EXPLORATEUR DU FUTUR:
THOT31

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La religion gaienne ou l'avènement du gayanisme

 

 

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Grace à l'héritage de Arne Naess et Gandhi, sous la direction de John Baird Callicott et Bruno Latour, une religion de l'écologie profonde est née, et ses membres se nomment eux même le peuple de Gaya.
Ils s'organisent et se structurent pour influencer tous les partis politiques et être plus solidaire que leurs adversaires: les modernes.

Adopter la sobriété et se convertir à la religion de Gaya apporte sécurité et stabilité.

Le peuple de Gaya est post-moderne, et entend convaincre les modernes de se convertir.

Il évangélisent les théistes (les trois religions du Livre) à l'écologie en enseignant que la terre mère est sacrée et que la divinité n'a pas à être personnifiée.
Dieu c'est la nature, comme le disait déjà Spinoza, le philosophe de la joie.

L'ordre patriarcal est déconstruit, l'écofemminisme se répand partout.
Dans le gayanisme, les prêtres préfèrent participer à l'inversion des valeurs et se mettent en retrait et en soutien fraternel derrière les prêtresses.

Cette religion a ses prêtresses et ses artistes et tous voient que l'inspiration des films, chansons, bandes dessinées, romans et autres œuvres du courant de l'écologie profonde portent le renouveau et l'espoir.
Même les modernes sont obligés de reconnaître que beaucoup de création culturelles d'inspiration gaiennes sont plus belles, plus dynamiques que les chansons blafardes des modernes et les films d'épouvante productivistes.

La crise économique du productivisme a laissé les communautés gaiennes se multiplier.

Posséder beaucoup d'électroménager est mal vu. Les vacances sont locales, les loisirs simples.
Voyager en avion n'est socialement accepté par les gaiens qu'en cas de motif exceptionnel.

L'intrusion de Gaia dans le capitalisme (en référence à Isabelle Stengers) a été comme un désenvoutement.

Les gens même s'ils sont parfois dans des situation difficiles ont globalement moins peur qu'avant de l'isolement et du chômage. La solidarité deviens plus spontanée et même les modernes reconnaissent que cette évolution est agréable.
Il y a moins de dépressions, moins de violences.

La recherche scientifique dans le domaine de l'écologie passionne les foules, de grand vulgarisateurs des principes d'écologie scientifiques sont célèbres.
Chaque territoire s'enorgueilli d'avoir fait venir des espèces rares chez elle.
La biodiversité est scrutée, analysée, fouillée par un secteur économique en pleine expansion.
Les collectivités locales, régionales, nationales et mondiales accordent régulièrement des investissement plus grands pour faire croître la biodiversité.
Les indicateurs de richesse de la communauté biotique sont étalés dans les médias gaiens.
Les biodiversité fonctionnelles, interspécifiques et intraspécifiques sont connues sur les échelles locales et globales.
Mêmes les médias modernes en vienne à avoir honte de continuer à parler du PIB et son éventuelle croissance.
 

 

  
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Serres géantes dans le désert

 

 

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Un projet de biome dans le désert nous semble pouvoir attirer les bonnes inclinaisons créatives des sociétés industrielles.
Nous imaginons une immense serre au milieu du Sahara. Le choix du Sahara plutôt qu'un grand désert d'Amérique ou d'Australie viens de ce que ce type de projet devrait se situer dans une aire culturelle proche de l'Europe et de l'Afrique. La relation Europe Afrique est sans doute celle qui a le plus besoin d'être régénérée au regard des haines issues du passé colonial et tragiquement persistantes.

Le toit de cette serre géante renverrait les infrarouges vers l'espace contribuant ainsi à atténuer le réchauffement à la fois planétaire et dans la serre. La gamme de rayonnement solaire conservée permettrait aux plantes à l'intérieur de la serre de pousser et de nourrir les variétés animales intérieures.

La serre serait une processus de progression extensif. Ce serait une démarche scientifique de recherche-action, une expérimentation constituant une prise de risque, car faire fonctionner des écosystèmes autonomes est une tentative du scientisme qui a déjà échoué avec "Biosphère 2" aux Etats-Unis.

Cette idée de serre géante voudrait être une réorientation de la mystique ou mythologie scientiste populaire occidentale.

Je suis né en 1968 et comme beaucoup de gens de ma génération, mon imaginaire a été nourri de science fiction avant que je soit sensibilisé à l'écologie.
J'ai rapidement été attiré par l'amour de la nature mais je n'ai jamais pu me défaire complètement du désir que l'humanité à long terme aide les autres espèces vivantes à s'étendre dans l'univers.
Il me semble que cette perspective gagne en crédibilité si on est pas trop pressé. C'est à dire si on renonçait collectivement aux idées de base lunaire ou martienne qui ressembleraient à des usines pétrochimiques plus qu'à des serres, ou à des machines mécaniques plus qu'à des biomes.
Dans le domaine de la philosophie de l'espace, il faut, je crois, combattre l'idée d'exporter notre nombrilisme ou chauvinisme humain. Au lieu de vouloir aller bêtement quasiment tout seul dans l'espace, l'humain ferait sans doute mieux de se mettre en capacité d'appréhender la complexité du vivant.

Commençons par préciser ce que peut désigner le terme de mythologie moderne ou scientiste.
Il est fait ici l'hypothèse qu'une bonne partie des projets des sociétés actuelles modernes ne sont pas l'objets de débats publics visibles mais sont implicites. Les buts collectifs si ce n'est ultimes, du moins de long et très long terme sont traités dans une petite partie de la philosophie mais peu en politique ou ailleurs.
Les projets de sociétés étant surtout l'affaire de la politique, la compétition entre les valeurs peut parfois masquer la réflexion sur les projections de long terme.
Le projet de base des société industrielles est probablement un projet productif. Les responsables politiques se sentent majoritairement mandatés pour chercher à augmenter la production manufacturière.
Mais parfois les médias cherchent des images du futur, et typiquement la ‘ conquête'de l'espace est une mythologie, une projection collective à long terme.

Il faut distinguer les romans du genre littéraire de la science-fiction de ce qui est prétendu comme possible et qui implicitement est également un projet de société décrit principalement par les revues dites de vulgarisation scientifiques mais relayée aussi par l'ensemble du système médiatique de masse.
D'après cette mystique l'occident va coloniser l'espace même si la croyance en cette réalisation semble s'éloigner progressivement.
Déjà dans la période de l'après-guerre des revues et magazines entretenaient cette superstition concernant le futur. Il est intéressant de noter l'évolution des représentations de cette conquête spatiale.
En 1945 l'attention se portait sur les véhicules on représentait des fusées, des scaphandres qui allaient permettre aux humains de se promener en touristes hors de la barrière gravitationnelle.
A l'époque aucun intérêt imaginaire ne se portait sur la manière dont ces touristes allaient s'alimenter, on s'amusait d'imaginer vaguement des pilules nutritives.

Ces représentations du futur sont l'équivalent scientiste de ce que font les sociétés premières actuelles avec leur mythes de cosmogonie ou leur représentations totémiques. Elles expriment les désirs collectifs et le projet implicite populaire.

La zététique est la pratique de la mise en doute des croyances pour dénoncer les croyances fausses. La zététique est prompt à analyser les croyances traditionnelles et les sectes, comme la sourcellerie ou les ovni.
Mais pourrait-elle équilibrer ses efforts et mettre en doute les assertions de ces magazines qui prétendent faire de la vulgarisation scientifique mais qui propagent des superstitions modernes et pronostiquent régulièrement un avenir où la technologie fait des miracles ?

Nous proposons de nous emparer de cette mythologie et de broder dans ce registre progressivement jusqu'à replacer sur terre le rêve de transformation et d'accaparement de la nature, en un rêve qui va confronter la science à ses limites dans l'appréhension de la complexité.

Car au fond les industries du transport et de l'électroménager sont la réalisation d'une science relativement simple. Cette science relève des sciences mécanique et physique principalement.
Nous prétendons que ces domaines des sciences dites dures qui parfois s'arrogent prétentieusement le statut de seules vraies sciences, ne représentent plus de défi majeur comparées aux sciences de la complexité que sont les sciences de la vie et de la terre. Pour nous l'écologie est la seule science digne de prestige dans la mesure où c'est celle qui permet d'assurer la pérennisation du vivant, de sauver la biodiversité, la richesse de notre communauté biotique.
Il nous semble que le développement des connaissances de l'écologie scientifique, par les méthode d'expérimentation et de réfutation septique, mérite l'enthousiasme et l'intérêt de la vulgarisation populaire.
Parce que ce développement est implicitement porteur d'une confrontation à la complexité que ne portent plus les sciences à l'ancienne.

Il faut aider l'humain à s'extraire de son goût immodéré pour les smartphones, tablettes numériques, et autres productions électroménagères dédiées à son narcissisme atrophiant.
Les secteurs de l'électroménager et des transports concentrent l'essentiel des activités méprisables qui accaparent le génie humain et le détourne des vraies richesses.
La véritable richesse est celle de la vie, et la science écologique est la seule qui peut contribuer à la pérennisation à très long terme de la vie sur terre et au delà.
 

 

  
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