Les futurs à court-terme

	Et si on faisait une découverte au sujet des faccultés latentes de notre cerveau?(cerveau magnétique, cerveau quantique...) La découverte de la physique quantique aurait du apporter une révolution de notre mode de pensée, mais curieusement, cela ne s'est pas produit. Qu'en serait-il avec une découverte qui nous toucherait plus directement, à propos de notre cerveau?	DR
	Et si nous faisions la découverte de nouveaux états possibles de la conscience? Une meilleure compréhension du cerveau pourrait ouvrir de nouveaux horizons aux psychologues. Les phénomènes comme la télépathie ou l'intuition, les rêves, et les états d'extase seront peut-être un jour mieux compris par la science. Les humains découvriraient comment éliminer le stress, comment être plus éveillés et créatifs, comment mieux communiquer avec les autres. Ils apprendraient à mieux se connaître eux-mêmes et à découvrir en eux de nouvelles ressources. L'art du bonheur partagé par tous...

Et si nous faisions une avancée décisive dans la communication inter-espèces? La réalité de l'intelligence animale serait-elle enfin reconnue, et quelles en seraient les conséquence sur notre comportements envers les animaux? Quelles informations et enseignements d'autres espèces pourraient-elles nous transmettre? Quel regard nouveau cet échange nous apportera-t-il, et comment changera-t-il notre compréhension du monde et de nous mêmes? Cela nous-incitera-t-il à vivre en meilleure harmonie avec notre planète, avec "l'intelligence de Gaïa"?

Et si nous parvenions à communiquer avec les végétaux, en analysant leurs ondes électriques et leur champ magnétique? Et si les arbres nous communiquaient une nouvelle sagesse, eux qui ont assisté à toutes nos agitations depuis des décennies? Respecterions-nous davantage le monde végétal si nous prenions conscience qu'une plante est capable de souffrir, comme le démontrent de récentes études scientifiques? (voir la nouvelle "L'ami silencieux", dans "L'arbre des possibles", le livre)

 DR

Et si l'homme colonisait Mars? Quelle type de colonisation choisirait-il? Terraformation pour créer une planète plus hospitalière? Ou bien exploitation minière par des esclaves, après qu'on ait dégradé à l'extrême les conditions de vie sur Terre, afin de pouvoir trouver des volontaires? Dans le cas de la première voie, les cultures des habitants de la Terre et des colons de Mars resteront-elles identiques, ou suivront-elles des chemins différents au fur et à mesure du temps?

Et si nous maîtrisions l'anti-matière? L'utiliserions-nous pour disposer d'une énergie illimitée? Pour voyager au-delà du système solaire? Ou bien pour fabriquer de nouvelles bombes au fantastique pouvoir de destruction? Une bombe de 1000 fois la puissance d'Hiroshima pourrait tenir dans une sphère de seulement 2 centimètres!

	Et si le clonage et les manipulations génétiques se généralisaient? Technologiquement possible, le "meilleur des mondes" d'Huxley n'est déjà plus de la science-fiction. Tentation de l'eugénisme, création d'humains spécialisés pour le travail auquel on les destine, humains à l'intelligence ou au sens critique "bridé", ou utilisation de la génétique par les entreprises pour le recrutement des salariés comme dans "Bienvenue à Gattaca"... Quelles seraient les conséquences si le feu vert politique était donné?
	Et si on utilisait le clonage pour engendrer de la main d'oeuvre gratuite? A l'opposé de l'utopie d'un monde sans travail, les dirigeants de la planète pourraient choisir l'option de l'esclavage auquel la science pourrait donner un nouveau visage...

Et si la dissémination d'OGM dans la nature provoquait des mutations incontrôlées? 2024. Conformément aux avertissements lancés par de nombreux biologistes, des gènes de plantes modifiés se sont disséminés dans la nature et ont été intégrés par les végétaux "naturels". Des plantes programmées pour ne pas avoir de graines pourraient un jour ont transmis leur stérilité à d'autres espèces. Un maïs programmé pour être toxique pour un insecte est devenu également toxique pour l'homme. La famine que les OGM étaient censés résoudre s'est maintenant généralisée, et un virus mutant provoque des épidémies qui ravagent la planète...

Et si on réussissait à connecter neurones et microprocesseurs? Ce futur a déjà commencé à se réaliser. A la fin du mois d'Août 2001, des chercheurs américains ont réussi à "piloter" une souris vivante grâce à un microprocesseur greffé dans son cerveau. Au même moment, d'autres scientifiques américains sont parvenus à connecter un cerveau de lamproie vivant au microprocesseur d'un robot. Et si des créatures mi-vivantes mi machines voyaient le jour? Et si par ce biais, les machines (ou ceux qui contrôlent les machines) parvenaient à s'approprier et à contrôler le vivant?

DR

le film "Johnny Mnemonic"

Et si des implants bioniques étaient commercialisés? Déjà, différents organes artificiels mécaniques peuvent être implantés dans le corps, pour des applications médicales. Demain, on pourra fabriquer des organes artificiels robotisés qui remplaceront les organes naturels dans le but d'améliorer nos performances. Si les organes bioniques deviennent disponibles, il se trouvera des personnes pour désirer être implantées et devenir ainsi "plus performantes". La force et l'endurance physique pourront être augmentées, mais aussi les capacités mentales ou mémorielles grâce à des prothèses bioniques implantées directement dans le cerveau. Sur le marché du travail, ceux qui seront "implantés" seront favorisés, tandis que ceux qui auront refusé l'intrusion des machines dans leur corps seront progressivement condamnés à l'élimination par le chômage et la misère...

Et si le "cinéma sentant" d'Aldous Huxley devenait une réalité? Un jour peut-être, nous "verrons" un film en percevant toutes les sensations des personnages, grâce à des casques ou des implants cérébraux qui transmettront directement les sensations à nos neurones. Et si le cinéma devenait un pourvoyeur de stimulations sensorielles davantage qu'un art, comme dans "le meilleur des mondes"? Les films seront-ils conçus par des "ingénieurs en émotions", comme l'avait imaginé Huxley?

Et si de nouveaux "jeux du cirque" étaient créés, dans les stades ou en "real TV"? 2013. La course aux sensations fortes et à l'Audimat avait amené les chaînes de TV à diffuser les films de plus en plus violents. Mais le téléspectateur avait fini par s'y habituer. Il lui en fallait encore plus. Il lui fallait de la réalité. Les sports de masse devinrent de nouveaux jeux du cirque. De nouveaux jeux de "real TV" furent inventés, où la vie des candidats était réellement mise en danger dans des courses-poursuites avec de vraies armes, contre la promesse d'une somme d'argent mirifique. Dans un monde où même ceux qui travaillent sont devenus pauvres, les chaînes de TV voient affluer des milliers de candidats prêts à risquer leur vie, pour gagner de quoi s'affranchir de leur condition d'esclaves. Pendant ce temps, les jeux du cirque distraient les masses et assurent la paix sociale aux cartels économiques qui ont pris le pouvoir sur la planète... (cf "Rollerball", film de Norman Jewison, version originale de 1975)

"Rollerball", de Norman Jewison

Et si la politique devenait un spectacle dominé par la démagogie? Un jour, la politique pourrait devenir un spectacle, où les politiciens ne sauraient plus quoi inventer pour séduire les foules. On verrait par exemple les ministres ou les présidents s'inventer des passions pour les distractions favorites des électeurs, comme le jardinage ou la préparation des crêpes. La politique serait alors vidée de son contenu. De peur d'ennuyer ou de mécontenter les électeurs, on ne discuterait plus d'aucun problème important. Les chefs de gouvernement et les ministres deviendraient des sortes de "chargés de communication", tandis que les décisions essentielles seraient en réalité discutées et adoptées dans d'autres sphères...

 

Et si il s'instaurait une dictature de la majorité, manipulée par des leaders populistes? 2007. La démocratie directe a été instaurée. Ce sont les citoyens qui choisissent désormais les lois qui doivent être adoptées. Mais les effets pervers du système n'ont pas tardé à se manifester. Ainsi, les subventions aux clubs de football sont devenues supérieures au budget de la recherche. Pire: des leaders populistes ont profité du nouveau système. A grand renfort de démagogie, ils ont su jouer avec les peurs et les rancœurs d'une majorité d'électeurs pour les amener à voter des lois de plus en plus sécuritaires et répressives. La tentative pour accroître la démocratie a finalement débouché sur un régime policier et autoritariste, dont l'une des premières mesures a été d'abolir la démocratie directe.

Et si on utilisait les médias pour "élever le niveau" au lieu de l'abaisser? En d'autres termes, comment évoluerait la société si on augmentait la culture générale et l'intelligence moyenne de la population?

Et si l'accès illimité à l'information entraînaient une révolution des modes de pensée? Avec le développement des réseaux à haut débit, chaque citoyen du monde disposera bientôt d'un accès illimité à l'information. Chacun peut déjà construire son site sur Internet, faire circuler ses idées, et partager ses connaissances. Les réseaux numériques ont aussi multiplié les contacts entre les citoyens et les chercheurs de tous les domaines. La circulation des idées s'est accélérée, et une révolution des modes de pensée est peut-être sur le point de se produire...

Et si le brassage mondial des idées et l'accélération des échanges culturels favorisait une nouvelle unité planétaire? L'accès de chaque habitant de la planète aux réseaux numériques a engendré un grand brassage mondial des idées. Chacun a appris à connaître et apprécier d'autres cultures que la sienne. Depuis que le monde est devenu un "village global", chacun se sent avant tout un "citoyen du monde", humain de la planète Terre...

 
photo: Conseil de l'Europe

Et si les ordinateurs rendaient possible une démocratie mondiale électronique? Contre-pouvoir au gouvernement mondial, une nouvelle utopie est possible: les réseaux informatiques pourraient permettre de créer un parlement électronique mondial. Il regrouperait tous les citoyens du monde dont la capacité à utiliser un ordinateur garantirait un niveau d'éducation et de responsabilité suffisant. L'expression "village global" prendrait alors un nouveau sens, ressuscitant l'utopie originelle de la démocratie grecque à l'échelle de la planète.

Et si les élections avaient lieu beaucoup plus souvent? Pour répondre au rythme d'évolution plus rapide d'une société moderne, pour limiter les abus de pouvoirs, et pour permettre aux citoyens de révoquer leur gouvernement si il s'écarte de son contrat électoral...

Et si on donnait réellement plus de pouvoir aux femmes? Et si on donnait davantage de pouvoir aux femmes dans la société, sans exiger qu'elles se comportent comme des hommes, une fois au pouvoir? La société sera-t-elle plus paisible, plus pragmatique, moins dominée par la violence, les idéologies, ou l'intolérance?

Et si on mettait en place un système de formation et d'acquisition des connaissances tout au long de la vie? Dans un monde aux mutations de plus en plus rapides, il est nécéssaire de pouvoir acquérir de nouvelles connaissances tout au long de la vie, aussi bien sur le plan professionel que sur celui de l'épanouissement personnel...

Et si on donnait un revenu minimum inconditionnel à chaque habitant de la planète? Meilleure justice sociale? Encouragement à ne plus travailler? Ou peut-être, boom économique grâce à une meilleure répartition des richesses...

Et si un nouveau "Mai 68" mondial avait lieu? Lorsque la rigidité et le conservatisme étouffent le rêve et la liberté, lorsque les gouvernants se coupent des gouvernés, le blocage de la société augmente la probabilité d'un mouvement social de grande ampleur...

Et si une prise de conscience écologique avait lieu? 2005. Partout dans le monde, des milliers de manifestants réclament une meilleure prise en compte de l'environnement par les responsables politiques. Ils exigent que la priorité soit donnée à la qualité de la vie, plutôt qu'à l'économie. Ils demandent que la technologie soit mise au service de l'homme, au lieu du contraire. Contraints et forcés, les chefs d'états se réunissent à l'ONU pour signer un accord mondial sur l'environnement.

 

	Et si on utilisait la technologie pour restaurer la nature que l'on a détruite? La technologie nous a donné les moyens de saccager la planète, mais cette même technologie nous permettrait aussi d'éliminer la pollution, de restaurer les paysages, les milieux naturels sauvages, la biodiversité...	DR
	Et si les citoyens du monde aidaient les ONG à racheter les forêts tropicales? Le problème écologique le plus grave est la déforestation. D'un coté, notre utilisation massive des énergies fossiles (pétrole, gaz) fait augmenter le CO2. Et simultanément, nous abattons les forêts qui absorbent le CO2. Et si les ONG comme le WWF recevaient les moyens de racheter les forêts tropicales pour les sauver de la destruction?
	Et si la majorité des occidentaux devenaient végétariens? Par exemple à cause des scandales sanitaires à répétition, ou à cause d'une meilleure connaissance par le public des traitements infligés aux animaux dans les élevages industriels... Quelles conséquences sur l'environnement, ou sur le partage des ressources agricoles entre le Nord et le Sud? Une population végétarienne serait-elle en meilleure santé, moins violente ou plus intelligente?

Et si on généralisait le principe pollueur-payeur? Une taxe sur la pollution aiderait-elle les entreprises à mieux prendre en compte le respect de l'environnement?

Et si chaque habitation bénéficiait d'une source d'énergie autonome? (solaire, piles à hydrogène, éoliennes...) Quelles conséquences pour l'environnement, pour l'urbanisme, l'architecture, l'économie?

Et si on inventait une nouvelle médecine non-violente, basée sur une synthèse des médecines alternatives? Il existe des dizaines de médecines différentes, issues de cultures, de pays, et d'époques variées: homéopathie, médecine traditionelle par les plantes, médecine ayurvédique indienne, médecine chinoise, accupuncture, digitopuncture, iridologie, aromathérapie, shia tsu, visualisation positive, bio-feedback... Et si on faisait une grande synthèse de toutes ces médecines, dans l'intérêt des patients plutôt que dans celui des laboratoires pharmaceutiques?

Et si une utilisation intelligente des OGM permettait de résoudre le problème de la faim dans le monde? En était strictement contrôlée, encadrée, et déttachée des enjeux marchands, l'utilisation des OGM pourrait permettre de résoudre la famine dans le monde, d'utiliser moins de pesticides, et d'améliorer la valeur nutritive des aliments pour compenser l'appauvrissement des terres cultivées industriellement.

Et si les états donnaient un ordinateur et une connexion internet à chaque habitant? Quelles influences sur la culture, l'éducation, la communication des idées, la créativité, le degré de participation des citoyens à la vie publique (démocratie directe...) ?

Et si le télétravail aboutissait au repli sur soi, dans un "bunker technologique"? 2008. Tous les salariés des anciens bureaux travaillent désormais chez eux. Ils se distraient aussi chez eux, avec le home cinéma, les chaînes de télévision par satellite, et le shopping sur Internet. Parallèlement, au-dehors, le terrorisme et la violence urbaine se sont développés. Chacun se barricade chez soi. Les enfants ne sont plus envoyés à l'école. Tous les cours ont lieu en vidéo-conférence sur Internet. Les liens sociaux ont été rompus, et chacun vit dans sa bulle électronique. Le nombre de dépressions et de suicides est en augmentation. Les maladies psychosomatiques se sont multipliées. Le moral des consommateurs étant l'une des clés de l'économie, tous les pays sont entrés dans une profonde récession.

Et si les gens se mettaient à passer davantage de temps dans les mondes virtuels que dans le monde réel? Dans un monde où la liberté et l'espace se réduisent, nous chercherons à nous évader dans des mondes virtuels pour y vivre des aventures illimitées. Dans les univers virtuels qui existent déjà, nous pouvons adopter de multiples identités grâce aux "avatars", ces personnages 3D qui nous permettent de choisir notre apparence vis à vis des autres joueurs. Demain, des combinaisons sensorielles ou des implants cérébraux nous permettront d'éprouver des sensations hyper-réalistes. Le citadin du futur quittera-t-il encore son appartement pour partir en vacances, lorsqu'il pourra vivre toutes les sensations d'une plage idéale sur une île déserte virtuelle? La TV en 3D et les murs d'images qui équiperont bientôt les maisons fourniront encore d'autre façons de quitter la réalité pour la virtualité.

Et si naissaient de nouvelles communautés électroniques et ludiques? Sur les réseaux électroniques, des joueurs de tous les pays formeront des communautés virtuelles. Périodiquement, ils se réuniront dans des châteaux virtuels, au sommet de montagnes imaginaires, ou parfois sur une autre planète. Chacun apparaîtra aux autres sous la forme d'un "avatar", un personnage 3D que l'on choisit à son image. Dans les entreprises, les réunions seront aussi devenues virtuelles, dans les salles de réunion du cyber-espace.

Et si l'informatique et les nouvelles technologies de la communication favorisaient un retour au nomadisme? Au cours de son évolution, l'homme a abandonné le mode de vie nomade pour le mode de vie sédentaire. Il s'est fixé dans des villages et dans des villes, passant presque toute sa vie au même endroit. Les objets nomades, alliés à des changements de plus en plus fréquents d'activité professionnelle vont-ils favoriser un retour au voyage permanent? Et quelles en seront les influences sur la culture ou les idées?

Siemens PDA

Et si nous entrions dans ère post-industrielle, fondée sur une nouvelle "économie de l'immatériel"? 2036. Le "cyber-espace" a créé un véritable deuxième monde, dans lequel on peut à la fois travailler et se distraire. On peut y louer des bureaux et des salles de conférences virtuelles, des boutiques et des espaces de rencontre. Le rêve d'une "nouvelle économie" s'est réalisé avec 30 ans de retard sur ce qui aurait été possible sans la grande crise financière et le choix d'une nouvelle guerre mondiale, au début du 21è siècle. Enfin sorti de l'ère industrielle, le monde est entré dans une une "économie de l'immatériel". Ce qui a le plus de valeur n'est plus la matière ou la marchandise, mais les idées et l'information. Les vraies richesses sont désormais l'intelligence et la créativité.

 

	Et si l'homme réapprenait à jouer et et à moins se prendre au sérieux? Dans les mondes virtuels, l'homme s'habituera à assumer plusieurs identités et à vivre les expériences les plus variées dans des réalités multiples. Il découvrira la multi-appartenance, la possibilité d'appartenir à plusieurs "tribus", et la société dans son ensemble deviendra peut-être plus tolérante, conviviale et créative. L'homme renouerait avec l'esprit ludique de son enfance. Plus vivants et plus équilibrés, les humains ne consommeraient plus d'antidépresseurs ni de somnifères...	DR
	Et si le décalage entre science et conscience se réduisait? Au cours du 20è siècle, les progrès fulgurants de la science et de la technologie n'ont pas été accompagnés d'une évolution équivalente des mentalités, de la sagesse et du niveau de conscience de l'humanité. Le décalage entre science et conscience est la racine d'un grand nombre de nos problèmes: destruction de l'environnement, cauchemars inédits engendrés par les dérives de la génétique et par la bionique, disponibilité d'armes de destruction massive pour des groupes terroristes, des sectes, des dictateurs ou des états totalitaires...

Et si on passait du dualisme au relativisme? Le mode de pensée dominant est aujourd'hui le dualisme, qui engendre une vision des problèmes en noir et blanc, bien et mal, 1 ou 0. Cette opposition manichéenne est souvent une source de conflits et de guerres. A l'opposé, la physique moderne nous a appris que la réalité est multiple et dépend du point de vue de l'observateur. Chaque chose ne peut être définie que par rapport aux autres. Et si on tenait compte de ces découvertes, en passant à un mode de pensée relativiste, source d'une plus grande tolérance et d'une meilleure perception de la complexité des situations?

Et l'humanité retrouvait un grand rêve commun? Une "nouvelle frontière" à atteindre? Dans les années 60, la conquête de l'espace et le mouvement hippie étaient des grands rêves collectifs vers des horizons nouveaux. Depuis, ces horizons se sont singulièrement rétrécis. L'ère nouvelle promise par les autoroutes de l'information s'est achevée prématurément avec l'effondrement du Nasdaq et du World Trade Center. Et si un grand rêve collectif nous animait à nouveau...? Nous sommes en 2002, et il est temps de recommencer à rêver le futur.

Et si le processus de décentralisation amenait un retour au village? Imaginons que de plus en plus de citadins convertis au télétravail décident de quitter les villes, en quête d'une meilleure qualité de la vie, en retrouvant la nature, l'espace, et l'air pur des campagnes?

Et si on créait un environnement idyllique alliant nature, technologie, et nouvelle architecture? 2025. La planète est sauvée. Le CO2 est en baisse et les menaces de réchauffement climatique se sont éloignées. Mieux encore: la technologie est désormais pleinement utilisée pour restaurer les paysages et la biodiversité. Des espèces animales disparues sont ressuscitées par les généticiens. Des éco-botanistes aident les forêts à se reconstituer. Les traces de l'urbanisation anarchique du 20è siècle commencent à être effacées. Une nouvelle architecture est apparue, au style aérien et futuriste. Les nouvelles constructions privilégient l'espace et la clarté, avec des matériaux naturels et des formes qui s'intègrent dans le paysage. Les Terriens ont réussi à réconcilier nature et technologie, et le monde connaît une prospérité durable, fondée sur le respect de l'homme et de l'environnement...

Et si tous les travaux répétitifs étaient confiés à des machines, partout dans le monde? Les moyens techniques de réaliser cette utopie existent déjà. Les humains ne se consacreraient plus qu'à des travaux créatifs, scientifiques ou artistiques. Nous passerions alors l'essentiel de notre temps à jouer et à communiquer...

Et si on utilisait la technologie pour résoudre les grands problèmes planétaires et réaliser le paradis sur Terre? La technologie a créé de nouveaux cauchemars, en donnant à l'homme le pouvoir de détruire la planète et d'y anéantir le fruit de 4 milliards d'années d'évolution. Et si l'humanité prenait conscience que la technologie lui donne aussi tous les moyens de résoudre les grands problèmes planétaires? Une utilisation intelligente de la technologie pourrait permettre d'éradiquer la famine dans le monde, d'augmenter le niveau d'écucation et de culture, d'éliminer presque totalement le travail humain, et développer des sources d'énergies et des transports non-polluants.

Et si on effaçait la dette des pays en voie de développement? La plupart des pays du Tiers-Monde ont des exportations élevées et leur économie produit des richesses. Outre la fréquente évaporation d'argent due à la corruption, le problème est qu'ils doivent consacrer plus de la moitié de leurs ressources au remboursement de leur dette. Sans cette dette et avec davantage de démocratie, ces états pourraient assurer théoriquement une vie décente à leur population. Et si on effaçait la dette des pays du Sud engagés dans la voie de la démocratie?

Et si la démographie mondiale était maîtrisée? Et si la courbe de la population mondiale se stabilisait ou s'inversait, comme le prévoient d'autres scénarios plus optimistes?

Et la surpopulation continuait de s'accélérer? Si la population mondiale continuait de croître au rythme actuel, certaines régions du monde risquent connaîtront des pénuries en eau, en aliments, et en énergie. Si la population atteignait 16 milliards en 2100 comme le prévoient les scénarios les plus pessimistes, il ne sera plus question de "vie" mais de survie...

Et si la concentration urbaine se renforçait encore? A l'heure actuelle, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes. En 2010, Tokyo comptera 29 millions d'habitants, et New York 17 millions. Mais parmi les 20 plus grandes mégapoles, 17 seront dans des pays du Sud. Des villes comme Bombay, Shangaï, Rio, Sao Paolo, Mexico, Séoul, Le Caire ont déjà dépassé les 10 millions d'habitants. Les conditions de vie y sont marquées par une pollution extrême, un urbanisme anarchique, et un manque d'équipements collectifs.

Et si les prochaines guerres n'étaient pas celles de l'énergie, mais celles de l'eau? Notre planète est recouverte à 70% d'océans. Mais seulement 2% de l'eau terrestre est de l'eau douce. Et seulement un faible pourcentage de cette eau douce nous est accessible pour la consommation. Dans certains pays, à cause du réchauffement climatique, la pénurie d'eau s'accentue. 20% de la population mondiale n'a pas accès à l'eau potable et consomme une eau insalubre.

Et si les armées étaient privatisées? Et si les armées devenaient des entreprises privées, des prestataires de services travaillant sous contrat avec les états, aussi bien qu'avec n'importe quel client privé capable de payer leurs services? Ainsi, une multinationale pourrait par exemple attaquer un état qui ne se plierait pas à ses volontés. La création d'armées privées pourrait être présentée comme un moyen de faire des économies: en louant les services d'armées privées, les états n'auraient plus besoin d'entretenir en permanence une armée nationale dont l'utilisation effective n'est que ponctuelle.

Et si la troisième guerre mondiale avait lieu entre le Nord et le Sud? La globalisation a unifié les économies et rapproché les nations par l'accroissement des échanges et la prise de conscience d'une interdépendance mutuelle. Le danger d'une guerre Est-Ouest a disparu avec la nouvelle ère ouverte en 1986 par Michaïl Gorbatchev. Mais les inégalités entre le Nord et le Sud conjuguées à la montée des fanatismes intégristes pourraient conduire à une 3è guerre mondiale Nord-Sud, qui pourrait prendre la forme d'une guerre entre l'Occident et l'Islam. Les prémices de ce futur sont déjà présents.

Et si l'Islam gagnait la partie? Les dictatures islamistes forment une immense ceinture verte qui s'étend de l'ouest de l'Afrique jusqu'au sud-est de l'Asie. Ces pays couvrent une superficie supérieure à celle des Etats-Unis ou de la Russie. Le but déclaré des organisations islamistes est que tous les habitants de la planète se convertissent à l'Islam...

Et si les "zones grises" se multipliaient dans le monde? La multiplication des zones de chaos politique contrôlées par des bandes armées ou des mafias renforce la probabilité de l'hyper terrorisme, en favorisant les trafics d'uranium enrichi, d'armes chimiques et bactériologiques.

Et si les prochaines guerres étaient menées par des robots? Si une guerre opposait un Nord riche mais à la démographie en déclin, et un Sud pauvre surpeuplé, les pays du Nord chercheront à économiser leur population et leurs soldats, en envoyant combattre des robots. Les premiers avions militaires sans pilote, les drônes, ont été utilisés pour la première fois en 1991 pendant la guerre du Golfe. Conçus au début pour l'observation et le renseignement militaire, la nouvelle génération de drônes sera équipée d'armes d'attaque. Technologiquement, tout est prêt pour une armée cybernétique de chars et d'avions robotisés, interconnectés, et reliés à un réseau de satellites.   Ce futur a commencé à se réaliser. Le 3 Novembre 2002 au Yemen, un avion sans pilote américain, un drone de type "Predator", a tiré un missile sur la jeep de Qaed Salim Sinan Al-Harethi, un agent du réseau terroriste Al Qaïda. Al-Harethi et les 5 personnes qui l'accompagnaient ont été tuées. Les Etats-Unis s'apprètent également à fabriquer des drones d'attaque à long rayon d'action. Plus de détails dans la rubrique des futurs en voie de réalisation.

Et si le point de non-retour écologique était franchi? A partir d'un certain degré de destruction de l'écosystème, celui-ci perd sa capacité à se régénérer et à rétablir les équilibres rompus. Si nous franchissons réellement le point de non-retour, quelles en seraient les conséquences écologiques, mais aussi économiques, sociales, ou géopolitiques?

Et si le climat se dérèglait encore plus? Cette hypothèse aurait été de la science-fiction il y a 20 ans. Elle est aujourd'hui une réalité. Mais si le climat se déréglait encore plus, avec une multiplication des ouragans et des innondations, et une remontée des cyclones vers les zones tempérées?

 

Et si le réchauffement climatique faisait fondre la glace des pôles? La plupart des mégapoles sont situées sur les côtes. Que se passerait-il si le niveau des océans montait?.

Et si le réchauffement climatique déclenchait une contre-réaction de l'écosystème, amenant finalement une glaciation? Un écosystème est capable d'autorégulation, grâce à de nombreuses interactions chimiques et organiques, de la même façon qu'un organisme est capable de réagir à l'excès de chaud ou de froid par une réaction inverse. Le début de réchauffement climatique pourrait bien enclencher un processus de glaciation.

 

Et si le réchauffement climatique provoquait l'arrêt du Gulf Stream et une glaciation locale en Europe? Le courant marin du Gulf Stream permet à l'Europe d'avoir un climat tempéré, alors que Paris est situé à la même lattitude que Montréal, où la température descend à -25°C pendant l'hiver. A cause du réchauffement climatique, la circulation du Gulf Stream est en train de se ralentir, et son circuit tend à remonter de moins en moins haut vers l'Europe du Nord. Ce ne serait pas la première fois qu'une telle catastrophe se produirait. Il y a environ 12 000 ans, selon le scientifique américain Richard Alley, un léger réchauffement naturel de notre planète a entraîné un arrêt du Gulf Stream pendant 1300 ans.

 

Et si le réchauffement provoquait une augmentation des épidémies? Si le réchauffement climatique se poursuit, les scientifiques prévoient que les maladies tropicales pourraient remonter vers les zones tempérées comme l'Europe et les USA...

  à suivre...

Visions du Futur

découvertes scientifiques	avancées technologiques	mouvements culturels et philosophiques	mutations économiques et politiques	évolutions géopoliques et démographiques	événements écologiques et biologiques	événements exogènes
	futurs pessimistes	futurs neutres	futurs optimistes	futurs indéterminés	futurs à long-terme

 

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