EXPLORATEUR DU FUTUR:
JACOMBE

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Le Retour: Il ouvrit la porte et fut surpris

 

 

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Il ouvrit la porte et fut surpris. Wow! Haut dans un ciel bleu pur, il se tenait là, brillant de tous ses feux, le soleil était bel et bien de retour, il n'en croyait pas ses yeux, ce phénomène avait été observé depuis bien des lunes. De son vivant, il ne l'avait vu que sur des publicités qui l'invitaient, à fort prix, à se rendre à ces endroits réservés aux privilégiés pour aller voir ce qu'on appelait des éclaircies, le soleil étant réservé aux 1 % des plus riches du monde. Depuis plusieurs décennies un smog opaque, géant et étouffant avait recouvert la terre, presque dans son entièreté, résultat de déforestation et de couches successives de pollution que la surconsommation, économie au service des 1 %, et l'aveuglement volontaire avaient provoqués.

Dès sa sortie du tunnel, un souffle de bonheur s'était dès lors emparé de lui. Le congé du soldat Phil D. serait de courte durée, il devait être de retour à la base souterraine le lundi suivant. Il marcha jusqu'à la jeep et voulut la mettre en marche, son bras s'immobilisa. Lui et ses camarades n'avaient pas été atteints par le puissant virus que Planeterre avait répandu sur terre, sa colonie basée sous terre avait été épargnée mais dès qu'il avait mis le bout du nez dehors, il l'attrapa. Il était le premier à sortir de ce terrier depuis la grande guérison de mère Terre. Le retour en arrière, vers la base, devint impossible, ses pas le guidaient vers l'avant. Planeterre veillait au grain.

Phil se mit en marche. Sur le chemin du retour vers la cité, ce trajet qu'il avait maintes fois parcouru, tout s'était métamorphosé. Le sol stérile et terne se prolongeant jusqu'aux portes de la cité était revenu à la vie. Cette traversée du désert s'était transformée en une victoire pour la vie.

Ce qu'il avait d'abord pris pour un mirage se révéla être une réalité qui tenait du miracle. Des sources d'eau, des plantes et des arbres avaient jailli du sol. L'eau pure et cristalline qu'il avait prise avec sa main, coulait en lui comme une fontaine de jouvence, elle le rafraîchissait comme aucune boisson gazeuse n'aurait pu le faire. La douce caresse du vent lui rappelait Kate, il était aux anges. Phil déambulait joyeusement vers sa destination ultime, il voulait plus que tout, rejoindre son nid douillet.

Sa douce Kate et sa petite Rose l'attendaient dans le grand jardin. Rose observait son chaton Philou qui en était à sa première chasse aux papillons. Instinctivement, il s'amusait en essayant d'attraper un papillon monarque qui butinait de fleur en fleur et en profitant de l'herbe fraîche pour s'y rouler, il revint bredouille. Kate travaillait respectueusement la terre tout près des deux petits.

Les lampes artificielles qui servaient de substitut au soleil ne fonctionnaient plus, Planeterre en reprenant le contrôle avait mis un terme à cette cité qui, comme les autres, avait émergé de nulle part tel un îlot pour recréer de toute pièce et simuler artificiellement les pouvoirs de la nature afin d'assurer la survie de ses citoyens devenus superficiels à force de publicité suggestive imposant une pensée unique, diluant par le fait même les sens et toutes tentatives de pouvoir créatif. Ce retour aux sources avait été des plus bénéfiques pour mère Terre agonisante. Les saisons avaient repris leur droit, les humains étaient redevenus humains. L'avenir se présentait sous un jour meilleur. Planeterre avait guérit sa mère et tout ce qui y vivait, un coup de maître. L'élève avait dépassé le maître. Le maître du paradis artificiel avait été vaincu.

Phil vit Kate et Rose dans le jardin. Avançant à pas de loup derrière Kate, il glissa ses mains sur ses yeux et lui chuchota à l'oreille: Qui suis-je? Rose, silencieuse pour ne pas briser la magie de la surprise, observait la scène. Tu es mon bien-aimé. Sans suivi un long baisé. Heureux de retrouver ses fragiles et tendres amours, Phil, intarissable, filait le pur bonheur. Une semaine s'était écoulée. Phil avait curieusement oublié la base et son retour. Planeterre avait pris le soin d'enfouir profondément, dans un tiroir secret de sa mémoire, barré à double tour, le souvenir de la base souterraine. Planeterre en était le gardien, tout comme le cerbère était le gardien de l'entrée des enfers.

À la base souterraine, Mao faisait les cents pas, d'un pas militaire saccadé, il faisait claquer ses bottes en marchant de long en large, impossible pour lui de tenir en place, il attendait impatiemment le retour de Phil. Phil qui était ponctuel comme une montre suisse se faisait attendre. Un grain de sable avait enrayé l'engrenage de l'horloge du temps. C'était ma sortie à moi, ma semaine, mon ami Phil le savait bien. L'un sortait et l'autre entrait, c'était comme ça. Ça avait toujours été comme ça. Il s'était forcément produit un événement qui l'eut retenu sans quoi Phil serait déjà de retour. Mais lequel? ? ?
 

 

  
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