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| Peu après le chaos des années 2010-2020, lorsque le pétrole a vraiment commencé à manquer, les équilibres géopolotiques ont failli basculer.
L'occident, qui avait basé son système sur l'achat de ressources à l'extérieur, devait revoir sa copie pour continuer d'exister. Mais cette crise eut du bon: les oligarques d'une idéologie vieillissante furent contraints de "lacher la rampe" sous la pression non pas du peuple mais des impératifs économiques. Une nouvelle élite apparut donc en Europe, dont les objectifs tranchaient véritablement avec ceux de leurs prédécesseurs du début du 21ème siècle.
Avec les ressources énergétiques qui devenaient de plus en plus rares, l'échelle des valeurs changea elle aussi. Le bien le plus précieux était la santé, la vie.
On fit table rase des anciennes valeurs pour en trouver de nouvelles. Le constat était simple: l'Europe possédait des ressources naturelles qui n'étaient pas exploitées car il coutait moins cher d'acheter en Chine que de produire sur place. L'autre ressource clé de l'Europe était son peuple, son art de vivre. La vie à l'occidentale tentait de plus en plus de migrants de pays trop pauvres pour leur permettre de vivre décemment. L'Europe, fidèle à sa tradition, accueillit tant bien que mal tous ces migrants, jusqu'à mettre en péril le bien être de son propre peuple pour subvenir aux besoins de cette nouvelle population.
Il y eut des heurts, des émeutes, des changements de gouvernements. Mais rien n'y fit: l'Europe avait toujours un problème de ressources.
Alors une idée naquit, que l'on s'empressa de mettre en application: tous les migrants étaient invités à venir s'installer en Europe, avec la garantie d'avoir un logis, de quoi manger, accès à la santé et à l'éducation. En échange de ce cadeau, on leur demandait de se mettre au service de l'Europe.
Certains crièrent à l'esclavage, mais il n'en était rien puisque ce système se basait sur le volontariat. Bien sûr les volontaires étaient parfois contraints par la misère, la famine ou la guerre, mais au final ils étaient plutot heureux de profiter du système Européen en ayant la satisfaction de ne pas baser leur survie sur la charité de leurs hôtes mais plutot en donnant quelque chose en échange.
Ce système porta très vite ses fruits. Les migrants furent nombreux et le main d'oeuvre fut employée un peu partout.
On avait besoin de logements pour les abriter, alors une partie de cette main d'oeuvre fut employée à construire. On avait besoin de nourriture, et on avait de moins en moins d'agriculteurs, alors une partie des terres fut nationalisée et exploitée par cette main d'oeuvre encadrée par des fonctionnaires. Une partie de la production agricole étant contrôlée par l'état, cela permit en plus de réguler les prix et d'assurer à la population de se procurer ces produits.
Les enfants et étudiants étaient bien entendu exemptés de ce "Travail Obligatoire" mais contraints d'aller à l'école. Ceci permit de transmettre les valeurs occidentales à cette population qui était appelée à vivre sur ce sol.
Petit à petit, ce système prit de l'ampleur, à tel point que bien des occidentaux ne travaillaient que très peu, le plus souvent dans des administrations. La plupart des travaux étaient assurés par les migrants, à tel point que la société ne pouvait plus se passer d'eux. |
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