Et si on déclarait les animaux "égaux des hommes" ?

Et que l'on établisse des lois universelles de protection, qu'on les respecte et fasse respecter, qu'on déclare le légendaire commandement "tu ne tueras point" applicable au règne animal ?

Les globicéphales noirs, de la famille des dauphins, sont en voie de disparition lente, encore une espèce de plus... Pour mémoire, son quotient d'encéphalisation est de 5,7 (celui de l'homme est de 7,5 alors que celui du chimpanzé de 2,5). Dans les îles Feroe, les globicéphales noirs sont assassinés dans des mares de sang, uniquement pour le bon plaisir de l'homme... Alors que ce dauphin est protégé (j'ai du mal à écrire qu'il est interdit de les tuer tellement tuer et à plus forte raison, pour le plaisir, est absurde en plus d'être odieux).

Parenthèse

Il a été écrit (ici, sur l'Arbre) que le plaisir est un moteur de vie... Sur ce coup-là, il serait plutôt un carburant de mort, et finalement il est si visible que le plaisir de beaucoup d'êtres humains (beaucoup trop) passe tellement souvent par la destruction de la vie (bien entendu de la vie d'êtres considérés comme plus faibles la plupart du temps) que l'on peut se demander dans quelle mesure absolue le plaisir peut être considéré comme un moteur de vie. Le plaisir est bien trop dépendant du corps ponctuel qui l'abrite pour qu'on puisse lui accorder une quelconque universalité (la passion comme moteur de vie est bien plus universelle).

Fin de parenthèse.

Donc, si les requins gardiens d'un écosystème venaient à disparaître, l'homme s'il est encore présent sur Terre, les remplacerait par des machines ou des produits chimiques, l'option la moins onéreuse capable de garantir un TRES GROS bénéfice à la multinationale en charge de cette opération, soit à quelque banquier ou famille de banquiers (ou leurs semblables) planqués sous le nom de "multinationale"... Rien de bien extraordinaire, car absolument tout, sur cette planète est codifié, régi, quantifié, réalisé, pensé, etc... en termes de productivité, de bénéfice dédié à une "élite".

On peut alors imaginer que des labos, des scientifiques planchent déjà sur une solution alternative. Largage de micro-capsules nettoyeuses des océans ? L'homme a vraisemblablement tout envisagé du résultat de son comportement de conquérant jusqu'au-boutiste. Tout ce qui est palpable pour lui (et même au-delà, avec la fabrication d'armes non-létales).

L'homme en masse, c'est à dire, la plupart des hommes, n'a jamais eu de souci pour la fragilité ou la vulnérabilité de son environnement. Le fait qu'il n'ait pas de prédateur visible lui donne l'illusion qu'il est invulnérable.

Il n'en a toujours pas souci, malgré les alertes et les prises de conscience. Il n'en aura pas souci dans le futur. Car passé, présent et futur appartiennent à un conditionnement identique. Donc, si les requins périssent, il n'en aura que faire, à moins qu'il disparaisse massivement en premier.

Tant que chaque être ne prendra pas en ses mains et en sa responsabilité son environnement, tant que chaque être ne s'opposera pas, systématiquement et par la force si nécessaire, à ceux qui transgressent les lois de la nature et détruisent peu à peu la Vie, tant que chaque humain ne sera pas conscient et n'aura pas cette envie de pérennité de la Vie, la Terre courra à son suicide, à une allure effrénée.

Il est temps que cette opposition sorte de la virtualité, des débats philosophiques et discours sans fin. Il est temps de prendre soin de la nature et d'occuper le terrain pour la protéger.

Derrière (ou devant) nos ordinateurs, nous avons la capacité d'insuffler des prises de consciences. Toutefois, elles seront sans conséquence si elles demeurent (telles le jeu Second Life) à l'état de virtualité.

La vraie révolte sera de revenir sur Terre, si nous ne voulons pas échouer !

Elle sera de refuser la virtualité..