Scénarios arborescents
Arborescence du scénario 7135

Le Pacte Scientifique

La planète se réchauffe. Le gaz carbonique (CO2), principal acteur de l’effet de serre, est un gaz qui possède une durée de vie très longue dans l’atmosphère (de 1 à 2 siècles). Le méthane, autre acteur du réchauffement, est un gaz 23 fois plus réchauffant que le CO2.

La température moyenne mondiale s’est élevée de 4,5°c en 10 milles ans. Elle s’est réchauffée de 0,6°c au cours du dernier siècle. Bien qu’en s’accélérant, l’élévation globale de la température peut encore se gérer sur un demi-siècle, voir sur une ou deux décennies.

Cependant, certaines observation permettent d’imaginer le pire.

Les pôles, notamment celui du Nord, permettent de faire circuler les courants marins. Le Pôle Nord permet par exemple une bonne circulation des courants de l’Océan Atlantique. Le Gulf Stream, comme on l’appelle, permet à l’Europe de bénéficier d’un climat tempéré par rapport au Canada qui connaît un climat plus froid et qui, pourtant, se trouve sur la même ligne longitudinale. Cette circulation permet au CO2 émit, entre autre par l’Homme, de rester emprisonné par les océans. Or, les récentes observations montrent que cette circulation tourne de plus en plus au ralenti ce qui rend cette prison de gaz moins efficace.

De plus, sous la calotte glaciaire de Sibérie, l’on peut constater du méthane en hibernation. Or, le réchauffement risque de faire fondre cette glace et menace également de voir se libérer une quantité colossale de méthane dans l’atmosphère. Cette soudaine concentration de CH4 ne fera qu’accélérer de façon inimaginable le réchauffement, permettant de faire monter en quelques années la température mondiale de quelques degrés supplémentaires.

Ce brusque changement de température pourra fortement ralentir, voir stopper la circulation des océans. Ce faisant, la couche superficielle de l’eau se saturera en CO2 et ne le captera plus. Sachant, de plus, que la quantité de CO2 que peut absorber un litre d'eau diminue à mesure que l'eau se réchauffe, le CO2 pourrait même être rejeté, accentuant davantage son émission.

De plus, l'accumulation de CO2 dans les océans conduit à leur acidification, ce qui pourrait affecter l'écosystème marin.

Devant l’urgence de la situation, l’équipe du Professeur Chaloe décide d’agir au plus vite. L’évolution des comportements relative à l’application du Pacte Ecologique prenant trop de temps, il fallait faire appel à la Science pour régler le problème une bonne fois pour toute… du moins, permettre à l’Humanité de se donner un sursis, une seconde chance, le temps que la société de modération prenne place.

Après plusieurs mois de discussions, ils parviennent à convaincre leurs supérieurs d’envoyer plusieurs fusées dans la troposphère, là où siègent tous ces gaz.

Le 13 Mars 2008, l’équipe du CNRS invente un filtre à CO2 permettant de ne récupérer que ce gaz.

Le 2 avril 2008, commence la construction de la fusée et du filtre géant.

Le 30 janvier 2009, le décollage de la fusée a été annulée à cause d’une défaillance technique.

Le 5 février 2009, la fusée part dans l’atmosphère.

Le 6 février 2009, après quelques heures de pompage, le filtre est saturée du gaz.

Le 12 septembre 2010, une seconde fusée est envoyée, équipée d’un filtre trois fois plus grand.

Le 14 septembre 2010, il est décidé d’envoyer plusieurs fusées de ce type dans l’espace tous les ans.

Le 24 mai 2011, l’Europe, la Russie, les Etats-Unis, la Chine, l’Inde et le Japon se mettent d’accord pour le financement commun de cette opération.

En 2012, 6 fusées ont été envoyées dans la troposphère.

Le 16 Mars 2015, les scientifiques notent un fort ralentissement de la fonte des glaces.

Le 8 Janvier 2016, la calotte glaciaire du Pôle Nord voit sa surface s’agrandir de quelques mètres.

Le 21 Août 2016, la glace ne fond plus.

Le 21 juin 2019, la surface du Pôle Nord augmente de 25 %.

Le 21 Août 2020, on note un accroissement de 50 % de la superficie de la calotte depuis 2015.

Le 21 Août 2022, la surface glaciaire est équivalente à celle observée au cours de l’hiver 2001.

Le 21 Août 2025, le Titanic aurait subi le même sort s’il empruntait le même chemin.

En 15 ans, le pompage du CO2 a permis de compenser toutes les émissions superflues depuis le début de l’ère industrielle. Le succès de cette opération ravisse l’équipe du professeur Chaloe qui a su convaincre le CNRS, puis les grandes puissances industrielles, de l’urgence d’une telle mesure.

Les milliers de milliards d’euros investis n’ont pas été vains. De plus, la recherche sur les réacteurs des fusées a permis de diminuer l’impact écologique qu’entraîne l’envoi de ces fusées tout aussi polluantes que peuvent l’être les avions à réacteurs.

Cependant, ce succès a un arrière goût amer. La promptitude de la disparition du réchauffement climatique a rassuré les industriels et la population en général qui se posent des questions sur l’utilité d’un changement des comportements de consommation. S’il suffit d’envoyer quelques fusées pour affaiblir l’effet de serre, à quoi bon vouloir se restreindre à une plus faible consommation énergétique par exemple. Un niveau plus ou moins fort d’émission de gaz à effet de serre ne change rien à la donne puisque la Science peut résoudre le problème.

Ces Hommes de 2027 perdent peu à peu leur vigilance et continuent leur course à la croissance, bien que plusieurs études démontrent que s’il n’y a plus de risque de réchauffement climatique, l’amenuisement dramatique des ressources reste un problème insoluble.

Mais à cela, les hommes politiques et certains scientifiques estiment qu’un jour, la Science permettra de résoudre ce problème.

La découverte scientifique reste cependant incertaine. Que feront-ils si la Science se trouve incapable de faire face à la pénurie des ressources naturelles, alors que la crise cognera à leur porte ?…

Créé par Schopen le 04/10/2007 | Evaluer ce scenario
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Le Pacte Génétique

Le professeur Chaloe prend conscience de l’urgence face aux conséquences incalculables et quasi-irréversibles d’un réchauffement climatique permanent.

Malgré des mois de discussions avec les directeurs du CNRS, ces derniers refusent son projet. Le coût de l’opération est trop important. De plus, si succès il y a, il faudrait produire plusieurs fusées de ce type, ce qui représente une rentabilité trop faible par rapport au but recherché.

L’abandon de l’idée du filtre à CO2 arrive comme un coup de marteau mental venant achever son rêve, son espoir de sauver l’humanité d’une quasi-extinction. Il est persuadé que le coût de cette opération serait bien plus bas que celui que va devoir verser les gouvernements mondiaux pour réparer les soubresauts climatiques. La lassitude, conséquence d’un sentiment fataliste, s’empare de notre professeur. Il ressent un grand besoin de sommeil. Demain sera un autre jour. Une idée peut si vite arriver.

De retour chez lui, il suit son train-train quotidien. Il vaque à ses loisirs habituels : discussion avec sa femme, repas, lecture du journal entrecoupé par la télévision, entretien de son bonsaï et lecture au lit avant de rejoindre le monde des rêves.

Durant plusieurs nuits, il rêve d’hélices et de lignes de couleurs qui tournent en tout sens.

Une nuit, il oublie d’abreuver sa plante du nectar de transparence bleue. Il se réveille en pleine nuit pour effectuer son rituel. S’il n’a pas pu sauver l’humanité, il fera tout son possible pour sauver ce végétal.

La terre brunie drapée de vert se gorgeant de cette eau, il caresse doucement ses feuilles. Dire que ce sont les Egyptiens qui ont commencé, il y a 4 millénaires de cela, la culture de cet arbre que l’on croirait tout droit venu de Lilliput. Il continue ses caresses, se surprend même à lui parler et finit par rejoindre Morphée au pays des songes.

Les jours ne cessent de s’écouler. Pourtant un jour, un assistant du professeur Chaloe, Frantz Quenark, déboule dans le laboratoire avec une plante. Il explique qu’il s’agit d’un ficus benjamina qu’il cultive dans son appartement qui neutralise le formaldéhyde qui n’est autre qu’une substance cancérigène qui émane de nombreux supports domestiques tels les colles de tapis, des mousses d’isolation, cosmétiques, etc.

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Créé par Schopen le 04/11/2007 | Evaluer ce scenario
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