Scénarios arborescents
Arborescence du scénario 1149

Survie

Il est bon de rappeler à la fois l'insignifiance et l'incroyable persistance de l'humanité : si nous utilisions toutes les saloperies nucléaires, biologiques et chimiques de nos arsenaux, nous ne réussirions pas à détruire la Terre, ni même la vie. Tout au plus (et encore, c'est à se demander) à détruire la race humaine, mais elle risquerait bien de réapparaître sous une forme esquintée par les radiations ou les armes biologiques...
ET AUCUNE GUERRE (même la vaste boucherie de 14-18) N'A JAMAIS SERVI DE LECON AUX ETRES HUMAINS !
Souvenez-vous d'Einstein disant :
"Je ne sais pas comment se fera la prochaine Guerre, mais je sais que la suivante se fera à coups de bâtons"
Qu'on réfléchisse SERIEUSEMENT au pourquoi d'autant de guerres, de moyens de destruction, etc.
Il se peut fort, par exemple, que les essais nucléaires n'aient pas eu DU TOUT la motivation évidente (tester plusieurs centaines de fois l'efficacité des bombinettes) qu'on leur prête...

Créé par pcoquelin le 07/04/2003 | Evaluer ce scenario
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La Guerre, selon Joseph de Maistre.

"Il y a lieu de douter, au reste, que cette destruction violente soit en général un aussi grand mal qu'on le croit: du moins, c'est un de ces maux qui entrent dans un ordre des choses où tout est violent et contre nature, et qui produisent des compensations. D'abord, lorsque l'âme humaine a perdu son ressort par la mollesse, l'incrédulité et les vices gangreneux qui suivent l'excès de la civilisation, elle ne peut être retrempée que dans le sang. Il n'est pas aisé, à beaucoup près, d'expliquer pourquoi la guerre produit des effets différents, suivant les différentes circonstances. Ce qu'on voit assez clairement, c'est que le genre humain peut être considéré comme un arbre qu'une main invisible taille sans relâche, et qui gagne souvent à cette opération. A la vérité, si l'on touche le tronc, ou si l'on coupe en tête de saule, l'arbre peut périr: mais qui connaît les limites pour l'arbre humain ? Ce que nous savons, c'est que l'extrême carnage s'allie souvent avec l'extrême population, comme on l'a vu surtout dans les anciennes républiques grecques, et en Espagne sous la domination des Arabes. Les lieux communs sur la guerre ne signifient rien: il ne faut pas être fort habile pour savoir que plus on tue d'hommes, moins il en reste dans le moment; comme il est vrai que plus on coupe de branches, moins il en reste sur l'arbre; mais ce sont les suites de l'opération qu'il faut considérer. Or, en suivant toujours la même comparaison, on peut observer que le jardinier habile dirige moins la taille à la végétation absolue, qu'à la fructification de l'arbre: ce sont des fruits, et non du bois et des feuilles, qu'il demande à la plante. Or les véritables fruits de la nature humaine, les arts, les sciences, les grandes entreprises, les hautes conceptions, les vertus mâles, tiennent surtout à l'état de guerre. On sait que les nations ne parviennent jamais au plus haut point de grandeur dont elles sont susceptibles, qu'après de longues et sanglantes guerres. Ainsi le point rayonnant pour les Grecs, fut l'époque terrible de la guerre du Péloponnèse; le siècle d'Auguste suivit immédiatement la guerre civile et les proscriptions; le génie français fut dégrossi par la Ligue et poli par la Fronde: tous les grands hommes du siècle de la reine Anne naquirent au milieu des commotions politiques. En un mot, on dirait que le sang est l'engrais de cette plante qu'on appelle génie." (in Considérations sur la France, 1797)

Créé par yannick.borin1 le 12/04/2003 | Evaluer ce scenario
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