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Somatica
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C'était la
femme de l'écran. Elle s'arrêta à
quelques mètres de lui. Ses cheveux bouclés
ondulaient sous le soleil. Une brise légère et
chaude soufflait sur la plage.
Bonjour Grant. Je suis Shanea, dit elle essoufflée.
C'est moi qui est pris en charge votre transfert. Vous avez
fusionné avec votre chat, c'étais le seul
moyen pour effectuer une transition de monde
parallèle en une seule fois. Nous pourrons vous
redonner votre identité autonome et redonner vie
à votre chat si vous le voulez, dans quelques temps.
Vous avez garder toute votre apparence humaine. Il vous faux
un temps d'adaptation.
Grant
se leva et serra la main de son interlocutrice. Bonjour
Shanea. Ces double messieurs-dames sont des amis ?
Oui, ce sont des Symbioz. Ils ont choisi de fusionner
à deux. Ici, sur Somatica, on choisi qui l'on veux
être et comment on veut être. Ils sont les
gardiens de la plage d'arrivée. Ici c'est comme
un débarcadère d'arrivée pour les
nouveaux venus. Mais il arrive que des individus forcent
cette entrée, beaucoup de mondes parallèles
envoie des émissaires de négociations ou
d'invasions. Les Symbioz nous protègent en renvoyant
ces gens d'où ils sont venus. Nous ne
négocions jamais.
Grant observait les alentours avec une acuité jamais
ressentie jusqu'à ce jour. Sa double perception
homme-chat lui procurait un sens de l'observation aigu, une
faculté d'analyse supplémentaire sur tous les
mouvements, et un perception presque extra-sensorielle sur
les intentions des êtres autour de lui. Routine, se
dit il en observant les Symbioz. De grands arbres fleuris
derrières les dunes, ne montraient que leurs cimes en
se balançant mollement. Ils avaient de larges
feuilles et des pompons bleus, pointant sur un ciel
gris-rose. La plage de sable blanc s'étendait sur
plusieurs kilomètres, bordé de ses hautes
dunes où quelques buissons jaunes
s'épanouissaient. La mer verte, étale, faisait
quelques clapotis doux et Grant percevait la chaleur de
l'eau
25° se dit il. L'horizon était un
peu plus courbe que sur la terre, et faisait au loin une
douce transition de couleur, sous le soleil unique, avec le
ciel gris-rose. Petite planète se dit-il, il ne
devait pas y avoir de saisons..
Les Symbioz saluèrent Grant, et se retirèrent
derrière les dunes comme ils étaient venu,
dans une pirouette sphériques
hyper-coordonnées, ou chacun roulaient en parfait
accord avec les autres. On eut dit un vol
d'étourneaux, la masse se dirigeant d'un seul bloc,
chaque individu ayant cette faculté de mouvement
combinatoire insolite, presque un langage unique du
mouvement - un seul organisme pensant -.
Venez
dit Shanea en souriant, je vais vous présenter Horol,
la seule ville de notre planète.
Grant gravit les dunes derrière son hôtesse, en
bondissant agilement entre les buissons jaunes. Il sentait
son corps étonnement léger, un
déplacement félin sans aucun doute, mais
également une apesanteur différente de celle
de la terre. Ils passèrent par de petits sentiers
sableux, entre les immenses arbres à pompons bleus,
des feuilles ressemblant à celles de
châtaignés et dont les troncs avaient parfois
plus de 5 mètres de diamètres. En dehors du
sentier le sol était couvert de lierres et de
feuilles séchées. Il sentait la
présence de petit rongeurs, ce qui lui procura une
immense satisfaction, et un sourire franc sur les
lèvres. Le sentier devint pierreux, en grimpant en
virages étroits sur la longue colline. Puis,
bientôt la vue se dégageât en hauteur sur
un petit plateau d'herbe et de coquelicots. La colline
redescendait derrière sur un vaste territoire plat,
à peut être trois cent mètres de
dénivelé, montrant une ville gigantesque et
fabuleuse sortie des plus merveilleux rêves que l'on
n'eut appelés à ses yeux. Grant s'arrêta
net, fasciné par la vue qui s'étendait en
dessous de lui.
Horol s'étendais bien sur 20 kilomètres de
diamètres, montrant ça et là d'immenses
acropoles sur les hauteurs, des rues, des boulevards
arborés, des bâtiments gigantesques avec une
architecture corinthienne dominante. Les toits de nacres
brillaient au soleil, comme des panneau
réfléchissants, sans éblouir la vue
pour autant. D'impressionnantes places, accueillaient des
fontaines, des jets d'eaux et des cascades en leurs centres.
On voyait par endroit une multitude de petits points se
déplacer, les habitants, à priori tous
à pieds ou en bicyclette, Grand ne devinant pas du
regard aucun véhicule.
Voici
Horol soufflât doucement Shanea. Nous nous appelons
les Horolisses, et nous sommes des somatics sur Somatica,
notre planète.
Fascinant dit Grant, les yeux pétillants et la voix
traînant sur la dernière syllabe
Bien plus encore dit-elle
donnez moi la main.
Grant lui tendit la main en regardant encore la ville, perdu
dans ses pensées. Shanea avait une main douce et
chaude. Elle lui serra la paume, et il ressentit les
battements de son cur. Ecran blanc
il
vacillât un instant et se retrouva sur une place
immense entièrement pavé de dalles de marbre,
au milieu d'une foule disparate, en petit groupes, en train
de discuter.
Nous
nous déplaçons par la pensée. Vous
apprendrez vite dit elle en souriant.
Grant pris une inspiration pour parler, mais aucuns mots ne
lui vînt
Nouvelle pression de la paume
Grant et Shanea se retrouvèrent dans une grande
pièce d'une centaine de mètres carré,
de granit bleue avec une large fenêtre
éclairant l'ensemble. Un lit à baldaquin, des
tapis au sol, des malles... Une bibliothèque courait
sur un des murs. Une lumière douce provenait
également du plafond sans lustre ni néons. Ils
s'étaient matérialisés devant une
grande table acajou en bois massif. En lui lâchant la
main, elle caressa la table dans un aller et retour rapide.
Celle-ci se couvrit aussitôt de plats et de fruits
colorés.
Nous avons tout ce que nous voulons. Nourritures,
objets
Il suffit de désirer, et Horol pourvoie
à nos besoins. Vous apprendrez rapidement à
maîtriser tout cela
Pour l'instant reposer vous.
Manger et dormez un peu. J'ai conscience que tout ceci doit
être éprouvant pour vous. Je reviendrai plus
tard. Elle sourit amicalement et disparut dans une petite
nuée argentée.
Grant
fit le tour de la pièce, regarda longtemps par la
fenêtre les bâtiments de pierre
s'étendrent en contrebats. Il repensait à son
épopée. Se demandait si il rêvait, si
c'étais le cartouche à film qui l'hypnotisait
ou si le réel s'étendais bien sous ses yeux.
Il pinça fortement ses joues. Non pas un rêve !
puis il s'allongea épuisé
il s'endormit
en s'étirant comme un chat, entre les coussins du lit
à baldaquin.
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