que virtuelle, plus que sensitive, une véritable vie subconsciente…

Des années passèrent, encore. S’amplifiait sans cesse au sein de l’Humanité cette volonté d’unicité, cette envie surpuissante de fonder une harmonie entre la vie individuelle et l’aura collective. Devenir l’autre n’était pas un viol de l’intégrité, mais une logique de partage, d’enrichissement mutuel. Il semblait qu’une forme d’amour, naturel et spontanée naissaient de ces communions, et l’Implant démultipliait les capacités intellectuelles, dépassait l’imagination de l’imagination, engendrait des possibles encore jamais explorés.

Au départ, la connexion s’établissait entre deux individus, avec un maximum de 4 membres. Le cerveau supportait difficilement les amalgames des informations partagées, tant aussi bien les pensées, les rêves que les sensations du touché et de l’odora par exemple.
On le modifia, après quelques années de recherche, pour arriver à une forme de communion universelle sans cacophonies, sans rendre le porteur d’Implant aliéné par trop d’informations successive.

Vint le jour de cette grande connexion de l’Humanité, des milliards de cerveaux ensemble, portés sur la même longueur d’onde quantique, un Big Bang tant émotionnel que philosophale ! Des milliards d’individus qui ne faisaient qu’UN seul processus, une seule voie et en mêmes tant toutes les voies humaines, les voix, les choix et tous les processus. C’était comme un don d’ubiquité, partout ou un humain se trouvait, la connexion totale à toutes les sources d’informations, à tous les savoirs, à toutes les émotions, à toutes les images vues des yeux humains,… Les rêves devenaient collectifs. Il n’y avait plus de réelle différence d’ailleurs entre le songe et la Communion de l’Implant, le cerveau ayant adopté le partage comme subconscient, le défouloir des idées frustrées s’étant transformé en une projection positive psychologique. C’était un bien être fou, que nul n’aurai pu un jour imaginer.

L’Humanité se dota en même temps qu’un univers intérieur, d’une identité… Elle prononça son premier « Je » son corps étant milliards, son regard étant partout.
Les individus restaient actifs. Rien n’avait changé matériellement. Les individus travaillaient, on construisait des bâtiments, on se passait le bonjour en se croisant. Il y avait juste une sensation de légèreté chez les individus, parfois d’abscence d’expression significative sur les visages. Les recherches continuaient de manière exponentielle avec un taux de découverte prodigieux.. L’esprit quand à lui était connecté en permanence, loin, très loin des corps, de la biochimie.

On s’aperçu à cette époque que de plus en plus de personnes décédées corporellement, ne l’était pas dans la Communion collective de l’Implant. Ces personnes avaient transférer leurs vies dans la mémoire collective, et continuaient d’interagir normalement, sans même avoir eut l’ impression de mourir…

L’Implant et la communion, l’espérance de toujours, au sein du partage et de la compassion, oui, l’Humanité collective venait de découvrir l’Immortalité.
 

 

  
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