Scénarios arborescents
Arborescence du scénario 9199

La fin du libéralisme !

(Suite du chapitre 2: vers un gouvernement mondial)

Pour éviter la troisième guerre mondiale, un ordre nouveau s’est mis en place. A son début, la Société des Nations Unies (SDNU) ne se compose que de quelques pays européens et de la Russie. On retrouve les pays impliqués dans le conflit ayant accepté l’arbitrage international, la résolution par le droit de leurs différents, et de pays neutres, telle la Suisse, servant diplomatiquement de médiateurs. Mais la SDNU reste encore fragile. Car de grandes puissances et beaucoup d’autres pays ont rejeté ce projet. Parmi eux, l’Angleterre.
Pour la première fois de son histoire, l’Angleterre est sérieusement menacée, se trouvant dans une situation plus que critique. Ruinée par cette crise économique mondiale perdurante, affaiblie par un siècle de politique du pire, minée par les conséquences de ce libéralisme économique déshumanisant (chômage, misère, émeutes et grèves), ébranlée par les conflits avec l’Irlande du Nord, l’Angleterre sombre. Et finit, elle l’irréductible, à demander la protection des états membres de la Société des Nations Unies.

Le gouvernement de la SDNU aura en charge de résoudre tous les problèmes liés à la mondialisation. En accueillant l’Angleterre, se poseront les questions des orientations économiques mondiales. Sortir de la crise, relancer l’économie, apporter une solidité et stabilité financière aux états membres, lutter contre la misère… ce qui se ramène à changer ce système économique défaillant cause de tous ces maux, sera la priorité du premier conseil des sages (crée au moment des tensions internationales précédemment évoqués). Pour se faire, il structurera un autre organisme d’Etat indépendant: Le Trésor Mondial.

Ce serait une erreur de faire table rase de tout l’appareillage économique existant. La monnaie, de plus en plus virtuelle, permet une masse considérable d’échanges, donc d’enrichissement. Le tissu industriel est efficace et la technique nécessaire. Ce qu’il faut donc, c’est plus de régulation. La vertu de l’échange est l’équité. Si l’échange est équitable, il profite à tous. S’il ne l’est pas, l’un s’enrichit au dépend de l’autre, cause d’inégalités et au final de l’effondrement de tout le système, puisque le capital étant amassé chez l’un, plus d’échange n’est alors possible. Or, la fluctuation et les écarts de prix ne permettent pas l’échange équitable. Toute spéculation est donc corrosive. Ainsi, la première directive économique du gouvernement mondial est la fixation des prix. Par la fixation des prix (fusion de l’économie de marché et de l’économie marxiste), l’économie sortira de la crise, le monde connaitra une croissance sans précédent, tous les pays membres s’enrichiront.

Quand les prix ne sont pas fixes, si la spéculation est rendue possible, les échanges sont déterminés par les valeurs d’échanges (prix) et non par les valeurs d’usages (qualité). Le marché sera, par conséquent, remporté par les plus offrants. La concurrence féroce conduit à la guerre des prix, où seuls les plus forts et les plus gros subsisteront. Cette baisse des prix n’est qu’en apparence profitable au consommateur. Car pour maintenir des prix bas, les entreprises délocalisent, précarisent, rognent sur les salaires et imposent un management inhumain (pertes d’emplois). Et au final aboutit au monopole des multinationales qui imposeront alors des prix forts pour obtenir les marges les plus élevées (pertes du pouvoir d’achat.)

Si les prix sont fixes et partout les mêmes (ainsi que pour les salaires), si la spéculation n’est plus possible, les échanges seront déterminés, inversement, par les valeurs d’usages (qualité) et non par les valeurs d’échanges (prix). Le marché sera par conséquent remporté par les plus performants en termes de qualité. Plus de guerre de prix, mais une course à la modernisation et à l’exellence. Plus de monopoles. Plus de délocalisation (moins de chômage). Les travailleurs qualifiés seront valorisés (donc hausse des salaires). Plus de management basé sur la rentabilité, mais sur la revalorisation des salariés et de leur créativité...

Créé par felipe le 04/01/2010 | Evaluer ce scenario
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