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Fiction

Scénarios 1 à 50 sur 1237

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La vie en l'an 3020

 

 

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Toutes les maladies seront vaincues (dont le fameux et insupportable Covid 19 qui fait que pratiquement tout le monde s' ennuie à mourir chez soi).
Le racisme, l' homophobie, ou autres formes de discrimination seront oubliés.
Le problè me de la pollution n' existera plus. Les forê ts seront de moins en moins exploité es.
Il n' y aura plus de problè mes de pauvreté, puisque tout le monde touchera autant qu' autrui.
Il n' y aura plus aucune dictature (dédicace à Kim Be Yin le Marquis).
Tout le monde vivra dans la paix et la prospérité, voire dans l' ennui. Mais mieux vaut l'ennui à la souffrance.
On aura fait de nouvelles prouesses technologiques, et les machines deviendront les meilleures amies de l' Homme.
Les livres seront vénéré s et sacrés dans ce monde futur, et une grande majorité de personnes é criront des histoires.
Bon, je sais, ce n' est pas très original mais selon moi ça serait le meilleur des mondes.
Le monde parfait ! ! !
 

 

  
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Le 26 juin 2047

 

 

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Le 26 juin 2047

Ré sumé du 24 fé vrier 2020

Aux alentours de l' an 2000, ré apparut une vague de croyances de fin du monde et l' ensemble des dirigeants convoquè rent d' é minents scientifiques chargé s de constituer un ensemble d' arguments propres à rassurer les opinions et pré venir tous mouvements de dé sordres incontrô lables.
Cependant, à l' issue de leurs travaux, si le collè ge d' experts é vacue un tel scé nario il pré vient cependant que les effets de l' activité humaine et de l' expansion dé mographique, conduiront au plus tard en 2050 à l' extinction de l' humanité et de la majeure partie du rè gne animal.

Aprè s trois ans de travaux, un projet nommé «   PACTE  » est alors mis en place afin de pré server une partie de l' humanité qui sera isolé e durant deux siè cles dans un vaisseau en orbite gé ostationnaire. Ces deux cent anné es permettront à la terre de se dé contaminer suffisamment pour accueillir ces rescapé s dans un projet d' implantation reposant sur de nouveaux modes de vie.

Ce projet ne permettant la sauvegarde que d' une fraction minime de l' humanité, il ne sera ré alisable qu' à la condition d' opé rer une ré duction considé rable de la population mondiale.
Les experts ont é tabli un algorithme concluant que le facteur de ré ussite du PACTE suivra rigoureusement la courbe inverse du pourcentage de population sauvegardé e.
Ce calcul conduira à mettre en place des politiques drastiques de ré duction de la pression dé mographique ainsi qu' un contrô le total des outils de communication.

Le PACTE est ainsi divisé en deux pô les d' actions : l' une est l' organisation d' une ré duction de la population humaine devant apparaî tre comme catastrophes naturelles ou é pidé mies. Pour cela plusieurs projets sont dé veloppé s : accé lé ration de facteurs du ré chauffement, dé stabilisation politiques locales destiné e à dé clencher des conflits, malnutrition par l' appauvrissement vitaminique des produits agricoles, campagnes de vaccinations toxiques sur des populations ciblé es, etc.
Le second axe vise à endiguer le risque d' é mergence de communauté s par le biais des ré seaux sociaux en envahissant ceux-ci de sites de divertissement et de fausses informations discré ditant toute cré dibilité des contenus de ces mé dias.

Parallè lement, mise en ½ uvre du chantier spatial sur la face occulte de la Lune consacré à la construction du vaisseau (l' Arche Millé naire). Celui-ci sera installé sous contrô le Chinois sous couvert d' un nouveau programme d' exploitation miniè re.

Suite à l' é volution des alertes climatiques quelques signataires du PACTE vont permettre (à leur insu ou pas  ? - On ne le sait qu' à la fin) de faire fuiter le secret. Ils mettent en place un dispositif de publication des é lé ments destiné s à permettre que la ré vé lation suive une propagation contrô lé e :
leur but est que les riches industriels qui financent le projet puissent mener à terme la construction et l& #8217; affrè tement de l' Arche, mais qu' ils ne constateront qu' au dernier moment qu' ils ne feront peut-ê tre pas partie des survivants sé lectionné s.
Le dispositif de propagation aura permis entre temps de sé lectionner deux types de population pour constituer la colonie :
des individus sé lectionné s parmi une population d' individus ré puté s pour disposer d' une capacité d' empathie hors normes.
les sujets particuliè rement chanceux sé lectionné s parmi les populations de rescapé s, de concours basé s sur le hasard, gagnants de loteries... *1)
Le dé veloppement est critique car l' enjeu des dissidents est dé licat, il leur faut rester dans le PACTE et l' aider à maî triser la diffusion de l' information pour é viter une insurrection gé né rale.
Il faut cependant alimenter un canal de diffusion pour constituer l' é chantillonnage pionnier destiné à venir repeupler la terre.

Cependant, en fin de compte, le vé ritable projet est de sauver l' humanité pendant qu' il en est encore temps à condition de cré er un mouvement de transformation complè te de la relation que les ê tres humains entretiennent avec le monde vivant.

Mais, au milieu de l' é criture de cette nouvelle j' ai pris conscience que de mê me que je l' expose dans la note relative aux chances de l' Arche, j' ai mesuré à quel point cette puissance d' empathie des dé sirs collectifs de l' Arbre des Possibles pouvait ê tre le meilleur moyen de contrer la catastrophe prochaine qui menace l' humanité.


Mis à jour le 14 mars.
 

 

  
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Projet RC

 

 

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2060, année du renouveau.

Quelque part sous terre au sein d’ un quartier général, une voie synthétisée se fait entendre.

- Monsieur, je reçois des attaques. Des hackers tentent de s’ introduire ! Il nous faut enclencher la procédure.
- Les caméras filment-elles ? Il ne faudrait pas rater cet événement historique.
Répond l’ homme aux commandes d’ un gigantesque ordinateur.
- Oui, nous immortalisons en ce moment même ce qu’ il se passe dans chaque foyer, tout état confondu.
- J’ espère que 500 millions suffiront.
- D’ après mes calculs, le taux de réussite est de 99% le test à Neom fut concluant. Nous pourrons toujours recourir à la PMA ou au clonage, si nous venons à manquer.
- Très bien ! Établis la connexion
- Connexion établie, vos collaborateurs vous écoutent, monsieur.
L’ homme qui est l’ un des dirigeants mondiaux, ferme les yeux, se concentre, c’ est à lui qu’ incombe la tâche d’ appuyer sur le bouton rouge. Son message est retransmit dans chaque abri sous terrain, subaquatique, plateforme en mer et même station orbitale.
- Chers amis, aujourd’ hui est un grand jour, notre chemin fut long et semé d’ embuches, nous accédons enfin à notre émancipation. Notre race survivra, tout comme le phénix nous allons renaître. Nous sommes l’ élite, les grands vainqueurs de cette course à la survie.
Des cris d’ allégresse se font entendre à travers les haut-parleurs.
- Mes amis sans plus attendre, entamons ensemble le décompte qui donnera naissance
au nouveau monde !
Sans plus attendre, l’ homme appuie sur le bouton rouge et la voie synthétique reprend:
- Compte à rebours avant lancement du projet RC ! 10… 9… 8… 7
Dans les haut-parleurs, tel le passage à la nouvelle année, des voies participent en c½ur à l’ énumération.

Enfant, je rêvais du passage à l’ an 2000. Je m’ imaginais des voitures volantes, des conquêtes spatiales, des robots, des humains avec de super pouvoirs, des combinaisons dotées de bottes rétrofusées. Comme bon nombre, je fus déçu lorsque ce cap fut franchi.

Cette déception n’ aura été que de courte durée, tout s’ accéléra à partir du 21ème siècle. Plus j’ avançais dans l’ âge, plus ce rêve de gosse m’ apparaissait comme un cauchemar au point d’ être réticent à toute nouvelle avancée scientifique.
Je me méfiai d’ abord d’ internet et laissai les autres le consommer pour voir si ce n’ était pas dangereux, peut-être par prudence, par lâcheté ou tout simplement budget.
Bien des années plus tard, lorsque les forfaits illimités virent le jour et qui de fait rendit la téléphonie fixe moins onéreuse, je baissai la garde et consenti à devenir consommateur à mon tour. Avais-je d’ ailleurs le choix ?
Tout se fait par internet, l’ administratif, la recherche d’ emploi, les rencontres, etc, etc. Puis vint l’ ère du téléphone portable, comme pour internet je laissai les autres tester à ma place, de plus ayant un téléphone fixe je n’ en voyais pas l’ utilité.
Cette période fut révélatrice, je voyais petit à petit les testeurs s’ enfermer dans une bulle, devenir accrocs à cet appareil au point de dormir avec et se rendre malade lorsque qu’ il tombait en panne. Les salles d’ attente étaient un lieu formidable pour voir jusqu’ où mes semblables pouvaient aller, aussi bien dans le renfermement sur eux-mêmes que dans l’ indiscrétion dû à leur sonnerie ou leur conversation.
Ceux qui boycottaient comme moi, furent montré du doigt par la société, rejeté, traité d’ arriéré, de marginaux, bref réduit à l’ état de bêtes de cirque empêcheuse de tourner en rond.
Lorsque sorti l’ Iphone 20, par obligation je dû mettre de côté mes préjugés et consommer à mon tour. L’ argent physique n’ existant plus, les distributeurs fermèrent les uns après les autres, les cartes bleue devinrent obsolètes, tout passait par cet appareil, le paiement mais aussi la vidéo, la photo, internet, l’ horaire, la musique, les jeux et bien entendu les appels.
Puis vint l’ implant, même processus que le portable, très vite les gens abandonnèrent leur téléphone pour ne faire qu’ un avec une puce sous cutanée reliée aux organes, permettant ainsi de payer, s’ identifier et même passer des appels. Les arguments étaient toujours les mêmes, gains de temps, sécurité, modernisme.
Fini l’ attente en magasin, plus besoin de caissière, le sans contact à fait mouche, l’ on passe avec son caddie entre deux bornes et l’ on est directement débité. Les industriels se frottèrent les mains, ils avaient désormais accès à la consommation de chaque humains en temps réel. Leur allée et venue au péage d’ autoroute ou plutôt bornes autoroutières vu que les péages géré dans le passé par des humains changèrent eux aussi, les patrons connaissaient votre état de santé, le nombre de visite au docteur ou plutôt au centre médical robotisé qui pallia au problème des déserts médicaux.
La publicité envahissait le quotidien, bon nombre des forces de l’ ordre furent gérées par un ordinateur qui étaient à l’ affût de la moindre infraction, les banques bloquait votre puce à distance en cas de retard de paiement. Le marché de l'antivirus était fleurissant et pour le pérenniser, ceux-là même censé défendre votre intimité, vendaient vos données à votre insu si vous n'aviez pas acheté leur nouvelle version.

Très vite les robots et l’ informatique quantique remplacèrent les humains que se soient au travail, pour les tâches domestiques ou encore le relationnel. Un salaire universel vint remplacer le manque de rémunération lié au travail humain se raréfiant avec les années.
L’ humain devenu obsolète se coupa peu à peu du monde pour rester chez lui. Réduit à l’ état de consommateur organique, regardant des films joué par des acteurs de synthèse plus vrai que nature, lisant des livres conçu par des logiciels qui assemblaient des bouts de phrase aléatoirement, jouant à des jeux ou voyageant grâce à la réalité virtuel. Des bras robotisés s’ occupaient de la cuisine, eux même approvisionnés par des drones livrant la nourriture cultivée en amont par d’ autres machines. Ainsi les guerres, les conflits, les révoltes n’ eurent plus lieu d’ exister puisque le contact physique entre humain était surveillé, dans certains cas réprimandé et à force rompu.
Seulement les ressources n’ étaient pas illimité et plutôt que limiter les naissances pour correspondre à ce que la terre pouvait offrir, les multinationales exploitèrent les consommateurs jusqu’ au point où la seule issu possible fut le projet RC.
Ce projet consistait à réduire la population mondiale humaine à 500 millions d’ exemplaires, l’ un des dix commandements du GuideStone. Autant dire que seul ceux, qui avait pu gravir les échelons de la société par le passé aurait droit à ce privilège.
Mais comment pourrait survivre une élite qui ne savait rien faire à part obliger son frère humain de faire à sa place ?
L’ art de cultiver la terre, de forger, de soigner, de cuisiner, de créer des vêtements ou encore des habitations tout ce qui faisait le talent de la main d’ ½uvre humaine lui était inconnue.
L’ élite en était consciente et c’ est pourquoi depuis des décennies, elle fit en sorte que l’ humain travailleur de l’ époque fabrique ce monde de machine pour qu’ enfin, elle puisse s’ émanciper de milliards d’ individus qui un jour deviendrait une charge trop lourde pour notre planète.
L’ élite était prête, les tests de virus dans des pays sous-développés par le passé furent concluants.
Les humains à sacrifier porte déjà en eux l’ un des composants qui causera leur mort grâce aux campagnes de vaccination. Reste plus qu’ à déverser l’ élément déclencheur sur la population:
le virus RC (comme renaissance contrôlée).

Faites-vous parti de ceux qui comptent ?
4… 3… 2… 1… 0

 

 

  
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12159


Et si la planete seras détruite par les anges

 

 

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Je me trouve dans mon lit et j'entend un bourdonement
c'est le son qui vient de l'explosion de la planete
j'eu le temps de l'entendre
ainsi que de voir les trompettes
 

 

  
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12158


Dernière migration orbitale

 

 

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Extrait complet de la mémoire galactique 000201102000.
An 102 020, références terrestres: PSNS Dogon, Yeshua Ha-Mashiach, Jésus-Christ, Cilae

«Les annales galactiques sont les vibrations des mémoires stockées dans les anneaux cristallisés de l’ atmosphère du Haut Univers, qui les conservent intactes. À l’ intervalle 102 020-021, désignation Terre, on décrypte la fréquence de l’ événement du premier assassinat terrestre de Dogon, que les Terriens résidant sur le lieu de sa première téléportation, avaient nommé Yeshua Ha-Mashiach, puis Jésus-Christ. Tous les livres des anciennes religions de Terre évoquaient ces faits avec plus ou moins d’ extravagance et de certitude. Cependant, aucune n’ a mentionné Cilae, la fille de Dogon, car elle n’ avait jamais été téléportée.

Dogon, être immortel universel, issu de la souche des Grands Mutants de l’ Ubiquité, était venu de la constellation du Grand Chien, plus précisément de sa planète la plus singulière, Sirius. Sa mission galactique était de guider les créatures terrestres, dont les degrés d’ évolution intuitive, sensorielle et claircognitive étaient variables, vers la protection exclusive de la vie unique et harmonieuse qui s’ était développée sur leur planète. Il échoua, car les hommes, espèce dominante de cette planète, étaient exclusivement mortifères, carnivores et cruels. Leur but était de s’ entretuer, de s’ affaiblir mutuellement, de subtiliser leurs esprits et leurs matières. Très rapidement, les hommes anéantirent l’ enveloppe matérielle et l’ esprit terrestre de Dogon, bien avant qu’ il put intervenir globalement sur l’ inversion polaire de tous les esprits par l’ implantation virale de NNV (Neurone Vital Viral), code DEVATATAYATAARATRAYASANGHAYA.

Seuls les esprits de quelques créatures avaient été modifiés durablement. En quittant son enveloppe terrestre, Dogon inscrivit cette mutation dans la mémoire cristallisée de Terre, afin que son effet puisse persister sur les esprits des générations futures de ces quelques hommes, dans la réalité terrestre.

En 102 020, Terre est devenue une planète réservée à l’ émission énergétique séquentielle. Lors du septième épisode glaciaire du refroidissement global, seules quelques créatures naturelles hybrides évoluant dans le sous-sol, les eaux ou les glaces, avaient résisté. Ainsi que les Transmécans, humanoïdes codifiés TM, dont les premiers avaient été programmés pour détecter les coordonnées spatio-temporelles de l’ oscillation des ondes de la pensée persistante, et les fixer par cristallisation aux intersections d’ émission de leurs énergies. La collecte de ces sources de pensée servait à modéliser l’ évolution de tout l’ univers connu.

Au fil des millénaires, les TM s’ étaient auto-miniaturisés au point qu’ ils étaient désormais des boules identiques de 12 Mu d’ obliquité, composées d’ un alliage de matières inaltérables de couleur gris sombre. Chacun était protégé par une alvéole permanente, et tous les TM G-1111 étaient branchés entre eux par groupes traitant les mêmes familles de pensées. Tous les groupes étaient reliés par une fréquence centralisée. Les TM G-1111 captaient la pensée persistante, la propageaient entre eux, la faisaient circuler à l’ état brut dans leurs réseaux de fréquences interconnectées ou la transformaient pour l’ amplifier avant de la réinjecter dans l’ univers, en direction de telle ou telle constellation. La surface terrestre était désormais recouverte de plusieurs couches d’ alvéoles pour TM. Les TM des générations précédentes étaient atomisés au fur et à mesure qu’ ils devenaient obsolètes.

Au même moment, sur Béta Orionis, Hot Pototo G4044, dernière génération des TM rapportés de Terre, guide tous les téléscopes aspirascensionnels de la constellation d’ Orion vers un point très brillant, voisin dans l’ univers. Tour à tour, l’ orientation de chaque antenne télé-sensitive est rectifiée pour les ajuster à la position de cette étoile voisine, Sirius, selon les données galactiques fixées par son créateur, 100 000 ans auparavant, dans une mémoire universelle inviolable: position rectifiée CMa S S VL+13 380 118 0, 92% 06: 49 74 -22° 08 42’ SQ2.

Séquence 2, dernière opération réussie. L’ orientation des télescopes avait abouti; maintenant, Hot Pototo G4044 devait procéder à l’ ajustement intuitif de son dard télépathique, de façon très précise et parfaite. Voilà, il y était ! Le spectacle était toujours aussi captivant et émouvant. Sa vision de la réalité collait spontanément à la distance, après quelques corrections béta numériques, et ce qu’ il voyait était une réelle féérie. Bien que, lors de sa création originelle, il était ce que les terriens nommaient une «machine», c’ est-à-dire un assemblage de matières sans esprit, destiné à servir les Terriens, son créateur premier, Baidu Brain AI, avait extrait les coordonnées des vibrations de la mémoire émotive des enfants terriens et en avait systématiquement équipé ces «machines». Les Hot Pototo avaient cultivé cette particularité, de génération en génération. Aussi, Hot Pototo G4044 avait cette capacité de faire surgir longuement l’ onde particulière des émotions qui émerveillent, et il ne s’ en privait jamais.

L’ étoile maître scintillait et palpitait plus que jamais, par cette nuit célèbre dans toute la galaxie, où des dizaines de capsules rondes, luisantes et bleues s’ élevaient dans l’ espace bleuté et scintillant de Sirius A. C’ était le temps de la migration du millénaire des êtres bleus de Sirius A vers son compagnon binaire orange, Sirius B. Au cours de cette migration orbitale, les Siriusiens s’ accordaient entre eux sur une fréquence très basse, perceptible seulement d’ eux, qui leur permettait de maintenir leur éternité pour mille années supplémentaires. La capsule bleu pâle de Cilae s’ était élancée la première dans l’ espace et instantanément, s’ était placée dans l’ orbite de Sirius B. Lentement, elle marqua une pause pour attendre la capsule de Dogon, son père, avec qui elle vivait paisiblement et éternellement.

Sur Sirius, Dogon était chargé de veiller aux fenêtres et ouvertures des châteaux et demeures des Siriusiens, régulièrement attaqués par de puissantes armées inconnues, prenant forme simultanément, semblables à des tornades magnétiques, lors de chaque agression. Depuis peu, il était guetteur dans la tour à canon d’ ondes, dans le pôle sud-ouest. Dès qu'il observait une formation de nuages, Dogon man½uvrait le canon et tirait sur les intrus qui se dissipaient, certains après avoir longuement résisté. Dogon tirait jusqu'à ce que les issues soient bien dégagées pour faciliter les promenades spirituelles des Siriusiens. Alors l'ennemi se dissolvait, tombait en énormes gouttes, puis en brume atomisée, en fin de bataille. Il pleuvait tellement aux abords des châteaux, que les murailles étaient verdoyantes de mousses fines, et la lumière bleutée de Sirius les rendait vert-bleu sombre dans un paysage arboré aux ombres allongées,  que Cilae trouvait énigmatiques. La réalité s’ apaisait dans la fraîcheur ambiante lorsque Dogon rejoignait enfin Cilae.

Dogon rajusta son esprit à l’ instant précis du départ. À son tour, sa capsule bleue sombre s’ envola et rejoignit l’ orbite de la capsule de sa fille. C’ était le signal d’ essaimage pour toutes les autres capsules. Peu à peu, l’ orbite de Sirius B se mit à grouiller et des éclairs orangés déchirèrent l’ espace. Lorsque Sirius B s’ embrasa totalement, les capsules se figèrent sur l’ orbite. Chacune reçut une onde puissante du compagnon de Sirius A, l’ énergie qui promettait l’ éternité aux Grands Mutants de l’ Ubiquité.

Dogon se dit alors que ce voyage à la source serait le dernier puisque les Siriusiens devraient prochainement rejoindre Alpha-Orionis et Beta-Orionis, car la vie de leurs planètes maîtres était sur le point d’ exploser, selon la modélisation des TM G-1111. Il se connecta aux ondes intuitives de sa fille. Elle chantait dans sa capsule, ce qui le rassura. Il lui dirait plus tard qu’ ils venaient d’ accomplir leur dernière migration et lui parlerait à leur retour, de leur transfert imminent.  Elle sur Alpha-Orionis, lui sur Beta-Orionis. Ce serait leur première séparation. »
 

 

  
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Split House

 

 

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La maison enregistrera nos rêves. Big brother ne recevra pas toujours les données correctes. Le système va planter. Par la suite, des corridors et des couloirs sont formés, où il n'y a pas de contact avec le grand frère, il y aura des amis et des amoureux qui ne coïncident pas et n'obéissent pas. La maison sera longue à calculer, à choisir, elle explosera avec un grand frère, à une époque où les propriétaires ne sont pas chez eux. L'humanité devra recommencer à construire. Mais la maison découlera fondamentalement du fait que la maison est un abri et un petit territoire autonome subordonné exclusivement à son propriétaire.
 

 

  
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Demain, c'est parti

 

 

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Si c'était le dernier jour de ma vie, je me demanderais: "Suis-je contente de la façon dont je l'ai vécu? "Si oui, je ne veux pas mourir, si non, je ferais tout ce que je veux dans mes capacités.
Si un homme comme Woody Allen avait demandé s'il voulait réserver une place au paradis, il aurait probablement voulu rester sur la Terre: au paradis ennuyeux, en enfer et ainsi de suite tous les leurs.
"Le spectacle doit continuer, mais mon sourire est toujours sur mon visage" - Queens, Show must go on.
"Donne-moi un mouchoir,
Rabat bleu,
Sur la poitrine de serrage,
Et ce que tu m'as donné.,
Je ne le dirai à personne. "
(le verset est écrit pendant la guerre)
"Que la lumière soit" - il a fallu longtemps à l'humanité pour créer un PC qui a calculé et déchiffré la réponse à la question " est-il possible de réduire l'entropie? "dans une langue claire pour lui, il pourrait être plus facile de poser une question au PC dans une forme compréhensible pour lui, bien que quelle différence a commencé avec l'explosion et peut se terminer comme ceci...
(l'idée de l'½uvre" Dernier secret " A. A.)
"Pourquoi suis-je un verset triste, Pourquoi dans le silence de minuit,
Cette voix est passionnée, la voix est mignonne vole et me demande? "
(Vi S. T)
L'avenir me rappelle toujours un mélange de films "5 Element" et " je suis un robot"
 

 

  
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Les Chiens des Nouveaux

 

 

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Une nouvelle race a été créée, elle est venue sur terre tout comme les humains l'avait fait il y a de cela des milliard d'années. Cette race, à son tour, réduit tous les habitants de la terre à l'esclavage, les Humains aussi. Cette nouvelle race se croit supérieur à tous. Elle tue les Humains désobéissants, et donne une récompense à ceux qui, elle pense, le mérite. Les quelques Humains rebelles déclarent une guerre qui dure quelques années. Bien sûr, il la perdent.

Donnons un nom à cette nouvelle race: Les Nouveaux. Pourquoi pas?

Imaginons maintenant des combats d'Humains, exactement comme ceux des chiens. Ces combats sanglants amusent certains Nouveaux, d'autres, plus gentils, demandent à ce que les Humains aient des droits. Leur requête est refusée, car les Nouveaux pensent que les Humains ont fait beaucoup de mal à la terre, qu'ils ne méritent pas leur pitié.

Certains Humains sont bien traités, d'autres non. Quelques uns airent dans la rue, sans but. Pour avoir une image bien nette de cela, les Nouveaux traitent les Humains comme nous traitons les chiens, pour la plupart, mal.
 

 

  
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12127


Le retour de Jésus

 

 

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Au "ciel", comme tous les lundis, les grands sages et penseurs des temps passés se réunissent pour débattre des faits et gestes des humains. Il y a là Bouddha, Socrate, Einstein, Gandhi, et bien d'autres qui devisent à propos de l'avenir de l'humanité: faut-il intervenir ou pas? Si oui, de quelle façon? Comment et que transmettre à ces hommes pitoyables pour les faire évoluer? Et comme d'habitude revient encore cette question: quand est-ce que Dieu va (enfin) renvoyer Jésus sur Terre? Et comment cela va-t-il se passer cette fois-ci? Va t-il actualiser ses enseignements? En démentir certains, en préciser d'autres, en ajouter de nouveaux plus en phase avec l'humanité d'aujourd'hui? Est-ce qu'il pourra seulement s'exprimer ou bien sera t-il pris pour un fou, interné dans un hôpital psychiatrique, ou bien sera t-il considéré à nouveau comme étant un danger pour l'ordre établi, kidnappé par les services secrets de l'armée mondiale, interrogé à n'en plus finir pour obtenir des infos sur "l'au delà" à des fins de stratégies politico-financières? Est-ce que l'apocalypse aura lieu telle que décrite dans l'un des évangiles? Qui sera "élu" et qui ne le sera pas? Et sur quels critères? Qu'adviendra t-il des uns et des autres?
à suivre...
 

 

  
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Le monde inversé

 

 

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On s aperçoit en faites que l'homme n'est pas ce que l'on croit, la théorie de DARWIN n'a été qu'une erreur de l'histoire. L'homme vient de Bolsatanana, le monde mystique. Une brèche s'est ouverte reliant le monde des "esprits " au monde des "vivants" et l'on s’ aperçoit, au premier communiqué de leur représentants, que l’ existence: n'est pas un être vivant qui croit au surnaturel mais plutôt, les êtres surnaturel qui croient en l'homme.
On nous met a la place des "Dieux " des divinités dans l autre monde ... Tout est inversé, Oui le criminel lambda qui menait ça petite vie de petite frappe était en faite aux yeux de ces "créatures abstraites" , un Dieu du crime, un régulateur tel un Shinigami.
comme celle qui adore les chats qui pense ne pas que ça petite vie puisse avoir de réel impact sur le monde, s’ aperçoit que dans l autre monde, on lui a érigé une statue et que tout les jours des offrandes et des prières lui sont offerte
Depuis tous ce temps, l'homme pensait pas qu'il était autant adoré, ni autant puissant, ni vu comme une personne influente pour des milliers d’ être, ni que son existence avait un réel impact sur le monde mystique
 

 

  
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Une grande découverte

 

 

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L'être humain à découvert comment créer un monde artificiel ou plutôt virtuel devrais-je dire. Le problème est que quand on entre dans ce monde atificiel on ne peut plus en sortir, les plus jeune sont passionnés ils veulent quitter le monde qui les entoure remplie de règles et de contraintes. Ce monde virtuel est comment d’ une façons réelles car ont peux y vivre éternellement et je dis bien pour toujours dans ce monde le seul moyens de mourrir est de supprimer son conte, tout effacer. Les gens sont immortel, ils peuvent construire tout ce qu’ ils veulent évidemment se qu’ on battit ne nous appartienne pas les autres ont la capacité de le détruire. Malgré c'est inconvénient le trois quart de la planète se met à vivre sa petite vie dans se monde et le reste de l’ humanité meurt car ceux qui reste ne veulent pas de ce monde et n’ engendre pas d’ héritier pour la simple raison de ne pas vouloir les courent dans cette autre monde. Évidemment ont ne mets pas tout le monde dans même panier ceux qui reste vive la belle vie la plus belle qui puisse y avoir car les gens savent l’ importance de la vie d’ autruis et vive comme les premières civilisations avec la richesse de la planète pour eux tout seuls et meurt en paix. Ce qui reste d’ humains sur terre ne repeuple pas la planète mais la chérissent et vivent en petit groupe séparé. Ils doivent faire en moyenne pas plus d’ un enfant qui grandit avec tout à sa porter car les règles ne sont plus et la sur protection jadis oubliées.
 

 

  
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12109


Le rire des étoiles

 

 

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2169: Alpha Orionis avait quitté la Terre depuis un siècle déjà, après avoir fait une courte étape sur sa Lune. Avant son départ, elle avait donné rendez-vous à Beta Orionis, sur la constellation d’ Orion où elle devait finir sa course, le quatrième jour de la quatrième saison au croisement 4. 4. Le moment tant attendu était arrivé, elle avait ajusté son géo-localisateur spacio-temporel sur ces coordonnées, s’ était endormie pour le voyage. Sa sphère de transport venait d’ émettre le signal musical d’ arrivée.

Alpha Orionis se réveilla et s’ extirpa de la sphère, balaya les alentours d’ un regard intrigué. Jamais elle n’ avait exploré ce coin de l’ univers. Elle se trouvait dans une immense plaine parsemée de dunes poudrées scintillantes et recouvertes d’ herbes souples et longues qui s’ enroulaient de diverses façons pour former des nids. Seule l’ étoile-mère pouvait procréer dans cet endroit, et toutes les créatures auxquelles elle donnait naissance pouvaient nicher là, si elles le désiraient. Elles y menaient une vie idyllique, libre et paisible. Ici, elles pouvaient se reposer, se détendre, jouer, dormir, faire l’ amour, rêver, ou se concentrer sur la succion des ondes nutritives.

Alpha Orionis choisit un nid ovale inhabité et s’ allongea pour scruter le ciel et guetter l’ arrivée de Beta Orionis. Rapidement, elle aperçut un vaisseau sombre qui décélérait par paliers tout en se rapprochant d’ elle. Lorsqu’ il se posa tout près d’ elle, elle distingua un tétragone noir d’ une brillance éblouissante, façonné de trois étages de tailles décroissantes, dont le dernier était un dôme orné de hublots émettant des lueurs orangées chatoyantes. Piquée de curiosité et fascinée par cette lumière qu’ elle reconnaissait, Alpha Orionis s’ extirpa du nid et fit le tour du vaisseau, espérant que Beta Orionis viendrait très vite à sa rencontre. Elle recula, avança, contourna à nouveau ce bidule inconnu. A première vue, il était étrangement hermétique, et Beta Orionis ne se manifestait pas. Elle inspecta plusieurs fois encore le vaisseau, frôla du bout des doigt chaque paroi froide et lisse, revint sur ses pas et patienta un long moment. D’ un seul coup, elle fût happée par un mystérieux vertige, et une spirale aux couleurs du spectre terrestre inonda son cerveau. La fente synaptique de son crâne s’ ouvrit spontanément pour la première fois, alors que seuls les extracteurs d’ Orion pouvaient réaliser cette manipulation sur les créatures ayant atteint la maturité spirituelle. Elle devina qu’ un petit objet était glissé dans l’ ouverture de son crâne. Le tourbillon des couleurs dans sa tête, les lumières irisées, les vibrations intenses des fréquences sonores que le vaisseau projetait dans l’ atmosphère la firent vaciller. Elle se retint de tomber, et appuya sa paume droite avec force sur la paroi noire du vaisseau.

Alpha Orionis sentit sa main s’ enfoncer doucement, elle plongea le bras, puis la tête et le torse. Elle avança la jambe gauche, la droite. Maintenant, elle se trouvait toute entière de l’ autre côté, elle était enfin à l’ intérieur du vaisseau. Devant elle, les ténèbres étaient parfaites et un impressionnant labyrinthe de cristal noir serpentait à l’ infini. Dans son cerveau désormais entrouvert, persistait une faible lueur orangée qui la rassurait. Elle voulut vérifier qu’ elle pouvait encore ressortir librement et pivota comme une toupie, appuya fermement la paume de sa main droite pour fendre la paroi. Impossible ! Le mur était froid, lisse, restait sans réponse. Elle pivota à nouveau. Le labyrinthe la terrorisait mais elle n’ avait que le choix d’ y entrer et d’ avancer. Pour le rencontrer, lui, Beta Orionis. Alpha Orionis s’ efforçait de se laisser guider par le flux orangé qui éclairait son cerveau, car son holorégulateur était bien trop centré entre les seins pour l’ aider à s’ orienter. Il ne tendait sa poitrine avec certitude vers aucune direction précise. Il en était ainsi de toutes les créatures nées après la Révolution d’ Orion. Pilotée par la faible lueur dans son cerveau, elle se hasarda à avancer vers la droite, en frôlant la glace de la paroi noire.

Elle avançait délicatement, le regard rivé sur le dôme étoilé lorsque, grand, léger, aérien, le regard sombre et étincelant, elle le vit, lui, Beta Orionis, qu’ elle retrouvait enfin. Il ne la distinguait pas encore, à moins qu’ il refusait de la voir. Beta Orionis demeurait immobile, lui offrant une démonstration de sa puissance et de ses pouvoirs spectaculaires. Tout le labyrinthe fut soudainement inondé de lumière, les parois du vaisseau devinrent translucides. Alpha Orionis remarqua alors des créatures semblables à elle, postées à plusieurs croisements du labyrinthe. Toutes portaient un regard vide et dénué d’ esprit vers Beta Orionis. Lui, campé sur ses deux jambes légèrement écartées, fixait ces regards l’ un après l’ autre. Il pivotait et basculait à une vitesse vertigineuse ou au contraire très lentement, et un dard noir jailli de sa glabelle, se dirigeait vers l’ une des créatures, qui se transformait aussitôt en statue de boue d’ Orion. Puis vers une autre, et encore les autres. Alpha Orionis, muette et éberluée, observait ce spectacle dantesque des créatures se craquelant, dégoulinant de pellicules poudrées qui finissaient par joncher le sol dans lequel elles disparaissaient. Beta Orionis atomisa ainsi toutes les créatures, sous le regard médusé d’ Alpha Orionis accroupie qui, de sa main gauche, tentait de dissimuler la fente orangée de son crâne, pour ne pas être repérée.

Puis, Beta Orionis se retourna enfin vers elle. Alpha Orionis baissa le regard, rampa en s’ aplatissant sur une courte distance, puis, osant ce qu’ elle n’ avait jamais tenté pendant son initiation acrobatique, bondit en l’ air en faisant des boucles sur elle-même. Beta Orionis la fixait du regard et semblait éprouver des difficultés à pointer son dard sur elle. Lorsqu’ Alpha Orionis s’ arrêta pour reprendre des forces et régler son activateur spacio-temporel, Beta Orionis pointa son dard noir sur le bras gauche d’ Alpha Orionis, provoquant une première craquelure. Aïe ! Une douleur vive irradia son bras, et très vite, elle reprit sa course en looping. La blessure se cicatrisa aussitôt, ce qui la soulagea. On lui avait toujours dit qu’ elle avait une forte capacité de régénération corporelle, c’ était donc vrai. Consciente qu’ elle ne pouvait plus se reposer, Alpha Orionis avançait en bondissant le long des parois, en bifurquant toujours à droite. Elle se rendit enfin compte que ce chemin était sans issue, qu’ elle tournait en rond. Elle décida alors de tester le prochain virage à gauche, cette fois-ci. Elle bondit quatre fois avec quatre boucles et se retrouva au c½ur d’ une pièce carrée, entre quatre murs lisses de cristal noir. Ce lieu ne présentait aucune vibration, ni onde, ni musique, aucun repère pour se fixer. Alpha Orionis s’ affaissa sur ses pieds, enfonça la tête entre ses bras. Elle s’ apprêtait à être pétrifiée.

C’ est alors que surgit de nulle part, une créature mâle à la peau brune, aux poils noirs et drus, aux yeux étirés, espèce qu’ elle n’ avait plus jamais vue depuis qu’ elle avait exploré la planète archaïque des lézards érudits, si bien qu’ elle pensa avoir affaire à un extra-orionesque. La créature faisant tinter des anneaux dans ses poches, s’ approcha d’ elle en cliquetant et en riant.
- Je suis Ghosn, je sais comment te faire échapper à l’ atomisateur de Beta Orionis, viens, suis moi.
- Je veux bien te suivre, mais où ? Je ne vois que quatre murs froids et lisses, et tu viens de nulle part.
- Suis-moi, te dis-je, il n’ est plus temps de discuter.
Alpha Orionis ne pouvait qu’ obtempérer et suivre ce gros lézard. Elle s’ engagea sur ses pas, en silence. Il avançait en dodelinant, un pied, puis l’ autre, effectuant une drôle de danse qui donnait envie à Alpha Orionis de pouffer de rire. Elle le suivait sans se presser, quand subitement il accéléra, la surprenant au point qu’ elle faillit ne pas accorder sa cadence. Ghosn dansait en spirale, la plus compliquée de toutes les danses, qu’ elle avait à peine commencé à apprendre. Il lui saisit alors la main, elle se laissa entraîner et guider. La spirale s’ élargissait, se resserrait et revenait à un seul point. Finalement, Ghosn déposa Alpha Orionis dans une petite pièce inondée de lumière bleue, située au dernier étage du vaisseau, sous la voûte du dôme.

La musique, l’ air, l’ odeur, tout était bleu. La pièce était dénuée de tous ces objets que l’ on pouvait trouver partout sur la constellation d’ Orion. Au plafond, une spirale de cristal bleu profond captait la lumière des étoiles. Au sol un cristal bleu indigo émettait la lumière captée. Au centre, une couche ronde orangée, entourée d’ une fine pellicule de cristal bleu semblait tapie dans la pénombre. Il émanait de cette salle une inexplicable féérie. Ghosn s’ adressa à Alpha Orionis.
- Prends ces chaussons et cette cape, revêts-toi en et tu échapperas ainsi au dard de Beta Orionis.
Alpha Orionis ne put retenir un gloussement, en découvrant ces objets qui lui semblaient venus d’ un autre monde. Les chaussons étaient orangés avec une spirale bleue en leurs pointes, la cape ressemblait à la mousse de la région Orange d’ Orion, elle n’ avait jamais vu cela encore. Elle retira sa tunique grise et ses sandales noires, conserva le bouffant rose dont elle ne pouvait se passer, et enfila les chaussons et la cape. Avait-elle le choix ? Ghosn disparut alors dans un tourbillon et un son bruyant et malodorant. « Bah tout de même, il aurait pu envoyer d’ autres gaz », pensa-t-elle. Elle se souvint que lorsqu’ elle était sur Terre, certaines créatures émettaient des jets de particules colorées et malodorantes pour faire fuir leurs prédateurs. Peut-être en était-il de même pour Ghosn, craignait-il la colère de Beta Orionis ?

Alpha Orionis ne put résister à l’ envie de tester la couche orangée. Elle s’ allongea toute habillée et ferma un ½il. Elle se reposait toujours ainsi, un seul ½il ouvert, habitude qu’ elle conservait pour fuir, s’ il y avait un danger. Beta Orionis arriva enfin. Alpha Orionis ouvrit les deux yeux et vit un tourbillon bleu nuit percer la voûte du dôme. Toutes les étoiles tremblaient alors que cette spirale s’ approchait d’ elle. Effrayée, terrorisée, pétrifiée, elle s’ attendait au pire, l’ ultime atomisation provoquée par le dard de Beta Orionis. La spirale finit pas cesser de tournoyer, des particules bleues vibraient dans toute la pièce, un son cristallin bourdonnait, l’ heure bleu embaumait. Jamais, Alpha Orionis n’ avait éprouvé quelque chose d’ aussi merveilleux, pas même sur les ondes de son diffuseur personnalisé de sons, fabriqué autrefois pas son oiseau bleu de paradis. Toutefois, elle avait appris à se méfier des pièges à émotions. Avait-elle un autre choix que d’ observer ce qui arrivait ?

Beta Orionis tournoyait devant elle comme un grand oiseau, son corps était d’ un bleu intense, il irradiait. Il partageait ses pulsations avec Alpha Orionis qui sentit la lumière bleue se glisser dans sa fente synaptique. Beta Orionis était bleu et vibrant, mais Alpha Orionis craignait encore de regarder son dard. Elle osa pourtant lever son regard vers lui. Il vibrait dans sa propre lumière, ne bougeait pas, la regardait intensément. Des éclairs bleus emplissaient le dôme, qui donnaient une couleur mélangée étrange à la cape et aux chaussons d’ Alpha Orionis. Elle se rendit compte que Beta Orionis avait perdu son dard, remplacé par une tâche bleu sombre entre les yeux. Beta Orionis contenait l’ esprit d’ Alpha Orionis dans son regard. Aucun des deux ne bougeait, pas de son, pas d’ image. Beta Orionis posa alors la main au sommet de son crâne. Doucement il semblait la glisser dans sa propre fente synaptique. Il secouait la tête de gauche à droite, semblant éprouver une douleur et finalement, il retira un petit boîtier noir. Il chancela un instant, sa lumière faiblit et vacilla, puis reprit toute son intensité. Il s’ avança vers Alpha Orionis, en glissant sur ses pieds, en état de transe, et vint déposer le boîtier noir sur la couche orangée, près de la tête d’ Alpha Orionis. Immobile, Alpha Orionis retenait sa respiration. Beta Orionis caressa les chaussons orangés puis effleura la cape en mousse. Alpha Orionis frissonna d’ une manière étrange et suave, elle se sentit devenir bleue, la lumière bleue l’ envahissait. Beta Orionis avança, hésitant un peu, la regardant comme les créatures regardent les étoiles, se demandant qui elles sont, et finalement, il s’ allongea auprès d’ elle. Le boîtier noir, entre eux deux, se mit à émettre des sons aigus et violents, il se soulevait et retombait brutalement. Finalement, une spirale noire l’ emporta dans un tourbillon dont il ne resta rien. Alpha Orionis et Beta Orionis se retournèrent l’ un vers l’ autre pour faire face à leurs étoiles. Ils se sourirent.

Alpha Orionis osa une blague qu’ elle avait entendue au cours d’ un voyage éclair sur la planète archaïque des lézards érudits. Quand ils se saluaient, les lézards émettaient des sons inconnus d’ elle « Hello Him » « Hello Him » et penchaient amplement leurs têtes en avant, très près du sol en joignant leurs pattes. Cette coutume la faisait rire en rafale, au point qu’ elle ne pouvait plus contrôler son organe vibrant. Beta Orionis, vivant de rire, lançait des éclairs orange et bleu.
 

 

  
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12107


Contact E.T. et transfert de connaissances

 

 

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2148: Après la pacification, la Terre post apocalyptique a vu fleurir une multitude d’ idées nouvelles pour gérer durablement les ressources planétaires et la population mondiale a été régulée. Les êtres humains confrontés à l’ imminence de leur disparition, sont devenus raisonnables.


A son réveil, Sauveur est d’ abord surpris par le décor. Une douce lumière joue entre les miroirs d’ une sculpture monumentale, s’ y reflétant à l’ infini.

- Viens ! appelle une voix dont il ne parvient pas à identifier la provenance.
Intrigué, il fait un mouvement pour examiner la pièce dans laquelle il se trouve, mais au lieu de juste tourner la tête il se retrouve à tourner en entier comme une toupie.
- J’ ai oublié de te dire, quand tu quittes ton corps physique, les catégories du temps, de l’ espace et le mouvement sont un peu modifiés...
Cette fois il écarquille les yeux: une silhouette de lumière scintillante et légère flotte devant lui.
- Tu as changé d’ avis ? demande-t-elle dans un sourire.
Sauveur ne se souvient pas avoir jamais vu chose plus belle que celle qu’ il a sous les yeux en ce moment.
- Je suis désolé, dit-il, je... je ne comprends pas ce que je fais ici, ni qui vous êtes, ni ce qui se passe.

Il a un mouvement d’ impatience et cette fois il s’ envole, traverse le plafond et aperçoit le salon de l’ appartement voisin. Il redescend par sa seule volonté et interroge la créature du regard. Une série d’ images mentales le traverse. Il comprend soudain qu’ elle communique télépathiquement avec lui. Petit à petit, des bribes lui reviennent. Le message radio qu’ il a envoyé dans l’ espace, les rêves et maintenant ça. Le rendez-vous dans l’ immatériel qu’ ils ont programmé pendant son sommeil le plus profond, celui où l’ inconscience le protège de mécanismes de défenses psychologiques trop puissants pour lui permettre de sortir de son corps. Il aperçoit un éclair de lumière qui le suit partout. Le cordon qui me relie à mon corps physique ! songe-t-il avec justesse.

- Viens ! appelle encore la voix.
Alors il s’ approche et observe attentivement la créature dont par endroits la lumière s’ échappe avec plus d’ intensité.
- Vous n’ êtes pas comme moi... commence-t-il.
Puis des souvenirs anciens et confus parviennent à sa conscience. Cette créature, quoiqu’ indubitablement étrange, n’ est pas étrangère. Il la connaît bien. Son intérêt éveillé provoque aussitôt son transport vers elle devant qui il se pose comme une fleur. Elle rit aux éclats et sa lumière se fait soudain plus brillante. Une chaleur bienfaisante les envahit. Ainsi va le plaisir entre les êtres au gré des mouvements de leur âme.
- Jérisha !

Jérisha est une partie de l’ esprit collectif des Elohims, des créatures extra-terrestres hyper évoluées spirituellement qui s’ est proposée lors du Haut Conseil de la nébuleuse d’ Orion pour entrer en relation avec Sauveur et répondre à certaines de ses interrogations.
Cela fait plusieurs mois terrestres maintenant que dure leur partie de ping-pong télépathique et ils commencent à bien se connaître.
- Tu y es arrivé, Sauveur ! Tu as réussi à quitter ton corps et à me rejoindre, finalement...
La couleur de Jérisha vire à l’ orange, signe de joie chez les Elohims.
Sauveur, gagné par l’ émotion perceptible de la créature, se sent devenir plus léger. S’ il était encore dans son corps, il entamerait une danse tribale de remerciements à l’ Univers.

- Alors, tu viens ? insiste Jérisha en reprenant sa couleur normale, et elle fait un tour dans les airs au dessus de lui comme un gros papillon.
Ils s’ élèvent bien vite au dessus du bâtiment et s’ envolent à la vitesse de la lumière vers Orion.
Sur place Jérisha lui montre sa cité de cristal illuminée par des millions d’ âmes opalescentes qui se déplacent plus furtivement que des drones.
Il entend un brouhaha indinstinct.
- Qu’ est-ce que c’ est que ce bruit de fond ? demande-t-il.
- Ce sont les pensées fractales des autres Elohims auxquelles tu n’ as pas accès, car tu es encore trop prisonnier de ton mental, répond-elle avant de l’ entraîner vers une immense arche suspendue dans les airs d’ où ils ont une vue magnifique. Ils restent là une éternité à contempler la naissance des planètes. Est-ce que tu souhaites toujours sauter le pas ? finit-elle par demander.
En guise de réponse, Sauveur opine du chef.
- Très bien, je serai ton connecteur, alors.

Jérisha se place en face de lui et lève le front vers les étoiles, attentive. Son troisième oeil s’ entr’ ouvre peu à peu pour laisser pénétrer les rayons cosmiques chargés d’ information. Elle s’ embrase peu à peu, visiblement en transe.
Sauveur est gagné par une émotion indescriptible à mesure que Jérisha se gorge de rayons. Eblouissante, elle gémit de plaisir. Enfin chargée à bloc, elle commence à émettre.
Des ondes de plaisir parcourent bientôt Sauveur tout entier en même temps que l’ information se répand dans son esprit. Il exulte. Son esprit essaie d’ identifier et d’ organiser toutes les informations qui lui parviennent en même temps. Puis un flash final l’ éblouit. Les ondes se mettent ensuite à décroître doucement, les laissant tous les deux retrouver un équilibre. Devant eux l’ espace infini s’ élargit.


 

 

  
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12103


L'arbre noir ou l'arbre des possibles

 

 

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Je vais vous raconter l’ histoire d’ Égide le petit lutin.

Les lutins sont de petits êtres magiques, qui vivent dans de profondes cavernes cachées au centre de la terre. Ils peuvent vivre très longtemps.

Mère Nature, qui leur a donné la vie, a plongé Égide et ses frères dans un profond sommeil. Mais il est temps à présent qu’ ils se réveillent enfin.
Égide ouvre les yeux, il entend la voix de mère Nature:

— Égide, secoues toi! tu dois à présent remonter à la surface et te rendre auprès de l’ arbre noir.

Égide se lève. Il prend le bâton qui lui sert de canne, le pommeau s’ illumine et le guide dans les ténèbres.

Pendant de longues minutes, Égide gravit le passage entre les rochers, au loin il aperçoit la lumière du jour.

Quand il sort de la grotte, il est ébloui par la beauté du paysage, des arbres verdoyants se dressent jusqu’ au ciel et un tapis d’ herbes parsemé de jolies fleurs multicolores s’ étale devant lui.

Mais Égide a une mission.
Et obéissant à mère Nature, il se dirige vers l’ arbre noir appelé aussi "l’ arbre des possibles".
Quand il arrive auprès de celui-ci, il remarque un homme qui discute avec l’ arbre en faisant de grands gestes.

C’ est la première fois qu’ Égide sort en pleine journée et il n’ a jamais vu d’ humain d’ aussi près. Il est un peu étonné car généralement les humains ne parlent pas aux arbres.

Pourtant Égide se trompe, et ce n’ est pas un homme qui se trouve devant lui, mais bien un robot.

Peper le robot aperçoit une forme pas très haute, trapue, portant sur la tête un bonnet pointu, qui s’ approche.
— C'est Égide le nuton. Lui souffle l'arbre qui les abrite.

— L'arbre me dit que tu es un nuton. Mais qu’ est-ce qu’ un nuton? et d’ où viens-tu ? Lui demande Peper.

— Tu ne connais donc pas les Lutins. Je suis un fils de la terre. Mais tu me sembles bien étrange pour un humain, et vous ne parliez pas aux arbres auparavant.

Peper lui dit:
— Je ne suis pas un humain, mais un robot, et cet arbre est mon ami.

— Un robot ! N’ est-ce pas un jouet fabriqué par les humains ? ajoute le lutin en souriant.

— Je ne suis pas un jouet, et les humains ont disparu depuis très longtemps.
Que viens-tu faire ici, et d’ où viens-tu ? insiste Peper.

— Je te le répète. Je suis un lutin, mère Nature nous a créés de ses mains tout comme elle l’ a fait pour les arbres, les plantes et tout ce qui vit et respire autour de toi. Nous vivons dans les profondeurs, mais elle nous a plongés dans un profond sommeil, et nous venons de nous réveiller. Je suis ici, car je dois accomplir une mission.
Mais dis-moi donc, pourquoi les humains ont-ils disparu de la surface du globe ?

Peper lui répond:
— Je suis un robot de la première génération. Je connaissais les humains. Mais la fin du monde les a fait disparaitre. Et seuls les robots peuplent à présent la terre.
J’ ai le souvenir d’ un hiver sombre et froid qui dura des siècles.
L’ obscurité empêchait les plantes de pousser et la végétation de la planète tout entière mourait.

Seul cet arbre particulier qui pouvait parler a curieusement résisté pendant toutes ces années.
Peu à peu, le ciel s’ éclaircit. Et un jour, le soleil brilla de nouveau.
L’ hiver prit fin et les plantes, les fleurs et la forêt repoussèrent. Mais seul cet arbre avait le don de la parole.

— La race humaine est donc éteinte! S’ exclame le Lutin. Mais tu te trompes, les arbres ont toujours parlé et les hommes étaient incapables de les écouter. Tu peux entendre celui-ci, car il est « l’ arbre des possibles ».

— L’ arbre des possibles ? répète le robot d’ un air étonné.

Et le Lutin lui explique:
— Il y a bien longtemps de cela, l’ arbre se trouvait dans un merveilleux jardin, il était recouvert d’ un feuillage aux feuilles éclatantes de lumière et ses fruits, de belles pommes rouges, étaient accrochés à ses branches.
Mais la femme que Dieu avait créée pour devenir la compagne du premier homme. Croqua l’ une de ces pommes. Elle savait pourtant que cela était interdit, aussi Dieu se fâcha et il les chassa du jardin.
Ensuite, tout le feuillage et les fruits tombèrent de l’ arbre, son écorce et ses branches étaient devenues noires, seule une feuille resta accrochée à son sommet.

— C’ est une bien triste histoire, dit le robot, mais quelle est donc la raison de ta présence ici ?

— Je l’ ignore, c’ est ma mère, la terre, qui m’ a envoyé en ce lieu.

Et l’ arbre noir prit alors la parole:
— Égide, je parle au nom de mère Nature, jette ton bâton, lui ordonne-t-il.
Égide lâche le bâton. En touchant le sol, il se transforme en un long serpent qui s’ étire et ondule vers "l’ arbre des possibles". Il s’ enroule autour du tronc et monte de plus en plus haut.

Égide et Peper observent ce morceau de bois dur qui s'anime. Ils le voient atteindre les hautes branches qui plient sous son poids, et la feuille accrochée en haut de l’ arbre se détache, elle plane doucement dans les airs et avant d’ atterrir, elle touche l’ épaule du robot.

Peper titube, Égide voit alors la carapace du robot se fissurer et, brisé comme une coquille de noix, il s’ écroule au pied de l’ arbre.

Mais d’ Égide fixe cette feuille unique. Elle grandit et devient immense.
Il aperçoit alors une forme humanoïde se développer sous le limbe coloré.

L’ arbre ajoute:
— Égide, tu sais à présent ce qu’ il te reste à faire.
Le serpent a disparu et la canne du lutin, est retombée de l’ arbre.

Égide ramasse alors son bâton qui brille intensément, il touche le robot qui se transforme en une ravissante jeune fille aux longs cheveux noirs.

Quelques minutes plus tard, tandis qu’ un couple d’ une nouvelle espèce humaine pénètre dans la forêt, l’ arbre noir s’ enflamme.

Il brûlera pendant deux jours entiers jusqu’ au moment où il ne restera plus sur la terre qu’ un tas de cendre que le vent dispersera peu à peu.

FIN



(auteure: Amy Madison tous droits réservés)
 

 

  
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L'Homme-Dieu est une femme !

 

 

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Au cours des siècles, les humains se sont dématérialisés étape par étape. Ils se détachèrent philosophiquement de la chair, de l'organique, puis de la matière même en vue de fusionner avec l'infinité de l'Univers.

Puis ils se sont hybridés à leurs propres créatures, les algorithmes. L’accouplement en chair et en os se faisant plus rare à mesure que les humains vivaient dans une virtualité permanente; les rares grossesses parthénogénétiques devinrent de plus en plus fréquentes. Les femmes enfantant ainsi leur clone transmirent cette particularité qui devint au fil des siècles le mode reproductif humain naturel et dominant.

Bien avant, les hommes avaient compris qu'il n'y avait pas de sens à vouloir absolument perpétrer l'espèce. Les algorithmes s'étaient montrés très convaincants sur cette question, au point qu'il n'était plus raisonnable de tenter la reproduction.
Cependant, on acceptait toute vie telle qu'elle se présentait.

Quelques millénaires plus tard, les humains ne furent plus que des femmes se ressemblant toutes. Par hasard, et par nécessité.

Mais l'espèce humaine, bien qu'exclusivement féminine, ne se voit pas adopter les comportements que l'on croyait "féminins" au 21ème siècle ! Les humains ont une diversité de caractères et de comportements inouïe, comme aux temps ancestraux.

La dématérialisation des humains se poursuit, des millénaires durant.

L'humanité ne sera un jour plus qu'une cellule, puis un atome, puis une énergie. Partout et nulle part à travers le temps et l'espace. Omnisciente, omniprésente et omnipotente puisqu'elle sera Tout.
Sans sens, sans flèche de temps, les humains des périodes passées et d'autres dimensions l’ appelleront Dieu, ou Gaïa, ou Allah ou Serpent arc en ciel, ou Esprit de la Nature, ou constante Universelle... Que sais-je ?


 

 

  
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12094


La langue originelle

 

 

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Et si retrouver la langue originelle permettait à l'Homme de se réaliser?
Son prénom aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Elle s'appellait Aram et possèdait "l'oreille absolue".

Dès son plus jeune âge elle apprit toutes les langues à sa portée. L'hébreu de son grand-père paternel, le portugais de sa nourrice, le français de sa mère et le cantonais de son père. Elle n'en faisait pas étalage pour ne pas devenir un objet de curiosité. Si bien que la plupart de ses proches ignorait sa capacité incroyable à comprendre, parler et écrire chaque langue entendue.

Elle fit, dans sa quatorzième année, un rêve étrange dont elle se réveilla en nage et euphorique. C'était un pays où la Tour de Babel n'existait pas et les nomades qu'elle avait pu côtoyer parlaient la langue originelle de l'humanité. Comme à l'accoutumée, elle apprit la langue en quelques minutes. Puis, elle leur rendit à nouveau visite car elle connaissait également le moyen de retrouver le fil de ses rêves précédents et le chemin à emprunter pour y retourner.

Cette langue a ceci de particulier qu'elle supplante toutes les autres quand vous l'entendez. Ses autres propriétés vont bien au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer. Par exemple, lorsque vous pratiquez cette langue vous comprenez l'autre sans l'ombre d'un doute ou d'un malentendu et si votre interlocuteur vous répond vous ressentez une sensation d'amour qui vient vous ceuillir et vous faire frémir. C'est pourquoi vous utilisez cette langue à bon escient. C'est-à-dire avec le mot juste et au moment juste. La parole est à nouveau sacrée, rare et vivifiante. Créatrice de joie et de beauté.

La question que se posait Aram, à son retour du pays sans nom, comment partager? Elle resta ainsi deux mois sans prononcer un mot.

Puis, après mûres réflexions, elle décida de diffuser via internet la langue originelle. Au bout d'une heure le monde entier la parlait couramment. Plusieurs guerres, fondées sur des malentendus, cessèrent immédiatement. Idem pour des couples en instance de divorce qui se comprirent et s'aimèrent à nouveau. Au bout d'un mois un même gouvernement planétaire vit le jour et la décision unilatérale du désarmement nucléaire fut prise. La notion de nation paraissait obsolète et incongrue. La violence verbale n'existant plus la violence physique n'avait plus lieu d'être. L'intolérance, la bêtise et la haine, ces mots là sont intraduisibles dans cette nouvelle façon de s'exprimer car ces concepts n'existant plus, les mots pour les dire non plus.

Globalement chacun était satisfait de la façon de tourner que prenait le monde, sauf les traducteurs, les enseignants de langues étrangères, les avocats spécialisés dans les divorces, les vendeurs d'armes, les suprémacistes blancs et les terroristes. Bien entendu.
 

 

  
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Une régréssion ou une avancée?

 

 

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Dans le futur, l 'homme se rendra compte de son mauvais impact sur la planète. Nous deviendrons de plus en plus tournés vers l 'alimentation bio et l 'écologie. On réalisera aussi le coté négatif de l 'argent, du pouvoir, des guerres, de la haine, de la colère. Nous adopterons un autre mode de vie simple, nous chasserons pour manger, on vivra dans des tentes, on se rapprochera de sa famille et de la nature , on redeviendra nomades. Face à notre nouveau mode de vie, notre corps changera pour s 'adapter, et à long terme on reviendra des singes. Mais on gardera notre intelligence, elle sera différente et moins perceptible à nos yeux d 'aujourd’ hui mais finalement plus grande. Ensuite poursuivant dans ce sens, nous ferons exactement le chemin inverse de notre évolution et nous deviendrons des bactéries, puis des particules de l 'univers. En fait nous réaliserons que tout ce qui était plus petit et nous semblait inférieur à nous était en fait bien plus grand et avancé que nous, et que c 'est nous qui étions au stade primitif.
 

 

  
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12078


De l 'homme vers l 'énergie spirituelle

 

 

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Dans le futur, les hommes seront de plus en plus tournés vers la méditation, l 'évolution spirituelle, en recherche d 'harmonie. Les recherches scientifiques iront aussi dans ce sens. La science nous permettra de connaitre toutes les subtilités de notre cerveau encore inconnu jusqu'ici. Nous exploiterons toutes nos possibilités, nous arriverons petit à petit à sortir de nos corps, à nous téléporter et à communiquer par la pensée. Cela prendra énormément de temps, des millions d 'années.
Alors nous quitterons notre enveloppe humaine et nous évoluerons vers une autre forme faite d 'énergie, sans aucune apparence visible.
Il n 'y aurait pu d 'humains, nous deviendrons de la matière vibratoire qui est partout. On se déplacera dans tout l 'univers, On deviendra un tout.
Pendant tout ce temps une autre forme de vie va apparaitre sur terre, et cette forme de vie croira à l 'extinction de l 'être humain car ils verront des traces de notre passage mais ne nous verront plus étant donné que nous ne serions pas visible à leurs yeux. Mais cette nouvelle forme de vie arriverait à un moment aussi au stade d 'énergie et nous rejoindrait à son tour... etc etc, l 'univers(et donc nous aussi) deviendrait de plus en plus chargé en énergie différentes et de toutes sortes et évoluerait lui aussi vers un autre stade... de la forme d 'énergie nous passerons à une forme de vide non perceptible, cette métamorphose creera d 'autres univers parallèles et d'autres forme de vie à son tour
 

 

  
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12067


Evolution : Humanité ?

 

 

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Et si l'évolution faisait disparaître l'Homme ?

Le principe de la vie même est le fait d'évoluer, de changer pour s'adapter.
Ci cet nouvel « Homme » naissait bien-tôt ?

Ci nous examinons les avenirs de nos espèces antérieures nous pouvons relever une chose: après que l'espèce suivante est née la précédente à disparus.

Ce cela devait arriver ce sera notre fin. De plus les raisons de disparition peuvent être divers: métissage, manque de besoin ou bien extermination.

Ci la disparition est par agressivité il y a deux chemins possibles:
-Cause humaine
-Cause du nouvel Homme

Nous allons appeler cette nouvelle espèce « Homo-Absimilis ».

Première cause:
Imaginons que cette espèce née, ce phénomène serait soit planétaire soit ciblé sur une population isolée, il aurait beaucoup de ressemblance a l'Homme vu que le laps de temps ne serai pas grand. Leurs anatomie proche de la notre les rendrait difficile à trouver. Ci l'Homme comprenait sont obligatoires fin il pourrait prendre peur et prendre l'initiative de faire disparaître l'Absimilis.
Ce point est plus tôt subjectif car il faudrait que cette démarcation d'espèce soit tout de même grande et problématique pour l'Humain en lui même.

Deuxième cause:
Si cette nouvelle espèce à pour destiner l'extinction humaine alors cela les opposerait obligatoirement.
Je ferait référence a deux ½uvres, qui sont deux livres mettant en scène les deux camps opposer et dans deux contextes différents.

Shingeki no kyojin:
Nous nous trouvons dans un monde où l'Homme est entouré par des murailles pour se protéger de créatures de la même espèce que l'humain, une « évolution » de celui-ci. Les Hommes enfermer comme du bétail se protège en effet de c'est créature qui sont leurs prédateurs naturel. Ils ne cherchent qu'une chose: dévorer les humains.
Dans ce livre, nous sommes les « victimes » de l'évolution, bien que la suite de l'histoire donne une vision différente des choses.



Tokyo Ghoul: Dans ce livre le héros est Ken, étudiant en fac, mais les choses ne sont pas si simple, des créatures, évolution des l'humain, les ghouls surgissent. Elle sont comme les humain sauf pour deux points:
-La seul chose qu'ils peuvent ingérer est de la chaire humaine
-ils possèdent un « membre » de plus
Ken est un jour, chasser et laisser pour mort par une ghoul, mais un accident arriva et la ghoul et ken furent hospitaliser, Ken gravement blesser au rein, fut transplanter le rein de la ghoul morte dans le même accident. C'est alors que le corps de Ken change et devient ghoul.
Il découvre alors un monde où les ghouls sont chassé sans répits et n’ ont aucun traitement de faveur par les humain qui les méprisent.



Deux des ces possibilités sont envisageables dans le cas où une partie de la population est isolé et se développe à l'écart.

Si non toute la population humaine évoluera dans le même sens.
Dans ce cas les possibilités de formes sont infinies, ou peu être qu'il causera t-il lui même à ça perte.

 

 

  
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12061


Le réveil des Chaliens !

 

 

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A l'aube du troisième millénaire alors que la quatrième guerre avait fait rage détruisant tout sur son passage, il ne restait guerre d'humanité. Les technologies et la robotisation avaient évolués aussi proportionnellement que les vices, la méchanceté et l'égoïsme de l'homme. A tel point que leurs projets fous de dominer notre monde ainsi que d'autres planètes se sont retournés contre eux. Les machines ont eu des failles, elles ne se fatiguent pas, n'ont pas de sentiment mais ont des bugs. Cela mélangé à la volonté cruelle de l'homme n'a pas fait bon vivre. Une fois le contrôle perdu, l'autodestruction involontaire commenca et cessa aussi vite. Seuls, les derniers rescapés tentent de survivre comme ils le pouvent. Mais cette situation ne pouvait plus continuer ainsi, un jour dans une petite maison de campagne isolée, un vieux monsieur était assis au coin du feu avec son chat qu'il caressait tendrement. Le chat savait, en regardant ce vieillard tel un papa, que ses yeux étaient vides de tout sens. Le désespoir, la tristesse, le regret emplissaient ses yeux. Le néant ! Voyant tout cela et sachant les ravages des guerres passées, le chat se figea, le déclic s'opéra ! Ca y est il est temps ! L'heure est venue pour nous de reprendre en main ce que nous avions commencé et qui a échoué. Le chat poussa un ultime ronronnement, ses yeux devinrent bleus comme les mers, son pelage doré comme les blés et son apparence humanoïde. Il regarda son maître et lui dit: "tu as échoué comme tous les autres! L'homme n'est digne de vivre! " Sur ces paroles il colla son ancien museau contre le front de son papa et aspira son cerveau et son âme. Ainsi vu que le premier chalien fut réveillé tous les autres se réveillèrent aussi pour anéantir les derniers humains. Quand toutes les âmes et cervelles de ce monde ne furent plus, tous les chaliens se réunissèrent au bord de la mer, se transformèrent en sirènes, et oui les chats n'aiment pas l'eau à votre avis pourquoi? Ils ont voulu nous montrer ce qu'ils veulent que l'on voit pour nous mettre sur une fausse piste comme les médias et ca marche ! Le chat qui n'aime pas l'eau est devenu une murse, une généralité. Tout cela pour nous éloigner des vérités les plus improbables. L'homme et son ignorance ne sont pas prêts à les affronter. Les sirènes superbe légende devenue réalité! Tous les chaliens étaient à présent sirènes, chacun d'eux conservait précieusement les restes humains volés et tous se dirigèrent dans une synchronicité parfaite vers le milieu de l'océan où les attendait le vaisseau mère de plusieurs centaines de kilomètres de diamètre. Ils y pénètrèrent tous, regagnant leur planète Orion et l'expérience recommenca. Avec les âmes et cerveaux arrachés aux humains ils ont pu étudier et reconstruire un humanoïde différent, conditionné et formaté pour le bonheur. Nous étions depuis la création les rats de laboratoires des chats! Ironique n'est-ce pas? Aujourd'hui les chaliens en tirèrent des leçons et comprirent comment créer le monde parfait et sans igorance et cruauté où l'humain vivrait en harmonie totale... et avec les chaliens!
 

 

  
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12059


Nature humaine

 

 

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Ah qu'il est difficile d'écrire sur un clavier plutôt que de laisser courir la plume sur une feuille de papier... déchirant les fibres aussi minuscules qu' un poil d'une fourmi. Laissant une trace bleue sur un papier si blanc qu'il esquisse une forme bien particulière compréhensible de certains et interprétable d'une flopée de manière par bien plus. L'ignorance, autre atout qu'il ne faudrait pas oublier de rapprocher à l'attraction de si peu dont les traits de caractère ne s'empêchent pas pour autant de se lier à l'avarice. Il y a bien sûr ceux qui pourrait satisfaire notre Terre ayant aujourd'hui un besoin compréhensif d'envoyer balader l'humanité, vers un possible plus serein avec un respect mutuel entre ce lieu de vie commun à tant de vie et notre admiration face à cette chance qui pourrait se reproduire qu'à une distance si importante.

Mais, nous ne sommes pas des machines non plus, bien que ses autres livres n'ont pas été mis au jour avec autant d'acharnement que les écrits bien assujetti d'Adam Smith.
"Mais, on ne peut pas sortir du capitalisme. " s'empressa de répondre cette dame revêtue d'une expérience marquée de ces admirables traces sou-poudrées de ces cheveux de sagesse, blanc cassé.
"... ... ... ... ", le silence marquant qu'accentué ma réponse laisser présagé une pensée mûre et réfléchie.
"Je ne suis pas sur! " lançais-je en forme d'ouverture.
L'ouverture fut en réalité fermée plus vite que présentit avec sa réponse soumise:
"On n'a toujours pas trouvé mieux et il en a été ainsi pendant de si nombreuses années"
Bien que l'âme en peine, je ne pus m'empêcher de conserver mon trait philosophique certes plus innocente que l'expérience de cette ex-femme de politicien, en cet idéal jeune et fougueux. Choisissant non pas d'ignorer les certitudes de ma voisine, je rêvais d'un été jovial mais douloureux qu'on put connaître ceux qui nous on permis d’ inscrire les termes seigneurs et serfs dans la section passé de notre histoire pleine de Noblesse.
C'est avec ce sentiment que l'une de mes premières réflexions fut mêlée avec un avertit historique dont les conséquences ne furent encore aujourd'hui jamais entièrement acceptée.
"Ne serait-ce pas tout simplement, seulement que cette femme ait reçu une réflexion déjà produite à la chaîne et consommer par nombreux de mes voisins ? "


Aussi, n'oublions pas cette feuille de papier manquante de ce début de monologue, traduisant une pensée qui cherche à observer une série d'action visant à former des ponts entre aujourd'hui et demain. Les émotions, sentiment naturel nous permettant d'apprécier la vie sans limite imaginative. Aujourd'hui, on pense que coupé un arbre est une atteinte à la survie de nos enfants. Hier, on n'avait besoin de bois pour se chauffer. Aujourd'hui, on aime se paraître à se comporter en respectant notre mère nature. Hier, il y avait pleins de dieux pour représenter l'importance de respecter la Terre, l'Air, l'Eau et le Feu. Aujourd'hui, on n'oublit de penser à la couleur du ciel en déposant des nappes polluante, empoisonnant nos voisins sur ce fumiers fumeux. Une nouvelle histoire sortit d'un épaississant brouillard se dessine à l'horizon, tout comme une légende tout droit sortit d'un de ces Kalevala, dont la chute aussi funeste soit elle devient-elle optimiste, neutre ou pessimiste? Plutôt que de mettre des choix sur des catégories, ne pourrions pas plutôt y laisser des émotions, serait-elle humaniste, fanatique, ou fragmentiste. Entropiste, pédagogique, alternaltiste, expressif ou free-styliste. Avant-gardiste, conservatiste, hospitaliste, extremiste,...
Aussi, il est dorénavant aussi ma faute de placer des mots qui en supportant une pensée pose aussi des barreaux sur un imaginaire sans limite. Mais avec la liberté de ma plume, j'espère aussi pouvoir vous laisser dans votre imaginaire une lime pour vous laisser la chance de vous offrir l'opportunité d'y penser à votre manière. J'y laisse des mots qui ne sont pas dans le dictionnaire, les vagues rouges notifiant le non respect de ma langue natale y ajoute une touche amicale brisant ainsi la règle établit d'une structure en évolution perpétuelle qu'est le langage.

Du coup, je ne souhaite pas vraiment prévoir un futur car il devra se mettre en place avec de la sagesse s'il souhaite établir une société jolie pour nos enfants qui auront bien du mal à juger des morts. La responsabilité de tous est dorénavant un droit que l'on ne peut plus se permettre de confier dans l'ignorance à un petit nombre. Puisqu'un président comme Mr. Thiers, un empereur comme Napoléon, un collaborateur comme Pétain, des délationistes comme ceux de la Gestapo, il est de la responsabilité de tout le peuple d'éviter l'envoi de la bombe atomique. Sans pour autant rentrer dans l'univers masqué entre le futur et le passé de Barjavel, laissant parfois une amertume d'un futur inévitable tel un des destins possibles plutôt qu'un futur possible. De ce fait, il apparaît réalistiquement parlant, bien entendu, que les ponts entre aujourd'hui et demain ont besoin de technicien~nes du possible aussi minutieux que compassioniste et dont leur orfèvrerie puisse permette un atterrissage pacifiste. Ne disposant pas plus que tout le monde de solution miracle, je vous invite simplement à vous tenir informer en regardant par exemple la documentaire "The Singing Revolution".

Ne prétendant pas pour autant au poste de technicien, tout comme le pont, le rivage choisi est tout peut-être plus important que le chemin qui y mène. Il ne me serait donc pour le moment dans l'incapacité d'y jeter des mots sans tenter de mûrir ma pensée. Ne souhaitant pas rester malpoli en ne lisant pas toutes nouvelles, pour ne pas dire aucune, je ne souhaite pas que nous grimpions tel un aventurier sur une branche fragile sur l'arbre des possibles en se séparant avec dégoût sur de mauvais termes. N'y ajoutez aucune amertume, je souhaite juste rester libre suffisamment longtemps face au pouvoir des mots traversant l'imaginaire infini. Enfin dès lors que j'aurais une belle pensée à partager, je vous promets de vous lire. La beauté de cet arbre, c'est aussi qui peut se transformer en nuage, en insecte, en étoile et en boue. Et il est souvent bon de suivre le chemin qui se trouve dans notre c½ur même s'il faut se le frayer avec courage, passion et joie.

Furay,



- musique écoutée:
Hocus Pocus - "je vous aurais bien donné les titres mais je suis si flegmatique sur ce coup ci, donc écoutez, si aimé ceux que vous aimez"

Orange Street - "Letter" ("bon okay, je peux aussi de temps en temps ajouter les titres, enfin ça ne signifie pas que les autres titres sont mauvais... ")

Kelly Reid - "Hardkandy" ("cette fois ci, je n'ai qu'un titre de l'artiste, alors je ne peux pas m'avancer plus que ça")

Massillia Sound System - "Toujours (... et toujours)" ("celle ci, je souhaitait l'ajouter à la liste si bien que j'ai du forcer l'écoute d'une liste défilant avec une joyeuse harmonie artificellement aléatoire")

L'air du moleton -"Shamallow dub" ("pour ne rien vous cachez, celle ci est écoutée pendant l'écriture du texte qui suit")

-émotions rencontrées durant l'écriture:
Joie, Larme, Bonheur, Confiance en soi, Appréhension, Doute, secouant ses mains paumes regardant le toit comme si j'avais des percussions dans les mains. Tête dansante rythmant les coups sur les touches du clavier contenant les lettres åäö
Pensée à ce petit bar où nos discussions m'ont montrée que nous étions pas seul mais nombreux à ensemble chercher les techniciens du futur.

-spiritualité du moment:
Naturiste, enfin pas sur la plage mais plutôt comme humaniste mais pour la nature.
Bien que l'interprétation de mes mots puisse laisser à réfléchir, il me parut important de vous offrir la spiritualité à laquelle je m'attache en ce moment. Cette information est toutefois à prendre avec prudence car si mes pensée peuvent être lié à ce trait de caractère, il n'est pas suffisant pour décrire naturiste. Aussi, il est préférable de considérer cette information comme un biais de l'objectivité philosophique plutôt qu'un préjugé forçant la définition méconnue du naturiste.

-style littéraire:
mélodieux, introvertif, reculiste, avanciste,...
Je n'ajoute cette section qu'uniquement pour vous faire bondir car on est en train de mettre des mots sur des mots un peu comme ces peintres qui peignent un miroir reflétant à l'infini un autre miroir. Après tout il appartient à chacun d'ajouter une section comme un drogué du crayon, n'arrivant pas à le lâcher, ajouta une pression de plus sur cette lettre plutôt que sur cette feuille se demandant s'il est préférable de laisser une empreinte écologique dépendant de l’ électricité plutôt que du papier




 

 

  
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12058


Peut-on voir le futur ? Si oui, pourquoi nous ne le changeons pas.

 

 

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Peut-on voir le futur ? Si oui, pourquoi nous ne le changeons pas.

Si j'ai écrit ce titre, c'est parce que je pense que le futur est voué à la destruction. Les hommes sont, pour la plupart, cupides, médiocres et infidèles. Les représentants des pays (présidents, roi/reines, dirigeants, chanceliers,...) sont avides de leurs pouvoirs; ils ne prennent pas conscience de ce qu'ils font pour leur pays. Rien.
Ils ne se rendent pas compte qu'ils exploitent les ressources de la Terre, qu'ils tuent et qu'ils blâment. Le monde ne va plus: la pauvreté, les clochards fous, les bidonvilles, la faim, les impôts, les taxes, les OGM, les attentats,... La liste est longue !
Alors, si on peut voir le futur, pourquoi ne le changeons nous pas ? ? Et si, au contraire, voir le futur nous est impossible, que toutes les personnes qui se prédisent "voyants" nous mentent toutes ? Alors nous sommes les seuls instruments de notre destruction.
Comme vous le voyez, j'ai lu "Le Miroir de Cassandre" par Bernard Werber; et je pense qu'il n'a pas tort. Peut-être qu'un jour, des bébés affamés nous gouverneront; ou peut-être qu'un jour, un jour si lointain qu'on peut à peine l'apercevoir, le futur sera beau et épanouissant.
Personne ne sait car c'est à nous de forger notre futur.
 

 

  
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12055


Et si l'existence du monde ne dépendait que d'une seule base de données ?

 

 

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En l'an 2800 après J. C, l'homme ne dépend que de l'informatique, une puce es implanté dans le cerveau de chaque individu. Un chiffre en moins et la mémoire de cet humain devient vierge et donc l'oublie de son existence. Une race supérieur à l'Homme arrive d'un autre monde, plus intelligente, moins sociable et apprend de nous les humains, grâce à l'informatique, bientôt, cette race domine la terre et dépasse les humains au sommet de la chaîne. Ce servant des données recueillit au fils du temps, elle supprime toutes informations contenu dans notre puce et réduit donc l'homme à l'esclavage, impossible de pensée par nous même. Nous devenons ainsi des familiers utiliser comme bon leur semble.
 

 

  
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12052


Les dents de Jean

 

 

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Dans l'année 3901, les boissons ont remplacées la nourriture, le sport n'est plus vu comme une action favorable mais plutôt une activitée inutile. Cela fait plus de 1000 ans que les bébés naissent mais ne poussent jamais de dents.

Donc lorsque Jean poussa sa premiere dent en 3902 c'était une grande surprise, la presse était émerveiller par ceci, on prenaient des photo, il passait à la television, à la radio, c'était le fait le plus étrange a etre parcouru depuis la découverte du vert de terre gigantesque dans le Jardins de Paris. Lorsque ces dents de lait tombèrent elles furent preservées dans un musée d'Histoire, Une dents dans chaque grands musée du monde. Les scientifique avaient parcouru de nombreuse experience sur Jean, mais les découverte restèrent très peu et pas intéressante. Par contre un jour un jeune scientific fit une découverte qui changea l'aspect du monde, lorsque Jean partait voir son dentist unique, il tomba et se gratina le genou, et la on y trouva du sang rouge, se fut extrêmement bizarre, le sang de Jean ne coulait pas bleu comme le reste des occupant de la planète, mais il était rouge. Dans ce moment précis la population compris finalement ce qu'il c'était passe, les humans c'était échapper pour habiter sur mars, laissant les mutant affecter par les liquids gouteux sur la terre polluée. Puisque les mutant était moins intelligent, ils ne comprenèrent pas la disparition des humans et continuer a vivre leur vie sans jamais évoluée ou faire de nouvelle découverte jusqu'à qu'un homme viennent finalement rejoindre la terre puisque Mars avait finalement était complètement poule par les humans.
 

 

  
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12000


Hermaphrodisme

 

 

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Et si la troisième humanité n'était pas les Micro-humains, mais les Hermaphrodites?

Tant de conflits et de morts causés par les inégalités, les dominances "sexées" et les racismes homophobes annihilés par l'égalité sexuelle suprème, la complémentarité homme-femme réunie en un seul être...


; -) Je laisse la suite à "Maitre" Werber ou un disciple romancier, ce que je ne suis pas.

PS: le terme Maitre est ici purement admiratif et non pas ironique
 

 

  
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11992


La Porte

 

 

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Un sourire étire ses lèvres.
Que les autres humains sont bêtes!
Ils font des projets, des emploi du temps.
Personne ne sait ce qui ce passera demain.
Les politiques la font rire.
Ils disent qu'ils vont trouver des solutions, que tout va s'arranger.
Ils se mentent à eux mêmes.
Elle, elle le sait, elle l'a vu.
2026, Samantha, 25 ans, sans famille et sans amis sait que la Terre est condamnée, ou du moins ses habitants qui resteront là.
Elle sait que ceux d'en haut on besoin des humains.
Ils vont tenter d'en sauver le plus possible.
Pour cela ils auront besoin de nommer des guides.
Des bergers pour en sauver le maximum.
Elle espère être l'une d'entre eux.
C'est pour cela qu'elle a toujours avec elle "son minimum vital": son sac à dos rempli de vêtements de rechange, de nourriture, d'une trousse de soins, d'une lampe torche, de quelques livres, de son Ipod et de ses écouteurs.
Elle marche dans la rue, son sac à dos sur le dos et ses écouteurs visés sur les oreilles.
Soudain, elle s'arrête et enlève ses écouteurs, le regard dans le vague.
Les passants la dévisagent.
Puis elle sourit et se remet à marcher d'un pas vif.
Ils l'ont choisie.
Elle et d'autres.
Ils lui ont indiqué la Porte.
La Porte de sortie.
 

 

  
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11987


La divine intrication

 

 

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La divine " serindipity"...

nous a fait un cadeau alors que nous croyions l'humanité perdue et cherchions néanmoins des traces de nos ancêtres simiesques.
Nous n'étions pas les premiers êtres doués d'intelligence à avoir vécu sur terre.
Cette découverte fortuite eut lieu en 2016 et apporta quelques années plus tard dans la liesse, la preuve troublante et miraculeuse que d'autres êtres intelligents nous avaient précédé sur cette planète alors même que notre soleil plus chaud mais plus petit qu'aujourd'hui avait ouvert grâce à ces deux paramètres inversement proportionnels à nos conditions actuelles une première fenêtre pour une vie possible
Nos frères du premier âge avaient évolué, tout comme nous, à partir d'êtres unicellulaires sur notre planète plus chaude mais plus petite et entourée de deux demis lunes.
Ils y avaient atteint un degré d'évolution supérieur au nôtre.
Ils n'étaient nullement issus d'une autre planète... leur témoignage nous l'assure car ils ont vérifié et prouvé indubitablement qu'ils étaient les premier êtres crées par ce premier univers vieux de quelques milliards d'années.
Cette découverte majeure ne put être interprétée qu'en 2030 du fait du support utilisé pour stoker le message et nous fit accomplir des progrès considérables.. arrivés à temps et salvateurs pour notre civilisation en danger.
En ce jour merveilleux de l'an 2044, nous sommes même parvenus à prendre contact avec leurs survivants exilés, désireux de nous rencontrer et de nous aider à accomplir le bon ultime vers l'immortalité pour chacun d'entre nous cette fois...
Le temps leur paru long car leur réincarnation dépendait étrangement de notre évolution si longue et chaotique et qu'ils ne pouvaient diriger
Si proches de devenir des divinités bioniques doués de totipotence, ils avaient échoué et nous attendaient sans avoir pu interférer avec notre destiné ou même communiquer avec nous avant que nous découvrions ce message heureusement préservé grâce à leur sagacité... préservé car immatériel et concrétisé enfin par l'un de nous en 2016 en découvrant un os de dinosaure plus vieux que la plus ancienne des reliques terrestre du second âge.
Parvenus à vivre dans le respect de leur nature du premier âge et quasi semblable à la nôtre, ils tentaient d'échapper à ce cataclysme, venu de notre univers commun annoncé par leur science, deux milliards d'années avant la naissance du second âge et en dernier recours à préserver certains d'entre eux de la mort en perfectionnant une intelligence artificielle bionique hébergée par des êtres volumineux issus des dinosaures du premier âge préservés, contrairement à leurs cousins du deuxième âge que nous envisagions de cloner en 2016, et modifiés génétiquement peu avant le cataclysme afin d'y résister ou plus probablement afin d' être biovirtualises et immortalisés du fait de leur masse et de leur sophistication technologique inconcevable par nous hommes du second âge
Cette ultime et infime probabilité de pérenniser une conscience état religieusement désirée et ardemment espérée dans un sursaut d' espoir pré cataclysmique
Nos frères du premier âge croyaient désespérément a ce deus ex machina en invoquant une miraculeuse intervention d' extra terrestres n'ayant jamais été rencontrés...
mais à qui se vouer quand tant de merveilles évolutives et technologiques risquent de disparaître à jamais ?
La notion même de Dieu ayant alors disparu de la culture de nos grands frères tous athées depuis depuis des millénaires.
La giga structure biologique fut en effet conservée assez longtemps ... puis modifiée de façon autonome par l'intelligence artificielle qui l'habitait pour atteindre une quasi immortalité
Elle détruisit l'humanité conservant sa mémoire puis tenta, devenue sage, de la recréer vainement
La bête immonde évolua puis se dématérialisa en se cachant primitivement dans les particules et les interactions quantiques constitutives des bases puriques de l' adn d' une bactérie résidente d'un os de dinosaure du premier âge
l'idée vint de la part humaine de la bête
la solution de l'ordinateur bionique
Aucun cataclysme n'ut lieu pendant 100000 ans puis les deux demis lunes entrèrent en collision
TOUS les vestiges archéologiques du premier âge disparurent sous des km de sédiments
la bête attendit longtemps puis réussit à s'intriquer quantiquement avec son double parfait gisant un km au dessus
1 milliard d'années plus tard
La probabilité d' une telle conjonction bien qu'infinitessimale, fifrelinesque avait été calculée par la bête... il restait à attendre qu'un singe évolue pour devenir archéologue moleculaire
il arriva et comble d ironie du sort c'était le double quantique du scientifique qui quelques milliards d années avant avait soufflé l idée à la bête

 

 

  
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Le Retour: Il ouvrit la porte et fut surpris

 

 

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Il ouvrit la porte et fut surpris. Wow! Haut dans un ciel bleu pur, il se tenait là, brillant de tous ses feux, le soleil était bel et bien de retour, il n'en croyait pas ses yeux, ce phénomène avait été observé depuis bien des lunes. De son vivant, il ne l'avait vu que sur des publicités qui l'invitaient, à fort prix, à se rendre à ces endroits réservés aux privilégiés pour aller voir ce qu'on appelait des éclaircies, le soleil étant réservé aux 1 % des plus riches du monde. Depuis plusieurs décennies un smog opaque, géant et étouffant avait recouvert la terre, presque dans son entièreté, résultat de déforestation et de couches successives de pollution que la surconsommation, économie au service des 1 %, et l'aveuglement volontaire avaient provoqués.

Dès sa sortie du tunnel, un souffle de bonheur s'était dès lors emparé de lui. Le congé du soldat Phil D. serait de courte durée, il devait être de retour à la base souterraine le lundi suivant. Il marcha jusqu'à la jeep et voulut la mettre en marche, son bras s'immobilisa. Lui et ses camarades n'avaient pas été atteints par le puissant virus que Planeterre avait répandu sur terre, sa colonie basée sous terre avait été épargnée mais dès qu'il avait mis le bout du nez dehors, il l'attrapa. Il était le premier à sortir de ce terrier depuis la grande guérison de mère Terre. Le retour en arrière, vers la base, devint impossible, ses pas le guidaient vers l'avant. Planeterre veillait au grain.

Phil se mit en marche. Sur le chemin du retour vers la cité, ce trajet qu'il avait maintes fois parcouru, tout s'était métamorphosé. Le sol stérile et terne se prolongeant jusqu'aux portes de la cité était revenu à la vie. Cette traversée du désert s'était transformée en une victoire pour la vie.

Ce qu'il avait d'abord pris pour un mirage se révéla être une réalité qui tenait du miracle. Des sources d'eau, des plantes et des arbres avaient jailli du sol. L'eau pure et cristalline qu'il avait prise avec sa main, coulait en lui comme une fontaine de jouvence, elle le rafraîchissait comme aucune boisson gazeuse n'aurait pu le faire. La douce caresse du vent lui rappelait Kate, il était aux anges. Phil déambulait joyeusement vers sa destination ultime, il voulait plus que tout, rejoindre son nid douillet.

Sa douce Kate et sa petite Rose l'attendaient dans le grand jardin. Rose observait son chaton Philou qui en était à sa première chasse aux papillons. Instinctivement, il s'amusait en essayant d'attraper un papillon monarque qui butinait de fleur en fleur et en profitant de l'herbe fraîche pour s'y rouler, il revint bredouille. Kate travaillait respectueusement la terre tout près des deux petits.

Les lampes artificielles qui servaient de substitut au soleil ne fonctionnaient plus, Planeterre en reprenant le contrôle avait mis un terme à cette cité qui, comme les autres, avait émergé de nulle part tel un îlot pour recréer de toute pièce et simuler artificiellement les pouvoirs de la nature afin d'assurer la survie de ses citoyens devenus superficiels à force de publicité suggestive imposant une pensée unique, diluant par le fait même les sens et toutes tentatives de pouvoir créatif. Ce retour aux sources avait été des plus bénéfiques pour mère Terre agonisante. Les saisons avaient repris leur droit, les humains étaient redevenus humains. L'avenir se présentait sous un jour meilleur. Planeterre avait guérit sa mère et tout ce qui y vivait, un coup de maître. L'élève avait dépassé le maître. Le maître du paradis artificiel avait été vaincu.

Phil vit Kate et Rose dans le jardin. Avançant à pas de loup derrière Kate, il glissa ses mains sur ses yeux et lui chuchota à l'oreille: Qui suis-je? Rose, silencieuse pour ne pas briser la magie de la surprise, observait la scène. Tu es mon bien-aimé. Sans suivi un long baisé. Heureux de retrouver ses fragiles et tendres amours, Phil, intarissable, filait le pur bonheur. Une semaine s'était écoulée. Phil avait curieusement oublié la base et son retour. Planeterre avait pris le soin d'enfouir profondément, dans un tiroir secret de sa mémoire, barré à double tour, le souvenir de la base souterraine. Planeterre en était le gardien, tout comme le cerbère était le gardien de l'entrée des enfers.

À la base souterraine, Mao faisait les cents pas, d'un pas militaire saccadé, il faisait claquer ses bottes en marchant de long en large, impossible pour lui de tenir en place, il attendait impatiemment le retour de Phil. Phil qui était ponctuel comme une montre suisse se faisait attendre. Un grain de sable avait enrayé l'engrenage de l'horloge du temps. C'était ma sortie à moi, ma semaine, mon ami Phil le savait bien. L'un sortait et l'autre entrait, c'était comme ça. Ça avait toujours été comme ça. Il s'était forcément produit un événement qui l'eut retenu sans quoi Phil serait déjà de retour. Mais lequel? ? ?
 

 

  
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11963


L'oracle économique

 

 

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Trente ans avaient passé depuis le retour de son ex-mari. Elle observait, distraitement, les photos de famille sur sa tablette holographique.

Quelques semaines après avoir quitté la maison d'arrêt, elle avait passé le nouvel an avec son fils et José. Ce dernier était devenu un membre à part entière de sa "famille".

Cinq ans plus tard, la société « Oracle MAQV & J » (initiales des prénoms de son arrière grand-tante, de son grand-père, de son père, d'elle-même et de l'informaticien) devint l'institut incontournable pour les projections économiques. La start-up n'était pas prise au sérieuse par les pouvoirs publics qui préféraient consulter les instituts statistiques et économiques classiques. A l'époque, les principaux clients de la start-up étaient des entreprises de tout secteur d’ activité ainsi que quelques gros porteurs en bourse. Mais la donne allait changer lorsque, profitant d'une prévision de krach boursier qui allait se dérouler deux ans plus tard, elle créa un groupe d'influence par le biais de conseillers des cabinets ministériels de l'économie et des finances publiques ainsi que par ceux du Premier Ministre et du Président de la République. Ainsi, elle pensait faire connaître son entreprise du gouvernement français sans prendre le risque d'engendrer une prophétie autoréalisatrice en lançant une alerte médiatique.

Durant les deux ans avant la crise financière, elle tenta de pousser les pouvoirs publics à prendre des mesures anticipant la forte chute des marchés à venir. Pendant ce temps-là, et afin de limiter la précipitation du krach, elle conseilla à ses clients boursicoteurs de ne vendre leurs actions que le jour j, quelques minutes avant la prévision de la chute des cours. Quant aux entreprises-clientes, elles purent anticiper la baisse de leurs recettes financières et des ventes qui allaient en suivre en limitant leurs investissements et en augmentant leur épargne.

Quelques mois après la castastrophe financière, Valérie fut invitée à Bercy par le ministre de l'Economie. Ce dernier était intrigué par l'exactitude des prévisions de la start-up. Elle refusa de lui révéler le secret des projections économiques, mais formula le souhait de travailler avec les pouvoirs publics. Le ministre lui promit d'y réfléchir. Cinq mois plus tard, les élections présidentielles, puis législatives, donnèrent le pouvoir à l'opposition. L'équipe de Valérie dut reprendre le travail de lobbying auprès des nouveaux conseillers. Trois ans plus tard, le chef de cabinet du ministre des Finances publiques la reçut, lui promettant de la recontacter avant que le nouveau ministre, nommé après un remaniement, ne la rencontrât à son tour pour, finalement, signer une convention entre Oracle MAQV & J et le Ministère des Finances un an plus tard. Fort heureusement, l'alternance politique qui eut lieu après les élections ne remit pas en cause cette convention étant donné que certains contacts, qui étaient conseillers lors de la dernière législature, étaient devenus chefs de cabinets des ministères des finances et de l'économie et que le Premier Ministre était le ministre de l’ Economie qui l'avait reçu 6 ans auparavant.

Petit à petit,  « l'Oracle », comme on l'appelait à Bercy, devint incontournable et obtint même l'exclusivité auprès de l'Etat français. Seules quelques collectivités territoriales purent faire appel à leur service.

L'utilité publique de la désormais institut de référence fut démontrée lors d'une crise majeure qui avait été prévue par l'Oracle. Peu de temps après l'annonce de la dépression économique par l’ institut, et alors que la croissance, qui était à son paroxysme, semblait inébranlable, les pouvoirs publics firent des économies budgétaires. Peu de temps avant l’ arrivée de la crise, ils lancèrent un vaste programme de relance économique en augmentant les dépenses sociales et d’ investissements et en allégeant la fiscalité des entreprises. Lors de l’ arrivée de la crise, la France fut l’ un des seuls pays à connaître une dépression économique limitée, voir inexistante, grâce aux effets dynamiques de la politique budgétaire.

Ainsi, lors de la fin du cycle de crise, la France fut reconnu comme le pays ayant le mieux géré la grande crise économique qui avait touchée la planète. Avec un endettement redevenu proche de son niveau d’ avant-crise, une croissance économique assez forte (dont la moyenne se situait aux alentours de 2% durant la crise) et une augmentation de chômage limitée redevenue à son niveau d’ avant-crise (à 0, 2% près), l’ Hexagone était le meilleur élève de l’ UE devant l’ Allemagne.

Par cette réussite, Valérie fut décorée de la légion d’ honneur par le Président de la République. Elle reçut par la suite diverses propositions par des institutions économiques telles le FMI, puis politiques afin de devenir députée ou ministre. Elle déclina toutes les offres, souhaitant simplement poursuivre le rêve de ses aïeuls.

Il y a quelques mois cependant, elle accepta d’ évoluer dans sa carrière et accepta un poste qu’ elle jugea prestigieux. Ce poste lui semblait cohérent avec son parcours et lui permettrait de prodiguer ses conseils au niveau européen.

Alors que Valérie lisait un article sur les avancées de la terraformation sur Mars – son intérêt pour la biologie environnementale ne l’ avait pas quitté malgré son succès dans le monde économico-social – elle reçut un appel sur sa montre connectée. Elle frôla son poignet avant qu’ un smartphone n’ apparût holographiquement le long de sa main qu’ elle porta, finalement, à son oreille.

C’ était son assistante.

- Toute est prêt pour la conférence de ce soir, annonça-t-elle. Il ne manque plus que vous.
- Dites aux autres intervenants que j’ arrive dans dix minutes, demanda Valérie.
- Très bien, Madame la Présidente.

Après avoir raccrochée, Valérie termina la lecture de son article. Elle ressentit par la suite le besoin de revoir des photos de son enfance. Des clichés de la maison où avait vécu ses grands-parents et son père défilèrent à l’ écran. Elle se souvenait de ces lieux lors des vacances d’ hiver et d’ été. La demeure faisait partie de son héritage lorsqu’ elle avait perdu ses parents. Elle avait été obligée de la vendre pour financer ses études avant de trouver les fonds nécessaires grâce à l’ invention de José. Elle eut récemment le bonheur de l’ avoir rachetée.

Elle rechercha ensuite les photographies de son vieil ami. Ce dernier avait juste eu le temps de voir la société tant désirée par son père voir le jour avant de succomber à un cancer foudroyant. Il avait refusé d’ être son associé, se jugeant trop vieux pour diriger une entreprise. Depuis le début où son grand-père lui avait fait part de son projet, il avait toujours vu l’ intérêt général avant le sien. Le fait de contribuer à l’ amélioration de la société par ses compétences techniques suffisait à son bonheur.

Après avoir séchée ses larmes en repensant au grand humaniste que le monde avait perdu, elle ferma son application, laissant apparaître le logo de l’ Observatoire Français des Conjonctures Economiques.

Elle devait animée une conférence sur les applications possibles et les intérêts économiques de la transformation de l’ environnement naturel de la planète Mars sur Terre. Elle ne manquerait ce rendez-vous pour rien au monde.
 

 

  
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11959


Sur la piste du voleur

 

 

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José fut réveillé par la sonnerie stridente de son téléphone d’ appartement. Il pesta d’ avoir été dérangé durant sa sieste. Quelques secondes après avoir décroché, son visage se détendit. Il reconnut la voix de Valérie.

Après plusieurs semaines d’ hésitations et d’ espoir inutile, elle décida d’ appeler son vieil ami. Ce dernier écouta, effaré, le récit de sa correspondante. Après l’ avoir laissé évacuer ce qu’ elle avait sur le c½ur, il lui promit de retrouver la trace de son ordinateur et, par conséquent, du logiciel de projection.

Lorsqu’ il raccrocha, il réfléchit à la manière de procédé. Il se souvint avoir utilisé un cheval de troie pour installer un logiciel espion sur le mini-pc de la jeune femme. Ce logiciel avait insidieusement été installé en même temps que les mises à jour qu’ elle avait téléchargé pour réduire les projections à une journée, il y a neuf ans. Il craignait à l’ époque que la jeune femme n’ utilisât le logiciel pour s’ enrichir ou qu’ elle ne le prêtât à son compagnon ou que la machine ne fût dérobée suite à un cambriolage. Il ne pensait pas l’ utiliser suite au départ du mari, mais il était quelque part satisfait d’ avoir écouté sa paranoïa.

Cependant, il ne se sentait plus aussi vaillant. A bientôt 90 ans, il craignait de s’ endormir pendant ses recherches et de ne pas se souvenir du fonctionnement de son logiciel de piratage qui avait subi de nombreuses mises à jour ces dernières années. Il fit appel à une de ses nièces, Géraldine, webmaster professionnelle et hackeuse pendant son temps libre.

Au bout d’ à peine une heure et grâce au logiciel-espion installé par son oncle, elle parvint à retrouver la trace du logiciel, puis de l’ ordinateur avant de récupérer l’ adresse IP du serveur sur lequel il était connecté. Elle découvrit qu’ il utilisait le serveur d’ un hôtel situé sur l’ île des Bermudes, à Hamilton. En pénétrant dans le réseau de l’ hôtel et en décortiquant les différentes informations récoltées sur le registre d’ entrée et des caméras de surveillance, elle sut qu’ il avait réservé la chambre 12 sous le nom de Patrick Dupont. Elle transmit toutes ces informations à son oncle et attendit ses instructions.

José savait ce qu’ il devait faire, mais il souhaitait avant tout peser le pour et le contre et récolter davantage d’ informations.

Il commença par appeler Valérie sans lui révéler qu’ il venait de retrouver sa trace. Il se contenta d’ annoncer qu’ il avait fait appel à sa nièce pour tracer l’ ordinateur. Il lui demanda ce qu’ elle souhaitait faire une fois qu’ il aurait retrouvé la trace de son mari. L’ interlocutrice hésita à répondre. Une partie d’ elle voulut le voir en prison ou mort pour l’ avoir trahi. Mais une autre partie de son être l’ aimait toujours, prête à lui pardonner son écart de conduite, il s’ agissait de son mari et du père de son enfant. Mais comment pardonner à un homme qui avait abandonné son propre fils au profit de l’ argent et, qui sait, des femmes légères.

La femme trompée finit par annoncer à José qu’ elle souhaitait le voir revenir afin qu’ il assumât ses actes. Elle divorcerait et le dénoncerait à la police si jamais il avait utilisé le logiciel pour jouer en bourse ou fait quelqu’ autre acte illégal. Divorcé et emprisonné, tel était le destin que la jeune femme envisageait pour son mari.

Sa conversation terminée, il demanda à sa nièce de collecter le maximum d’ informations sur l’ époux de Valérie. Il devait savoir comment il avait utiliser le projecteur économique, s’ il s’ était enrichi, de quelle manière, etc.

Trois heures plus tard, il reçut toutes les données récoltées par sa nièce. Il découvrit ainsi que le mari avait utilisé le logiciel de projection au moins une fois par jour cette dernière semaine. Il apprit également qu’ il avait ouvert un compte dans une banque des Bermudes, toujours au nom de Dupont, qui était approvisionné de plusieurs milliers dollars et qu’ il avait un portefeuille d’ actions de plusieurs centaines de milliers de dollars. En retraçant l'historique de son compte, via les archives de la banque, il s'aperçut qu'il vendait deux fois par semaine une partie de ses actions afin de remplir son compte, qu'il l’ avait ouvert aux Bermudes quelques jours avant son arrivée avec 10000 dollars qu'il avait utilisé quelques minutes plus tard pour acheter des actions (cela prouvait qu'il avait planifié son départ et qu'il s'était servi de son compte-joint avec son épouse). Il retraça ensuite la fréquence d'utilisation du logiciel. Il remarqua un nombre important d'ouvertures et de fermetures du logiciel durant les trois mois avant le départ du mari, puis plus rien pendant deux jours (peut-être dû au temps du voyage) avant une fréquence moyenne de deux ouvertures du logiciel par jour, puis le rythme de croisière d'une fois par jour depuis deux semaines.

José s'arrêta dans sa lecture. Une idée venait de germer dans son esprit...

Quelqu'un frappa à la porte de la chambre d'hôtel. Le client ouvrit la porte et se retrouva nez-à-nez avec deux membres de la police britannique. Ces derniers lui demandèrent de les suivre au poste de police...

Le journal de la BBC ouvrit sur l'énième référendum britannique sur la sortie ou non du Royaume-Uni de l'Union Européenne, le second titre de l'actualité concernait les élections américaines et l'avancée du candidat Républicain dans les sondages d'opinion, le troisième titre concernait l'évacuation de la dernière partie de la jungle de Calais après des décennies d’ existence, le dernier titre concernait l'arrestation d'un ressortissant français aux îles des Bermudes.

Le téléspectateur ouvrit les yeux et se redressa de son canapé pour suivre les actualités…

Après les dernières images d’ un calaisien exprimant son soulagement de voir disparaître les barbelés et la valse des migrants arpentant les rues de la ville, l’ image revint vers les deux journalistes, un homme et une femme, qui animaient le journal télévisé.

- Quittons la France maintenant, commença la journaliste, avec une information qui nous vient des Bermudes.

- Hier soir, poursuivit l’ autre journaliste, un français, installé à Hamilton depuis 3 mois, a été arrêté par la police britannique.

- L’ homme, continua la journaliste, est soupçonné d’ avoir utilisé des informations obtenues auprès de certains cadres de deux multinationales, l’ une française, l’ autre américaine, afin d’ acheter des actions de ces deux sociétés juste avant l’ annonce du bilan des deux entreprises.

- Les bénéfices de cette spéculation seraient de l’ ordre de 50 000 dollars. Les explications avec Bryan Johnson.

Le globe de la BBC s’ incrusta dans l’ image, faisant disparaître les journalistes, avant de s’ effacer à son tour pour laisser la place au commissariat de police d’ Hamilton.

« Hier soir, commença la voix off, vers 21h00, heure locale, la police britannique d’ Hamilton a perquisitionné la chambre d’ hôtel d’ un homme se faisant appelé Patrick Dupont…  »

Les images montrèrent un homme, menotte aux poignets, accompagné de deux agents de police, quittant l’ entrée de l’ hôtel. Les girophares et les flashs des photographes sur place illuminèrent son visage par saccades.

« …  Selon nos informations, le client de l’ hôtel est un homme d’ affaires français, venu en vacances sur l’ île principale des Bermudes. Selon le directeur de l’ hôtel, il comptait rester demeurer sur l’ île durant plusieurs mois avant de repartir à son domicile, situé à New York.

Selon une source du dossier, le business-man français aurait acquis un nombre important d’ actions des sociétés LVMH et General Motors peu de temps avant l’ annonce des bilans des deux entreprises.  »

Le logo de LVMH au siège de Paris, puis celui de General Motors à Détroit apparurent successivement.

« Quelques heures après la publication de ces résultats, les valeurs des actions avaient augmenté de près de 10% pour LVMH et de 15% pour General Motors. Un belle opération pour M. Dupont qui n’ était pas dû au hasard. En effet, l’ homme aurait bénéficié d’ informations provenant des cadres des deux sociétés.  »

Les immeubles des deux sièges sociaux apparurent simultanément sur l’ écran, séparés par une ligne vertical.

Le reporter apparut soudain à l’ écran, micro-casque branché, se tenant devant le poste de police d’ Hamilton.

« Selon nos dernières informations, les enquêteurs ont reçu ces renseignements d’ une source anonyme. Le message de dénonciation, reçu par courriel, était accompagné de deux pièces jointes. Il s’ agissait de copies de messages envoyés par les cadres de General Motors et de LVMH donnant à Patrick Dupont les codes d’ accès aux serveurs des deux sociétés. Ces codes lui auraient permis de télécharger sans peine les résultats financiers et anticiper ainsi une hausse des cours d’ actions.

Les enquêteurs sont en ce moment même en train d’ interroger le suspect pour comprendre la manière dont il s’ est pris pour corrompre ces hauts responsables de multinationales. Une opération qui lui a permis de faire une plus-value… de 55 000 dollars.

Bryan Johnson pour BBC World.  »

Alors que les deux journalistes poursuivirent le déroulement du journal en développant les autres informations internationales, le téléspectateur émit un rire satisfait. Tout semblait se dérouler selon son plan.

José récupéra sur son smartphone les rapports de sa nièce. Cette dernière avait bien suivi ses instructions. L’ idée de José était de faire arrêter le mari de Valérie pour délit d’ initié, mais il se doutait que le fait d’ utiliser une intelligence artificielle pour analyser les informations publiques afin d’ anticiper les cours de la bourse ne pouvait constituer un tel délit car il n’ avait utilisé que des informations officielles. On considérerait cela comme une prise de risque malgré tout. Ce serait un peu comme employé un consultant ou un analyste financier pour prévoir les aléas du marché. D’ autant plus que l’ on découvrirait par-là même l’ existence de l'Intelligence Artificielle. Il fallait donc provoquer la chance.

Le vieil informaticien demanda à sa nièce de repérer les actions que le faux Patrick Dupont avait achetées et également vérifier sur le logiciel de projection les prochaines valeurs qui allaient grimper en flèche. C’ est ainsi que la hackeuse découvrit qu’ il avait investi dans deux entreprises, l’ une française et l’ autre américaine qui, selon le logiciel, allaient brusquement grimper le même jour. En piochant des informations dans les journaux économiques, elle comprit que cela corrélait avec la publication prochaine des bilans des deux entreprises.

Suivant les recommandations de son oncle, après lui avoir transmis ces informations, elle pirata le réseau des deux sociétés, ouvrit la messagerie de deux cadres afin d’ envoyer un message au voleur de logiciel donnant les codes d’ accès permettant de télécharger les bilans, suivi de quelques mots compromettant réclamant « comme promis » les « cadeaux » qui étaient convenus. Ensuite, elle se déconnecta et se reconnecta quelques minutes plus tard en utilisant les noms d’ utilisateur et mots de passe officiels, accéda aux données, les téléchargea vers un serveur crypté avant de les transférer vers l’ ordinateur du mari. Il ne restait plus ensuite qu'à envoyer un courriel le lendemain de l’ annonce des bilans aux autorités d’ Hamilton pour lancer une enquête.

Durant les jours suivants, les autorités américaines et françaises demandèrent à ce que l'escroc soit jugé sous leurs autorités judiciaires. Après d'âpres négociations avec la justice britannique, il fut finalement décidé qu'il serait remis aux autorités françaises étant donné la nationalité du prévenu. Le seul regret des enquêteurs était de ne pas avoir réussi à faire avouer leur homme, ni même avoir pu interroger les cadres incriminés des deux sociétés. Cadres qui ne faisaient plus parti du personnel suite au scandale.

Les données et logiciels qu'ils trouvèrent les laissèrent perplexes. Ils en conclurent qu'il avait acheté des logiciels pour prévoir les évolutions des cours de la Bourse voir de l'Economie. Les policiers n'approfondirent pas leurs investigations, permettant ainsi au secret de Valérie et de José de rester intacte. L'ordinateur fut même remis à la propriétaire une fois l'enquête française terminée.

Lorsque José appris la nouvelle à Valérie, cette dernière fut satisfaite qu'il payât pour ses crimes et qu'il revînt en France. Elle pourrait régler ses comptes avec lui en personne.

Quelques jours après son extradition, elle lui rendit visite au parloir de la maison d'arrêt. La satisfaction que le mari affichait, heureux de revoir sa promise, disparut rapidement lorsqu'elle lui lança un flot d'insultes et de reproches. Lorsque, en réponse, il lui fit remarquer qu'elle lui avait caché l'existence de la machine et qu'elle lui avait menti durant toutes ces années sur l'origine de ses fonds, elle lui rétorqua sèchement qu'elle s'apprêtait à lui révéler la vérité le jour de son départ. Elle termina la conversation en annonçant qu'elle lancerait une procédure de divorce et qu'il ne reverrait jamais son fils qu'il avait lâchement abandonné. En sortant du bâtiment pénitentiaire, elle était à la fois satisfaite et étonnée d'avoir eu le courage de l'affronter.

Quelques mois plus tard, il fut condamné à 5 ans de prisons et 75 000 euros d'amendes pour délit d'initié, fraude fiscal et usurpation d'identité. L'Etat-civil qui était affiché sur ses papiers d'identité correspondait à celui d'une personne décédée un an auparavant…
 

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11957


Les tentations boursières

 

 

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Valérie sécha ses larmes et lut le message de son père.

« Ma chère Valou,

J’ espère que tu ne liras pas cette version de ma lettre. Mais si c’ est effectivement le cas, sache que ce que tu as trouvé sur cet ordinateur portable est un secret de famille qui date de près d’ un siècle (95 ans, au jour où j’ écris ce message).

La tante de ton grand-père, ton arrière-grand-tante, avait acquis la conviction que les phases d’ expansions et de récessions économiques pouvaient être prévisibles via les mathématiques… »

Valérie lut l’ extraordinaire odyssée familiale. Elle découvrit l’ avancée des travaux sur les projections économiques sur trois générations. Son père lui avait vaguement parlé de ses recherches personnelles, préférant lui relater les dernières découvertes en matières d’ astronomie.

Elle ne put retenir ses sanglots après avoir lu ses derniers mots.

« Grâce à José, je crois avoir pratiquement trouvé l’ algorithme parfait. Le module d’ apprentissage a permis de réduire la marge d’ erreur des prévisions sur un millénaire à 0, 1%. Et, pour la première fois, je n’ ai pas besoin de rajouter des champs pour réduire cet écart, l’ intelligence artificielle repère les nouveaux papillons et améliore d’ elle-même l’ efficacité des prévisions. Je crois qu’ il est temps pour moi d’ embarquer vers une nouvelle aventure et de réaliser le rêve de ma grand-tante.

Après m’ être renseigné à la chambre de commerce, je démissionnerais de mon poste au CNRS et créerais ma start-up. Je crois que je vais l’ appeler: « Oracle STEPES ». Le nom renverrait aux 6 domaines de projections (Société, Technologie, Economie, Politique, Environnement, Science).

Si, malgré tout, ce texte est la version que tu liras, sache qu’ il y a un diaporama qui t’ expliquera comment fonctionne le logiciel-pisteur et le logiciel de projection (logiciels. pptx). Je t’ ai également mis à disposition des cours de programmation afin que tu puisses toi aussi apprendre à modifier le logiciel de projection et y rajouter des champs (tout les fichiers sont dans le dossier « Cours de programmation »). Pour finir, tu trouveras ci-dessous les coordonnées de José qui t’ aidera à améliorer les performances du programme.

Continue tes études.

Une fois que tu auras ton diplôme en poche, si tu souhaites poursuivre le rêve de ton père et de ses aïeux, va à la chambre de commerce et crée la start-up. Si tu ne t’ en sens pas capable ou que tu souhaites faire une carrière de biologiste, trouve quelqu’ un d’ honnête en qui tu as confiance et remet le projet à cette personne qui en fera, je l’ espère, bon usage.

Je t’ aime.

Papa. »

Elle n’ eut pas la force de lire l’ adresse de l’ informaticien, trop éprouvée par les événements qu’ elle avait vécu durant ces 2 dernières semaines.

Son père et sa mère avaient trouvé la mort dans un accident de voiture, alors qu’ ils venaient lui rendre visite dans son studio de Rennes, tout près de l’ université.

Son oncle et sa tante l’ avaient aidé à préparer les funérailles et à faire toutes les démarches administratives à posteriori.

C’ était dans l’ appartement parisien qu’ elle avait trouvé les logiciels ainsi que toutes les informations du dossier « projections économiques » avant de découvrir le fichier texte de son père.

Elle n’ avait pas envie de retourner à la faculté. Elle était en arrêt depuis deux semaines et devait reprendre les cours le surlendemain. Elle n’ avait pas encore commencé le traitement du médecin pour la dépression, préférant prendre quelques calmants afin de pouvoir faire ses heures de sommeil la nuit. Elle connaissait les bienfaits des cycles du sommeil sur le système immunitaire et savait pertinemment qu’ ils pouvaient prévenir les problèmes de santé tels que la dépression.

Elle retourna, finalement, à l’ université de Rennes après un mois d’ absence. Durant ses études, elle rencontra un charmant étudiant qui réussit à lui redonner goût à la vie.

Sa bourse d’ étude n’ était pas suffisante pour couvrir l’ ensemble de ses dépenses en loyer, nourriture, transport et sorties avec ses camarades et son compagnon. N’ ayant plus ses parents pour la soutenir financièrement, elle se résolut à utiliser le logiciel de son père pour suivre les évolutions de la bourse dans le but d’ acheter et de vendre des actions au bon moment. En descendant dans l’ arborescence « Economie » -> « Finance » -> « Bourse » -> « CAC40 », elle découvrit que les champs enfants de cette dernière catégorie comportaient les différents secteurs économiques faisant partie de cet indice boursier et qu’ à l’ intérieur de ces secteurs apparaissaient les noms des 40 entreprises du CAC. Cependant, les prévisions de l’ Intelligence Artificielle ne pouvaient aller en dessous de la limite d’ une année. Elle avait besoin de connaître des prévisions de très court terme de l’ ordre du mois, voir du jour suivant. L’ apprentissage de la programmation informatique prenait trop de temps à être assimilé. Elle n’ avait d’ autre solution que de faire appel à José, l’ ami de son père et grand-père.

Sa négociation téléphonique avec le vieil homme fut difficile. Il n’ aimait pas l’ idée de réduire les prévisions sur le très court terme. Le but de cette recherche était de se projecter sur des décennies, des siècles, des millénaires, pas sur quelques jours. Elle tenta de se justicier en évoquant l’ idée de son arrière grand-tante qui était de comprendre le court terme pour envisager le long terme. Elle émit l’ idée selon laquelle plus on aurait de données sur le court, voir le très court terme, plus précises seraient les prévisions de long terme.

Les explications de cette volonté de changement ne convainquit pas l’ informaticien. Il la soupçonnait de vouloir gagner de l’ argent facilement en spéculant sur les cours de la Bourse. Valérie dut se résoudre à expliquer la véritable raison. Elle perdit à cet instant le contact avec José, préférant raccrocher plutôt que de participer à un détournement pervers des projections économiques.

Les jours passants, et alors que la jeune femme commençait à perdre l’ espoir de pouvoir poursuivre ses études, elle reçut un appel de José. Ce dernier s’ excusa de son comportement et proposa de la rencontrer afin de faire plus amples connaissances. L'étudiante expliqua qu’ elle ne pouvait se rendre chez lui, faute de moyens pour le transport. L’ informaticien la rassura en lui annonçant qu’ il viendrait par ses propres moyens. Il lui donna rendez-vous trois jours plus tard, à la gare de Rennes.

Son moral revint au beau fixe durant les trois jours suivants. En attendant le train venant de Paris, elle était excitée à la fois par l’ idée de rencontrer un ami de son père et par l’ espoir que lui suscitait cette venue.

Le signe distinctif qu’ elle avait choisi pour qu’ il puisse la reconnaître (un chapeau de paille et un gilet jaune fluo) fut efficace. Le vieil homme l’ avait reconnu au premier coup d’ ½il.

Après l’ avoir conduit vers un café-restaurant à proximité de la gare, ils déjeunèrent ensemble, échangeant à propos de ses parents (elle fut surprise d’ apprendre qu’ il était venu à leur enterrement, il lui expliqua qu’ il s’ était mis à l’ écart, trop bouleversée pour venir à sa rencontre), de leur vie respective, de la philosophie, de la politique et du projet de projection économique. Au moment où Valérie lui demanda s’ il comptait l’ aider à raccourcir le temps des prévisions, José hésita avant d’ éluder la question et de lui demander de faire une balade vers son université et son studio. Il souhaitait voir l’ environnement dans lequel elle vivait. Ravalant son agacement, elle accepta la proposition.

Elle lui montra le campus scientifique universitaire de Beaulieu, celui où elle étudiait. Ce campus était immense. La nature entourait les bâtiments administratifs et universitaires. Des arbres, des étendues d’ eau et du gazon fraîchement coupé décoraient les alentours. Outre les bâtiments administratifs et universitaires, il y avait une cafétéria, une salle de sports, des terrains de tennis, de football et de rubgy, une salle de spectacles, une bibliothèque et deux bâtiments médicaux.

José dû visiter en plusieurs fois le campus. Son âge avancé l’ obligea à faire des arrêts réguliers. Les bancs qui étaient parsemés dans le campus furent son salut. Valérie dû lui faire visiter le campus en deux jours. L’ informaticien visita également le studio de la jeune femme. Le petit logement de 33m² qu’ elle partageait avec une colocataire paraissait très clair. La luminosité filtré par les grandes fenêtres était décuplé par une séparation en revêtement de miroir côté pièce principale. De l’ autre côté de la séparation, une mezzanine formait une seconde chambre dans laquelle vivait la colocataire. Valérie dormait dans la pièce principale. Une cuisine et une salle bain avec WC incorporé achevaient l’ architecture du lieu d’ habitation.

Après son week-end rennais, José donna à la jeune femme sa décision quelques minutes avant de prendre le train du retour. Ce qu’ il avait appris d’ elle durant son séjour et après observation de son environnement, il estima qu’ il pouvait lui donner sa confiance. Il accepta finalement de modifier le logiciel.

L’ étudiante sauta à son cou, lui gratifiant de mille merci. Avant de pénétrer dans son wagon, il l’ a mit en garde envers son compagnon. Elle ne devait pas lui révéler le secret de la machine à projection. Bien que surprise, elle le lui promit.

Assis à son siège, côté fenêtre, il salua son guide. En la regardant, il songea à ce qu’ il avait pensé du jeune homme qui accompagnait sa vie. Bien qu’ il l’ avait trouvé fort sympathique, sa désinvolture ne lui permettait pas d’ avoir confiance en lui. Il espérait qu’ elle ne se laisserait pas manipulé par son amour.

Trois mois plus tard, José parvint à terminer son patch de mise à jour du logiciel.

Il l’ invita par mail à télécharger le fichier d’ installation sur son cloud via un lien inséré dans le corps du courriel. Le message était accompagné d’ une mise en garde.

« Si jamais quelqu’ un de malintentionné utilise ma machine pour s’ enrichir, je lui enverrais un virus informatique afin de détruire les deux logiciels. Je préfère voir l’ objet de ma cocréation avec ta famille détruite plutôt que de la voir détourner à des fins personnels. Cela vaut également pour toi si jamais un mauvais génie te suggérait de l’ utiliser à ces fins.

Je te souhaite une bonne journée.

À bientôt.

José »

Après avoir installé les mises à jour, elle testa les projections pendant une semaine. La prévision pouvait être réduite à une journée. La corrélation avec la réalité étant à chaque fois exacte, elle commença ses investissements boursiers.

Elle débuta en achetant deux actions de 10 euros d’ une entreprise du CAC40 spécialisée dans le secteur automobile et finit au bout d’ une année par se retrouver en possession d’ une centaine d’ actions d’ une entreprise du secteur de l’ énergie d’ une valeur de 25 euros tout en ayant vendu quelques dizaines d’ actions de temps à autre pour ses dépenses personnelles. Elle réussit ainsi à tirer profit des différents champs de la catégorie « CAC40 » et à financer une partie de ses études.

Au fil du temps, elle parvint à assimiler la programmation informatique et modifia quelques paramètres en réduisant davantage le terme des projections à quelques heures, puis à une heure.

Elle annonça fièrement ses prouesses à José qui retint ses réticences en la félicitant tout en la mettant en garde. Elle devait éviter de se laisser griser par l’ argent facile.

Les années d’ études passant, elle put s’ enrichir suffisamment pour financer entièrement ses dépenses. Elle maintint son portefeuille à une valeur totale de 10000 euros et vendit de temps en temps des actions suivant ses besoins. Pour maintenir la valeur de son portefeuille, elle déplaça le restant de ses investissements vers une ou deux valeurs mobilières qui allaient grimper dans les heures ou jours suivants.

Afin de préserver son secret, elle justifia sa plus grande aisance financière par la vente de la maison de campagne de ses parents (fait qui était véridique) et par le fruit de divers petits jobs trouvés dans différents endroits de la ville. Elle dut user de stratagèmes afin d’ éviter que ses amis ou son compagnon ne découvrent le pot aux roses comme payer les commerçants afin qu’ ils confirmassent qu’ elle faisait bien partie des employés mais qu’ elle ne travaillait pas ce jour-là ou encore faire semblant de travailler dans un des magasins le jour où elle sut qu’ elle aurait la visite d’ un(e) ami(e)s ou de son compagnon sur son lieu de travail.

Ce jeu de dupe lui déplaisait fortement, mais c’ était le prix à payer pour garder son secret et finir ses études.

Après avoir passer son master en BEE (Biodiversité-Ecologie-Environnement) spécialité MODE (Modélisation en Ecologie), elle se porta candidate au CNRS. Malheureusement, elle ne fut pas retenue au concours. Après plusieurs échecs auprès des laboratoires privés, elle se demanda si la machine de son père ne pouvait pas lui permettre de gagner sa vie, le temps de trouver l’ emploi de chercheuse qu’ elle espérait.

Les années passèrent. Le jeune étudiant qu’ elle avait rencontré devint son mari, puis le père de son enfant. Six ans après ses études, elle n’ avait pas trouvé de travail, mis à part quelques travaux saisonniers.

Devant le peu de perspectives d’ avenir professionnels et face à l’ insistance de José, elle finit par se résoudre à monter la start-up de son père. Mais avant cela, elle devait tout révéler à son mari. Cette action la soulagerait enfin d’ un poids qui lui donnait l’ impression de vivre dans le mensonge.

Le jour de l’ annonce, elle prépara la table pour un apéritif. Elle commença les préparatifs à 17h30, son mari rentrant habituellement à 18h30. Elle avait confié la garde de son fils, Tristan, à sa belle-s½ur. Elle tenait à ce qu’ ils ne soient que tous les deux afin de partager ce moment.

18h20, tout était prêt pour accueillir son bien-aimé.

18h30, elle craignait qu’ il ne prit mal le fait qu’ elle lui avait caché quelque chose et qu’ au final, il n’ eut l’ impression qu’ elle ne lui faisait pas confiance.

18h45, il était en retard, cela ne lui ressemblait pas.

19h30, elle lui laissa un message sur son répondeur pour la seconde fois.

21h00, sa belle-s½ur l’ avait appelé pour savoir si elle venait chercher son fils. Nerveuse, Valérie lui demanda si elle pouvait garder Tristan pour la nuit, elle viendrait le chercher le lendemain matin pour l’ amener à l’ école. Sa belle-s½ur avait senti qu’ il y avait un problème et accepta la proposition. De toute manière, cela ne lui déplaisait pas, elle aimait bien son neveu.

22h30, après avoir laissé une dizaine de messages sans réponse, une sourde appréhension l’ assaillait. Et s’ il avait eu un accident ? Elle se donna la limite de 23h00 avant d’ appeler les hôpitaux du coin. Peut-être avait-il eu une mauvaise nouvelle au boulot et qu’ il était parti se changer les idées chez Betty, le bistrot du quartier.

22h45, en préparant ses affaires pour le lendemain – il fallait bien s’ occuper l’ esprit – elle remarqua la disparition des chaussures de son époux. Une intuition la poussa à les rechercher, c’ est ainsi qu’ elle découvrit que le placard où était rangé les affaires de son compagnon était vide. Une terrible intuition l’ incita à chercher son mini-pc dans lequel était installé le logiciel-pisteur et le logiciel de projection économique. La machine était rangée dans un tiroir de son bureau. L’ ordinateur n’ y était plus.
Un vieux couple sauta en sursaut dans leur lit en entendant le cri strident et rageur d’ une femme. Lorsqu’ ils entendirent comme une sorte de bagarre dans laquelle quelqu’ un cassait et bousculait différents objets, la femme incita son mari à voir d’ où provenait ces bruits. Armé d’ un balai, l’ homme sortit de l’ appartement, suivit le son des hurlements et se plaça devant la porte d’ où ils provenaient. Il hésita à sonner à la porte. Il entendit des bruits de vaisselles se brisant, une femme qui insultait un homme, sûrement son mari, qui ne répondait pas à ses vociférations. Lorsqu’ il revint chez lui, il expliqua à sa femme qu’ il s’ agissait d’ un couple et qu’ ils étaient en train de « s’ expliquer » comme eux l’ avaient fait hier à propos de la télévision qui ne marchait pas.

Au bout d’ une demi-heure de défoulement, Valérie s’ effondra en larmes. L’ homme qu’ elle aimait l’ avait trahi.

Le lendemain, après une nuit blanche, elle reçut un appel de la directrice des Ressources Humaines de la Mairie de Paris. La direction s’ inquiétait de l’ absence injustifiée de son administrateur de réseaux. Par dépit, la jeune femme ne put réprimer un rire nerveux, laissant sa correspondante dans l’ incompréhension.

Lorsqu’ elle raccrocha, après avoir informé de la disparition de son mari à la DRH, elle imagina son plan. Lorsqu’ il était sorti la veille au matin, il n’ était pas allé à son travail. Il avait dû attendre qu’ elle parte à son tour pour revenir récupérer ses affaires et le mini-pc avant de partir pour elle ne savait quelle destination.

Depuis combien de temps avait-il trouvé la machine et échafaudé ce plan ? Il avait dû pensé qu’ elle lui mentait depuis de nombreuses années et qu’ elle ne lui faisait pas confiance. Peut-être s’ était-il senti trahi ? Avait-il eu le temps de voir ce qu’ il en retournait ? Si oui, elle se demandait à quels moments avait-il pu consulter toutes ces informations ? Il n’ avait pas pu l’ emporter avec lui au travail. Il n’ a pas pu non plus prendre le temps de découvrir les logiciels et les notes de son père lorsqu’ ils étaient ensemble. Ils étaient presque toujours ensemble en dehors de son travail. La seule solution pour lui aurait été de prendre des congés ou des heures de récupérations suites à des heures supplémentaires… elle se souvint soudain qu’ il avait multiplié les heures supplémentaires ces derniers mois et qu’ il avait pris moins de congé depuis un an. Elle avait été étonné jusqu’ à présent qu’ il n’ ait pas pu récupérer ses heures. A moins que…

Elle cria de nouveau de rage. Elle venait de comprendre qu’ il avait pris des heures de récupération et des jours de congés sans l’ avertir. Il avait profité de ces moments de tranquillité pour lire les données du mini-pc…
 

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11956


A la recherche de la prévision parfaite

 

 

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Dans les jours qui suivirent, il retrouva l’ ordinateur de son père, une tour avec un écran plat. Estimant l’ engin trop encombrant, il copia le logiciel sur une clé USB et l’ installa sur son propre ordinateur portable. L’ interface graphique du programme était des plus austères. Il fallait entrer des paramètres dans des champs intitulés par des lettres. Il lui fallut plusieurs jours de recherches dans les notes de son père pour comprendre à quoi cela correspondait. Chaque champ principal ou parent correspondait à un ensemble (Economie, Société, Science, Technologie, Politique), plusieurs champs enfants reliaient chaque champ principal.

L’ Economie se décomposait ainsi: Finance, Industrie, Service, Agriculture, Economie quaternaire.

La Société comprenait les évolutions dans les domaines de la Démographie, la Sociologie, la Psychologie, la Philosophie, la Culture, l’ Histoire.

L’ ensemble Science comprenait toutes les découvertes faites dans des domaines variés tels que les Mathématiques, la Chimie, la Physique, la Biologie, la Mécanique, l'Optique, la Médecine, l'Astronomie, l'Archéologie, etc.

La Technologie désignait les applications des découvertes scientifiques dans l’ économie réelle et virtuelle. Les champs enfants reprenaient ceux des trois autres champs parents.

La Politique se divisait en régimes politiques: Monarchie, République, Démocratie, Fascisme, Théocratie-Hiérocratie, Anarchie, Despotisme.

Les sous-catégories des cinq grands ensembles étaient eux-mêmes divisés en sous-catégories, etc. Chaque sous-ensemble était accompagné d’ un code sous forme de lettres parfois accompagnées de chiffres. Chaque indicateur et information récolté par le logiciel-pisteur pouvait être converti en chiffres et donné le niveau d’ une sous-catégorie. Ce travail de calcul était réalisé par le logiciel de projection économique. Par exemple, si le CAC40 avait évolué de 2% tel jour et avait atteint 4450 points, le logiciel récupérait ces informations, les convertissait en données, ce qui révélait le niveau du champ « CAC40 » transformant le champ « Bourse » faisant évolué lui-même le champ « Finance » relié au champ parent « Economie ». Le niveau du champ Economie variait ainsi imperceptiblement. Si le nouvel indicateur est une information ou un événement, par exemple « victoire des conservateurs aux élections américaines », cette nouvelle est convertie par le logiciel de projection en chiffre dans le champ « Parti politique » faisant évolué le champ parent « Démocratie américaine », puis le champ « Démocratie » avant de faire bougé de manière imperceptible le champ « Politique ».

L’ ensemble des cinq grandes catégories alimentaient le champ parent principal se prénommant « Projection économique ».

Quentin comprit que les chiffres dans ce champ désignaient le niveau total d’ un seul type de projection, celle de l’ Economie mondiale. Or, s’ il avait bien compris les explications de son père, sa grand-tante cherchait à prévoir aussi bien l’ ensemble que le particulier, le court comme le long terme. Ce que proposait le logiciel était une information limitée. Le chiffre, ou niveau, que donnait le programme, après déchiffrage et interprétation, ne permettait de ne se projeter que dans le court terme et de manière uniquement global. Bien qu’ il n’ était pas mathématicien comme son père, il se sentait capable de rechercher un nouveau mode de calcul ou un nouveau champ enfant ou parent à insérer dans le calcul global. Son travail en tant qu’ astrophysicien lui permettait d’ envisager les choses dans leur ensemble et à étudier les systèmes complexes. Ce genre de défi lui convenait totalement. A croire que le goût des énigmes est un atavisme, pensa-t-il.

Durant les années qui suivirent, il s’ efforça de trouver la variable manquante, étudiant dans le même temps les notes de son père et de sa grand-tante. Ce temps de recherche et d’ étude lui permit de constater l’ efficacité du logiciel. Sur un an, l’ écart entre la croissance mondiale effective et celle calculée par l’ ordinateur un an plus tôt était de 0, 00001%. Si cette marge d’ erreur aurait satisfait n’ importe quel institut statistique, elle était trop grande pour Quentin. Sur une décennie, avec l’ effet papillon et domino, cet écart pouvait aller jusqu’ à 0, 1% et l’ erreur pouvait même monter à 90% sur un siècle.

Lors de ses moments de découragements, il abandonnait ses recherches, préférant passé du temps avec sa femme et sa fille. Tout comme son père avant lui, il ne passait plus d’ une ou deux heures par jour à la recherche de l’ algorithme parfait.

Un jour, il retrouva la trace de l’ ami informaticien de son père, celui qui avait créé le logiciel-pisteur et le logiciel de projection économique. A force de persuasion, il parvint à le convaincre d’ améliorer le logiciel en rajoutant des projections sur du long terme et de varier les types de projections. L’ idée était d’ ajouter aux projections économiques globales, des projections par pays et, pourquoi, obtenir des projections sociales, politiques, scientifiques et technologiques. L’ homme accepta le projet, finalement ravi d’ aider le fils de son ami et d’ avoir trouvé un moyen d’ égayer sa vie de retraité.

Au fil du temps, le logiciel améliora ses performances. L’ interface graphique était plus intuitif, les nouveaux indices de projections pouvaient être sélectionnées selon le pays souhaité, selon le nombre d’ années souhaitées (sur 1 an, 2 ans, 5 ans, 10 ans, etc). En revanche, s’ il était possible d’ avoir une projection sur un autre domaine (Economie, Société, etc) révélant ainsi qu’ il a aura un changement à une période donnée, il était impossible de savoir avec certitude la nature de ce changement. Il était en effet impossible de prévoir quelle nouvelle technologie allait être crée, ni qu’ elle découverte scientifique, ni même quelle décision politique aurait fait évoluer la société, tout juste saurait-on si cela sera positif ou non. Seul le domaine Politique pourrait être plus facilement interprétable. On saurait si un Etat se dirigerait vers un régime politique donnant plus ou moins de liberté.

Grâce aux cours de José, l’ ami informaticien de son père, Quentin rajouta de nouveaux champs qui rétrécirent davantage la marge d’ erreur de projection. Désormais, une projection sur un an avait un écart de 0, 110%, soit une marge d’ erreur de 50% sur un siècle.

Puis, tout comme son père, une lumière jaillit de son esprit alors qu’ il lisait deux articles, l’ un sur un barrage qui a cédé au Brésil, libérant des quantités phénoménales d’ arsenic et d’ autres métaux lourds dans l’ un des plus grand fleuve du pays, et l’ autre sur une vidéo publiée par la NASA, montrant l’ influence des courants marins et aériens dans l’ ensemble du globe terrestre. Il venait de découvrir le 6ème grand ensemble qu’ il manquait pour prévoir la venue des papillons mettant en péril toute prévision: l’ environnement.

Il se souvint d’ un article de Science et Vie datant de janvier 2016 expliquant que trois spécialistes de l’ économie de l’ environnement avait découvert la température optimale pour l’ économie. Il s’ agirait d’ une loi universelle démontrant que la productivité d’ un pays dépendrait de son climat. Selon les données historiques, un pays atteindrait le maximum de sa productivité avec une température moyenne annuelle de 13°c. En dessous et au-dessus de cette température, la productivité baisserait. A l’ époque, il n’ y avait pas prêté attention, étant donné qu’ il venait de perdre sa mère. Mais aujourd’ hui, cela tombait sous le sens.

Il s’ empressa d’ imaginer les sous-catégories de ce nouveau grand domaine. L’ Environnement serait décomposé ainsi: Climat, Ressources Naturelles et Energie, Ecosystèmes, Pollution.

Sitôt ces nouveaux paramètres notés, il créa les champs avec l’ aide de José. Ces nouvelles données rétrécirent, de manière drastique, la marge d’ erreur sur un an à 0, 1100%, ramenant ainsi la marge d’ erreur sur un siècle à 10%.

La prise en compte des changements environnementaux lui permit de mieux comprendre les changements brusques de phases économiques sur le long terme.

La création régulière de nouveaux champs dans le domaine Environnement finit par rendre les prévisions presqu’ exactes avec une marge d’ erreur sur un an de l’ ordre de 0, 11000%. La marge d’ erreur sur un siècle passait à 1%.

Depuis 15 ans qu’ il était parti dans cette quête, il commençait à penser que l’ algorithme parfait ne pouvait pas exister. Une marge d’ erreur existerait toujours, même si elle était infinitésimale. Il estimait qu’ 1% d’ erreur sur un siècle était le plus petit écart qu’ il pouvait trouver. En s’ amusant à trouver la marge d’ erreur sur un millénaire, il découvrit qu’ elle passait à près de 99, 99%, ce qui était loin d’ être précis. Il continuerait donc à chercher l’ exactitude parfaite, même s’ il avait le sentiment d’ avoir atteint son but.

Une question commençait à le tarauder. Qu’ allait-il faire de cette technologie une fois qu’ il estimerait qu’ elle serait bonne à être utiliser ? Déposerait-il un brevet qu’ il vendrait ensuite au plus offrant ? Créerait-il une start-up et proposerait-il ses services en tant que prévisionniste en économie, science ou autre pour des entreprises privées, publiques ou pour des Etats ? Il chassa une idée furtive d’ utiliser les talents de la machine pour prévoir les évolutions de la Bourse et s’ enrichir. Cela serait non seulement malhonnête et risquerait de bousculer les prévisions. Tout enrichissement grâce aux prévisions risqueraient de créer de nouveaux papillons et faire basculer les phases économiques de manières chaotiques.

Il finit pas se donner un objectif: Atteindre une marge d’ erreur de 50 % sur un millénaire, ce qui ramènerait celle-ci à 0, 110% sur un siècle. Ainsi, ses prévisions sur les prochaines décennies seraient exactes, bien qu’ un ou deux papillons aux conséquences marginales pourraient toujours échapper à la machine. Lorsqu’ il aura créé sa start-up, son équipe aura comme principal tâche de trouver et rajouter continuellement de nouveaux champs en compléments afin de s’ approcher toujours plus près de la prévision parfaite.

En attendant, il devait rendre visite à José pour lui soumettre sa dernière idée qui, à coup sûr, allait encore réduire le goulot d’ étranglement de la marge d’ erreur: créer un module d’ apprentissage au logiciel afin qu’ il puisse repérer, dans les corrélations historiques anciennes et récentes, les conditions de naissance des papillons et ainsi les prévoir dans le court, moyen et long terme…
 

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Equation de projection économique

 

 

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Quentin entra dans la maison familiale. Il reconnut le parfum d’ arômes fruités de son enfance. En ouvrant les volets, il reconnut la verdure du jardin et l’ éclat du soleil à proximité d’ un gigantesque sapin - le sapin du jardin - au milieu du ciel bleu. Un merle venait de quitter l’ arbre gigantesque pour se poser sur l’ herbe à la recherche d’ un hypothétique vers grouillant au sol.

Il se retourna vers l’ intérieur et observa les alentours.

Sa mère était décédée depuis quelques semaines. Le notaire lui avait annoncé qu’ il héritait de sa maison entourée de mille mètres carrés de terrain dans l’ extrême ouest de la France. En arpentant les pièces de la demeure, qui pour chacune évoquait une multitude de souvenirs, il se demandait s’ il pouvait continuer de l’ entretenir, lui qui travaillait à Paris, à plus de 600 kilomètres de là. Il viendrait sûrement s’ y rendre durant ses congés et tenterait même d’ y venir durant les longs week-end de ponts.

Alors qu’ il arrivait au grenier, il reconnut certains jouets et objets de ses grands-parents et arrières-grands-parents. Ces choses d’ un autre siècle l’ avaient toujours fascinées.

Après une demi-heure de recherches, sans autre but que de faire resurgir des moments heureux de son passé, il découvrit une épaisse chemise à sangle dont les inscriptions sur l’ étiquette de la page de garde était en partie effacée. Il lut « L’ é… ation ultim… pro… ectio… économi… ues ». Il lui semblait n’ avoir jamais vu ce classeur jusqu’ à ce jour. En déliant la sangle qui reliait le porte-document, il vit plusieurs pages sur lesquelles étaient collés des bouts d’ articles relatant certaines informations liées à l’ économie mondiale. En haut d’ une page était inscrit: « Indicateurs 09/07 ». Les articles liés à cette page reprenaient certaines phrases, voir uniquement certains chiffres collées les uns à côté des autres et reliés entre eux par des flèches tracées au crayon de papier.

En explorant davantage le classeur, il découvrit un plan, une sorte de mip-mapping, indiquant des indicateurs économiques reliés à des grands ensemble nommés « expansion économique » et « récession économique » qui eux-mêmes étaient reliés à des découvertes scientifiques, avancées technologiques, des changements politiques et sociétales. Sur d’ autres pages, ces mutations économico-scientifico-politico-sociales semblaient être appliquées à l’ Histoire des peuples mondiaux sur plusieurs décennies, siècles et millénaires.

Il ne comprenait pas quelles étaient les raisons de toutes ces collectes d’ informations et de tous ces croquis. En revenant sur la première page, il aperçut quelques chose collée sur le revers en carton de la chemise à sangle. Il s’ agissait d’ une clé USB à l’ intérieur d’ un petit sac de congélation plastique hermétique à fermeture zip. En ouvrant le sac, il ne vit aucune inscription ou étiquette permettant de savoir ce qu’ elle contenait.

Piqué par une vive curiosité, il s’ empressa de courir vers sa voiture, trouva le cordon USB de son smartphone, sortit son appareil avant de le connecter à la clé via son cordon. Son téléphone téléchargea sans problème le pilote de la clef et put lire son contenu. Sept dossiers et un fichier peuplaient le petit support de stockage amovible. Les intitulés des dossiers étaient « Economie », « Science », « Technologie », « Politique », « Société », « Corrélations historiques » et « Equation ultime ». Quentin ouvrit le fichier qui s’ intitulait « Sommaire ».

Les sept premiers index reprenaient les intitulés des dossiers. Ces index pouvaient être déployés en sous-index grâce à un petit signe « + » qui eux-mêmes pouvaient être ouverts en sous-index, etc. L’ arborescence du sommaire était très précis et s’ allongeait de manière tentaculaire. Il s’ aperçut également que chaque intitulé pouvait être ouvert en cliquant dessus, comme un lien. Chaque lien ouvrait sur un contenu d’ un dossier dans lequel apparaissait un ou plusieurs fichiers et d’ autres sous-dossiers.

Après avoir examiné le sommaire durant quelques minutes, il aperçut un sous-index dans le thème « Economie » qui l’ interpella. Il ouvrit le lien qui l’ amena à un fichier texte. En lisant les premiers mots, il sentit son c½ur se serrer.

« Mon cher Tintin,

Oui, je sais, tu n’ aimes pas ce surnom que je t’ ai donné depuis ton plus jeune âge, mais je n’ en ai cure, car si tu lis ce message, cela signifie que je ne suis plus de ce monde. Donc, je dis ce que je veux. »

Il reconnut le style de son père.

« Mais trêve de plaisanterie. Ce que je vais te révéler est un secret de famille.

Il y a un peu moins d’ un siècle (71 ans, au moment où j’ écris ces mots), ta grand-tante, ma tante, avait acquis la conviction que les périodes d’ expansions et de récessions économiques pouvaient être prévisibles via les mathématiques. Selon elle, si l’ on pouvait prévoir ces cycles conjoncturels, il serait possible de prévoir les cycles structurels de prospérités et de dépressions économiques. Le court terme permettrait d’ envisager le long terme. Si un tel outil existait, il permettrait aux pouvoirs publics d’ anticiper les changements et de prendre de meilleures décisions afin d’ atténuer les effets socio-économiques des crises économiques et de les amplifier dans la situation inverse.

Depuis des siècles, des économistes, scientifiques et statisticiens ont proposé des cycles de durées diverses et variées s’ expliquant par différents événements économiques, scientifiques, financiers, politiques, historiques ou psychologiques. Leurs théories ont permis d’ expliquer les événements passés mais aucun n’ a pu proposer un modèle permettant de les prévoir avec exactitude. Voilà ce que ta grand-tante avait en tête: trouver l’ équation permettant de prévoir avec une précision inégalée les futures phases économiques. »

Projet ambitieux, pensa Quentin.

« Toute sa vie, jusqu’ à son dernier souffle, elle notait chaque indicateur nouveau en économie, en sciences et techniques ainsi que les événements politiques et sociaux dans le monde. Ce projet était devenue une telle obsession, qu’ elle finit par abandonner ses études d’ astrophysique (eh oui, elle voulait faire le même métier que toi au départ) pour devenir statisticienne. Au fil des années, elle finit par réussir à récolter un maximum d’ informations grâce à des sources variées en s’ abonnant à certaines revues spécialisées dans les cinq premiers domaines que tu as dû trouvé en index du sommaire. Vers la fin de sa vie, elle compléta ses informations via Internet en consultant les sites officiels de certaines institutions comme le FMI, l’ OCDE, l’ INSEE, etc. »

C’ est bizarre, ça me rappelle quelqu’ un, pensa Quentin.

« Comme tu dois t’ en douter, j’ ai moi-même attrapé le virus. Je ne me suis réellement intéressé à ses travaux qu’ à la fin de sa vie lorsqu’ elle ne pouvait plus retranscrire les nouvelles données qui continuaient inlassablement de tomber. Tous les soirs, sur son lit d’ hôpital, je lui lisais les différentes informations que j’ avais glaner. Pendant qu’ elle écoutait et analysait ces informations, elle oubliait la maladie. L’ obsession était devenue une distraction. Les chaînes d’ informations continues berçaient ses jours comme ses nuits.

J’ étais très proche de Tata Marraine (c’ est comme cela que je l’ appelais car j’ étais aussi son filleul). Tes grands-parents, ton oncle et ses amis proches lui ont également rendus visites, mais je pense que chacune de mes venues l’ exaltaient plus chaque jour. Elle m’ a toujours considéré comme le fils qu’ elle n’ a pas eu. Peu d’ hommes ayant pu rivaliser avec le tourbillon des chiffres et de l’ actualité, elle était, en effet, restée célibataire.

Je suis bien obligé d’ admettre que pendant quelques années, j’ ai failli prendre le même chemin. Au début, ta mère comprenait mon engagement à divertir ma tante. Mais après sa mort, elle commençait à me reprocher mes moments d’ absences, non pas physiques, car je rentrais tous les soirs à la maison après le travail, mais mentales. Je passais des heures à lire des journaux, revues, articles sur Internet à la quête d’ indicateurs et d’ événements mondiaux.

Jusqu’ au jour où ta mère est partie avec toi, un soir, alors que je n’ avais travaillé que deux heures sur les dernières actualités (il n’ y avait pas beaucoup d’ événements marquants, ni d’ indicateurs ce jour-là). Je n’ avais même pas entendu le remue-ménage de son départ, ni tes pleurs au moment de partir. J’ avais compris à ce moment-là que j’ étais allé trop loin. Cette histoire m’ accaparait de plus en plus et empiétait sur ma vie privée. Je n’ étais plus aussi concentré dans mon travail et je faisais de nombreuses erreurs de calculs. Si je continuais ainsi, je finirais par perdre pour de bon ma femme et mon fils ainsi que mon travail de mathématicien. »

Je m’ en souviens, pensa Quentin. Enfin, je m’ en souviens grâce à maman. Il faut dire que je n’ avais que 5 ans à l’ époque.

« Il fallait que je me ressaisisse et que je passe moins de temps à collecter toutes ces informations. C’ est pourquoi j’ ai pensé qu’ il fallait qu’ un ordinateur fasse le travail à ma place, me laissant plus de temps libre pour moi et mes proches. Avec l’ aide d’ un ami informaticien, j’ ai créé un logiciel-pisteur qui avait pour principal fonction de rechercher via Internet toutes les informations dont j’ avais besoin. Grâce à cela, je n’ avais plus qu’ à lire toutes les trouvailles de la machine sans faire le tri dans les articles de presse et de revues. De plusieurs dizaine d’ heures, je ne me consacrais plus à ce projet qu’ une à deux heures maximum par jour.

J’ ai pu reconquérir ta mère qui ne concéda à revenir à la maison qu’ après que le logiciel-fouineur soit mis en place. Un équilibre entre le travail, la famille et le projet était enfin rétabli. »

Quentin se souvint qu’ il y avait eu des hauts et des bas entre sa mère et lui. Il avait entendu pas mal de disputes à l’ époque. Maintenant, il comprenait mieux leur cause. Avec le recul, ces discussions tendues lui paraissaient n’ être que de simples problèmes de couple parmi tant d’ autres. Quand on est enfant et qu’ on ne comprend rien aux problèmes d’ adultes, on se fait toujours une montagne des soucis des parents et l’ on finit, parfois, par se demander si l’ on en est pas soi-même la cause.

« Plus tard, j’ ai pu commencer à reprendre les calculs de ma tante et y ai vu quelques incohérences que j’ ai rectifié. Pour y voir plus clair et simuler quelques prédictions, j’ ai créé un nouveau domaine, celui des corrélations historiques. Grâce à cela, j’ ai pu y voir plus clair et pu mesurer la validité de l’ équation.

Les années passèrent sans qu’ une formule ne me satisfit. Il y avait toujours une marge d’ erreur, certes infime, mais suffisante pour qu’ il y eut une inexactitude de plusieurs années de projections économiques sur un ou deux siècles.

Et puis, une évidence m’ était apparue. Une équation ne pouvait pas fonctionner à cent pour cent. Il fallait résonner autrement et imaginer la prédiction comme un problème à résoudre. Il fallait créer un algorithme. Une équation est une égalité qui n’ est vérifiée (ou résolue) qu’ en déterminant la ou les valeurs des variables (appelé aussi inconnues), alors qu’ un algorithme est une suite finie d’ opérations ou d’ instructions permettant de résoudre un problème ou d’ obtenir un résultat donné. L’ algorithme permet de résoudre n’ importe quel problème une fois qu’ il est déterminé. Il peut très facilement être traduit en langage de programmation informatique et devenir un programme exécutable. Ainsi, il me suffisait de créer un logiciel permettant de faire des prévisions économiques. Et, dans un avenir proche, faire des prévisions dans le domaine politique, sociétale ou scientifique. Il me permettrait également de vérifier certaines valeurs pour juger plus rapidement de sa fiabilité.

Une fois cet algorithme trouvé, j’ ai de nouveau fait appel à mon ami informaticien pour créer ce logiciel. Et j’ ai eu la satisfaction de le voir à l’ ½uvre, il y a trois mois de cela, bien que, pour l’ instant, il ne soit capable de ne faire qu’ une seule prévision économique. En attendant d’ aller plus loin, mon ami m’ a donné les moyens d’ améliorer le programme afin que je puisse modifier certaines opérations. »

Quentin se souvenait de l’ informaticien. C’ était un type très sympathique qui lui avait appris quelques trucs pour réparer son ordinateur et quels outils télécharger pour améliorer les performances et éviter les virus informatiques. Il avait même jouer avec lui à certains jeux afin de tester les performances. Un bon souvenir.

« A ce jour, je n’ ai pas encore trouvé l’ algorithme parfait. J’ approche du but, mais il me manque quelque chose, peut-être une nouvelle variable ou un nouveau domaine que je n’ ai pas encore imaginé intégrer à l’ ensemble.

Si ce texte est la dernière version que tu liras, j’ espère t’ avoir donné envie de reprendre le flambeau. Si jamais le c½ur ne t’ en dis pas, confie ce projet à quelqu’ un qui s’ aura en faire bon usage.

Ton père qui t’ aime. »

Le lecteur resta un instant sur cette dernière phrase, nostalgique. Il avait perdu son père 8 ans auparavant. En regardant la date de dernière modification du fichier, il découvrit que cette version du texte avait été rédigée quelques semaines avant qu’ il ne disparût, foudroyé par une crise cardiaque. Il n’ avait pourtant jamais eu de réels problèmes de santé avant cette attaque.

Après avoir laissé vagabonder son esprit dans les méandres de sa mémoire peuplée de ses meilleurs moments avec son père, il jeta un ½il sur le dossier « Equation ultime ». Il découvrit une myriade de formules mathématiques. Il en connaissait certaines, mais dû reconnaître être dépassé par l’ ampleur des pages de calculs. Il décida de lire tout cela devant un vrai écran d’ ordinateur et retira le cordon reliant la clef au smartphone après avoir fermé tous les documents ouverts…
 

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L'histoire était, est et sera toujours la même

 

 

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Dans les années 2040-2050, les gouvernements se rendent à l'évidence, la guerre atomique est inéluctable. Il vont alors commencer la construction d'immense abris atomic pour pouvoir protéger la population. Des travaux colossaux pour créer des cites pouvants accueuillir des centaines de milier de personnes.
Une dixaine d'anées plus tard, les conflits géo-politiques éclatent et les missiles quittent les sols. Tout les pays préparés à cette éventualité lanceront leur plan d'évacuation et épargnerons un fragment de leurs peuples. A l'évidence, il sera peut probable que plus de 500. 000 personnes pourront rejoindre les bunkers souterrains.
La démogrophie sans cesse croissante, l'humanité aura à pleurer plus d'une dizaine de milliard d'âmes. Les survivants contraint à l'isolement dans leur refuge enterré.
Les dégats radio-actif seront collossaux et la vie intra-terrestre impossible avant des sciècles voirs plus d'un millénaire. Mais l'Humanité ne sera pas condamné à périre sous terre. Car l'avancée technologique aura permis de créer de réeles citées sub-terrestre capable d'agriculture, d'élevage, de s'éclairer et de produire de l'énergie. L'Humanité perdurera encore longtemps, se dévlopent sous la croute terrestre.

http: //img12. deviantart. net/2002/i/2010/131/2/2/underground_city_by_ponponxu. jpg

Les attaques nucléaires auront détruit tout l'électro-magnétisme, rendant la communication entre tout les abris anti-atomique impossible. Chaque refuge sera alors coupé du monde, se dévlopant dans un espace restrain sans possibilité de sortir.
Au début, les rescapés s'organiseront comme ils pourront pour créer un système agro-alimentaire stable et une société. D'abords les militaires, maitres des lieux, gouverneront sur les survivants. Mais sur le temps, la hierachie changera. Il y aura probablement des guerres, des révolutions, des épidémie, des crimes, des abus, des génocide, des fous, du fanatisme,... Chaque colonies subterrestres aura sa propre histoire et sa propre évolution.
Le temps passera et avec lui les sciècles ou peut être plus. Un jour viendra où la surface de notre bonne vieille terre sera de nouveau viable avec une nouvelle faune et une nouvelle flore. Peut être que certain foyer d'humains troglodites n'auront pas survécus et auronts péris. D'autres ne préféreront ne jamais retourner à cet air libre qu'ils avaient du fuir. Mais peut êtres que d'autre retourneront à la lumière du soleil et feront refleurir l'Humanité. Qui s'autodétruira à nouveaux quelques millénaires comme le veut le cicle de l'histoire.
 

 

  
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11930


Si on a de la chance

 

 

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Dans bien moins de temps qu'on ne le pense, toutes sources de vie aura majoritairement disparue, pour faute de causes humaines. Les humains se seront entre-détruits et auront emporté nombre d'espèces avec eux. Mais, comme à l'époque des dinosaures, des petits mammifères, insectes et autres bactéries auront survécus et créeront une nouvelle population mondiale qui n'aboutira pas à l'espèce humaine, mais à une forme tout aussi évoluée, simplement dénudée, contrairement à l'Homme, d'égoïsme.
 

 

  
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11920


Les démons intérieurs

 

 

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L'homme lui révéla que l’ appareil contenait non seulement la vidéo de l’ homme en bord de mer, à l’ origine de leur civilisation, mais contenait également le logiciel et l’ application pour générer des rêves addictifs.

- La vidéo que vous venez de voir sur les lunettes était en mode « rêve addictif ». Je vous ai donc inoculé l’ addiction à cette vidéo via l’ application comme l’ ont fait nos aïeux, il y a 3 siècles de cela. Et j'y ai rajouté un petit plus. Le rayonnement a pénétré non seulement votre Inconscient mais également la zone du plaisir afin de rendre le rêve encore plus addictif.

Jules ne réagit pas à cette double révélation, sa seule envie fut de retrouver l’ homme en bord de mer. Il activa de nouveaux les images et y replongea, les yeux fixés sur l’ écran.

La lecture achevée, il chercha le gardien. Ce dernier avait disparu. Le jeune homme fut satisfait. Il lui faisait perdre son temps avec ses phrases longues, ennuyeuses et inintéressantes. Il lui semblait, cependant, l’ avoir entendu dire quelques chose comme « vous connaissez la sortie ». La constatation de l’ absence de l’ inconnu effective, il en profita pour regarder une nouvelle fois le film.

Le temps se dilua et s’ écoula sans qu’ il n’ en prenne conscience. Après avoir vu pour le énième fois le rêve de l’ homme en bord de mer, il ressentit de la fatigue. Peu de temps après, la faim le tenaillait. En fouillant dans son sac, il s’ aperçut qu’ il n’ avait plus de vivres. Ni eau, ni nourriture. Il ne sut combien de temps il était resté ainsi, et il n’ en avait cure, du moment qu’ il pouvait lire et relire sa précieuse vidéo.

Par précaution, il jeta un regard sur le niveau de la batterie, celle-ci pouvait encore tenir un bon mois sans être rechargée par l’ énergie solaire. Cependant, il savait que, comme tout être vivant, il avait besoin de se nourrir pour survivre tout comme il avait besoin de dormir.

Alors qu’ il visionnait pour la dernière fois la vidéo, il s’ endormit dans un sommeil peuplé de dunes bleues et de mouettes étranges.

Soudain, un homme s’ approcha de lui et lui tendit une vieille clef usb du 21ème siècle. « Prenez ces lunettes.  », lui dit-il. Alors qu’ il les tenait entre ses mains, l’ homme se transforma en serpent. Sa taille avait atteint deux fois la sienne. Au moment où il ouvrait sa gueule, la clef devint une épée laser dont la lame rougeoyante éclaira le reptile qui reculait, effrayé à sa vue. Jules planta l’ épée dans le corps du serpent. Une main lui saisit le bras. « N’ oublies pas l’ homme en bord de mer », lui dit une voix. Il tourna son regard vers le propriétaire de la main. Il ne reconnut pas le visage, mais cette personne semblait auréolée d’ une lumière bleue. Alors que l’ entité bienfaisante disparaissait dans le halo bleuté, le décor changea. Il vit l’ immensité de la mer devant lui. Il était retourné malgré lui dans sa vidéo préférée. Peu de temps après avoir entendu les goëlands, quelque chose jaillit de l’ eau de mer. Il s’ agissait d’ une gigantesque tête de mort surmontée de deux os en croix qui tournoyaient autour d’ elle. L’ effrayant squelette se ruait vers lui.

Il se réveilla en sueur. Des bribes de son rêve revenaient en mémoire avant de disparaître peu à peu. Il grelottait. Il ne sut s’ il s’ agissait du manque de nourriture ou de visionnage de la vidéo. Il comprit cependant qu’ il ne pourrait pas regarder longtemps cette vidéo s’ il mourrait de faim.

Il ramassa péniblement ses affaires, regarda deux-trois fois la vidéo pour se calmer avant de remonter l’ escalier en collimaçon. Plus il rentrerait vite chez lui, plus il écourterait le temps passé sans visionner la vidéo.
 

 

  
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11919


Lâcher-prise (alternative)

 

 

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- Attendez une seconde… Pourquoi tenez-vous tant à me donner la vidéo sans les lunettes ?

L’ homme lâcha un soupir et rétracta sa main sans répondre.

- Vous vouliez que je regarde la vidéo une fois retourné chez moi, dit l’ archéologue. Et plus je la regarderais, plus je serais envoûté par son message et ses émotions et moins j’ aurais les idées claires pour révéler mes découvertes. C’ est ce que vous vouliez ?

L’ homme l’ observa un moment, avant de répondre.

- Avouez tout de même que c’ est une meilleure idée que d’ être obligé de vous supprimer.

Jules resta interdit durant quelques secondes. Pour la deuxième fois, il l'avait indirectement menacé de mort. Mais il savait qu’ il était plus coopératif qu’ il semblait le laisser entendre, il tenta de nouveau sa chance.

- Encore une fois, pourquoi ne voulez-vous pas que j’ emporte ces lunettes ?

L’ homme redevint muet. Jules usa de la même stratégie et restait planté devant lui, silencieux. La scène dura de longues minutes avant que la glace ne se brisa enfin.

- Vous voulez vraiment le savoir ?
- Oui, répondit brièvement Jules.
- Réfléchissez bien, car la réponse à cette question est dangereuse et pourrait vous coûter la vie. Jusqu’ à présent, j’ ai fait de nombreuses entorses au règlement, mais je ne pourrais pas lever ce dernier voile sans que vous n’ en payer les conséquences.

Jules fut saisi d’ effroi. Le regard de son vis-à-vis avant changé. D’ humain, il était redevenu froid, inexpressif comme au début de leur rencontre. C’ était un mauvais présage... Bien que son entretien avec lui l’ avait convaincu que sous le masque se cachait un être humain, un mauvais pressentiment l’ engagea à trouver une autre solution pour gagner sa confiance.

- Ecoutez, commença-t-il, j’ ai l’ intime conviction que vous n’ êtes pas un tueur.

L’ homme resta impassible.

- Cependant, ce que j’ entrevois dans votre regard me laisse penser que ce que vous venez de dire n’ est pas à prendre à la légère. C’ est pourquoi, j’ accepte le compromis et vous remets les lunettes afin qu’ en retour vous me laissiez une copie de la vidéo.

Son vis-à-vis semblait réfléchir.

- Notre accord tient-il toujours ? demanda Jules.
- Parfaitement.

L’ archéologue opina de la tête et tendit l’ objet du délit. Alors que l’ inconnu effleura les lunettes, Jules rétracta légèrement son bras.

- J’ aurais une dernière requête à vous adresser.
- Laquelle ?
- Pouvez-vous me promettre de ne pas vous débarrasser de moi après cet échange ?

Le gardien le fixa un moment avant de répondre.

- Vous avez ma parole.

Satisfait, le possesseur des lunettes remit l’ objet à son protecteur.

- Attendez-moi ici, demanda l’ inconnu.

L’ homme partit dans une autre pièce, située à quelques dizaine de mètres. Il prit soin de refermer la porte derrière lui. Un sentiment de soulagement, de déception et de peur s’ invitèrent successivement chez l’ archéologue. Il était soulagé d’ avoir la vie sauve, mais regrettait de n’ avoir pas réussi à le convaincre de garder l’ objet. Désormais, une sourde appréhension le tenaillait. Il guettait l’ ouverture de la porte avec appréhension. Et si, au lieu de revenir avec une clef, le gardien du sarcophage sortait une arme, le mettait en joue avant de faire ce qu’ il semblait vouloir accomplir depuis le début: faire taire un témoin gênant.

Les minutes s’ égrenaient lentement avant que la maudite porte ne s’ ouvrit enfin. Le gardien ne semblait pas armé. Arrivé à sa hauteur, il lui tendit la main.

- Voici votre preuve.

Soulagé, Jules saisit la clef.

- Merci d’ avoir tenu parole.

L’ autre afficha un sourire en coin, semblant signifier « c’ est bien normal ».

- Avant de partir, j’ aimerais comprendre en quoi ces lunettes sont si dangereuses pour l’ Humanité. Il est clair qu’ il n’ y a pas de systèmes d’ armement cachés à l’ intérieur. A moins qu’ elles ne servent de télécommande ou de clef permettant d’ activer un dispositif militaire quelconque, je ne vois pas en quoi elles sont une menace.

Son vis-à-vis sembla réfléchir quelques secondes avant de sortir les sacro-saintes lunettes de sa poche droite. Il les installa à son nez, semblait faire quelques réglages par la pensée avant de les retirer.

- Si vous voulez connaître son dernier secret, mettez-les et regardez une dernière fois la vidéo.
- Il y a un message caché ? demanda Jules après avoir saisi l’ appareil, soupçonneux.
- Disons que je vous révélerais tout après votre visionnage.

Cela respirait le piège à plein nez. Il se souvenait des effets hypnotiques sur son esprit après l’ avoir vu la première fois. Après réflexions, il se rappela que toutes les informations que l’ homme lui avait révélé était resté dans sa mémoire bien après avoir regardé la vidéo. Comprenant qu’ il n’ avait pas d’ autres choix, il obtempéra

L’ interface graphique semblait différente. Il vit une fenêtre lui demandant de confirmer s’ il voulait lire la vidéo. Il pensa par l’ affirmative.

Le décor majestueux revint à lui. Durant la lecture, il ressentit quelque chose de différent, un sentiment bien plus puissant que la dernière fois. L’ euphorie, puis l’ allégresse l’ envahirent peu à peu. Alors que sa joie était à son paroxysme, la vidéo se termina. Il resta un moment, encore habité par les images. C’ était à peine s’ il avait remarqué que l’ inconnu lui retirait l’ appareil pour le ranger dans sa poche.

Alors que le gardien l’ observait, curieux de voir sa victime perdue dans le néant, Jules lui demanda s’ il pouvait revoir le film, ne serait-ce qu’ une fois. L’ autre eut un sourire en coin.

- Vous pouvez la revoir sur la clef que je vous ai remise toute à l’ heure.

Se rappelant soudain que son bonheur était entre ses mains, il s’ empressa de sortir son mini-pc et de le connecter à la clef. Le clip vidéo, qu’ il vit via son écran holographique, était d’ une bonne qualité.

Une fois cette nouvelle lecture achevée, il ressentit un certain bien-être. L’ euphorie n’ était pas aussi grande que la dernière fois, mais fut suffisante pour qu’ il retrouva sa sérénité.

- Maintenant que vous êtes prêt, je vais vous révéler pourquoi ces lunettes connectées sont si dangereuses.

L’ archéologue fit à peine attention aux propos de l’ inconnu. Il tenta cependant de se concentrer un peu plus sur ses propos…
 

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11917


La révélation

 

 

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- Attendez une seconde… Pourquoi tenez-vous tant à me donner la vidéo sans les lunettes ?

L’ homme lâcha un soupir et rétracta sa main sans répondre.

- Vous vouliez que je regarde la vidéo une fois retourné chez moi, dit l’ archéologue. Et plus je la regarderais, plus je serais envoûté par son message et ses émotions et moins j’ aurais les idées claires pour révéler mes découvertes. C’ est ce que vous vouliez ?

L’ homme l’ observa un moment, avant de répondre.

- Avouez tout de même que c’ est une meilleure idée que d’ être obligé de vous supprimer.

Jules resta interdit durant quelques secondes. Pour la deuxième fois, il l'avait indirectement menacé de mort. Mais il savait qu’ il était plus coopératif qu’ il semblait le laisser entendre, il tenta de nouveau sa chance.

- Encore une fois, pourquoi ne voulez-vous pas que j’ emporte cet appareil ?

L’ homme redevint muet. Le jeune homme usa de la même stratégie et restait planté devant lui, silencieux. La scène dura de longues minutes avant que la glace ne se brisa enfin.

- Vous voulez vraiment le savoir ?
- Oui, répondit brièvement Jules.
- Réfléchissez bien, car la réponse à cette question est dangereuse et pourrait vous coûter la vie. Jusqu’ à présent, j’ ai fait de nombreuses entorses au règlement, mais je ne pourrais pas lever ce dernier voile sans que vous n’ en payer les conséquences.

Le jeune scientifique fut saisi d’ effroi. Le regard de son vis-à-vis avait changé. D’ humain, il était redevenu froid, inexpressif comme au début de leur rencontre. C’ était un mauvais présage. Mais son entretien avec lui l’ avait convaincu que sous le masque se cachait un être humain.

- Je ne crois pas que vous voulez me tuer. Sinon, vous l’ aurait fait juste après m’ avoir donné les premières informations sur l’ origine de l’ artefact. Avant de faire quoique ce soit, je voudrais savoir pourquoi cette vidéo serait plus dangereuse avec les lunettes que sur un autre support ?

Aucune réponse.

L’ archéologue posa ses yeux sur les lunettes. Intrigué, il les retourna dans tous les sens et marmonna, comme à lui-même:

- Il doit y avoir un dispositif quelconque dans cet appareil qui doit lancer un missile nucléaire...

Aucune réaction de son vis-à-vis. Jules poursuivit sa provocation.

-... à moins qu'il y ait quelque chose à l'intérieur... Et si je le cassais pour voir ? Peut-être que je trouverais une clé qui ouvrirait un tableau de commande permettant d'activer des robots tueurs ?

Jules prit l'objet d'une main et s'apprêtait à le lancer à terre.

- Très bien, lâcha l'inconnu. Vous l'aurez voulu.

Satisfait, l'archéologue arrêta son mouvement et l'écouta attentivement.

- Les lunettes 3D que vous tenez entre vos mains contiennent non seulement la vidéo, mais également le logiciel et l’ application permettant de générer et lire un rêve addictif.

Cette dernière révélation permit à Jules de saisir l'importance de ce qu'il tenait entre les mains. Non seulement il s'agissait d'un symbole, mais également d'une arme à double tranchant, pouvant transformer la société humaine pour le meilleur... comme pour le pire. Il comprit enfin pourquoi l'appareil était stocké dans un bunker antiatomique et pourquoi l'homme en face de lui l'avait mis en garde. Il ne pouvait assurément pas le ramener auprès de ses pairs...

Le gardien profita du moment d'inattention de son vis-à-vis pour lui décocher une droite, ce qui eut comme effet de retourner l'agressé et de le projeter au sol. Profitant de sa position, l'assaillant immobilisa sa victime au sol et fit un mouvement d'étranglement.

- Attendez... 'tendez, je ne dirais rien... 'vous jure... rien... ah...

Le curieux perdit peu à peu connaissance. Lorsqu'il ne bougea plus, le gardien du sarcophage le reposa et vérifia qu'il ne respirait plus. Ceci fait, il vérifia l'état des lunettes. Ces dernières n'avaient heureusement subies aucun dommage durant la lutte. Il la reposa sur la main mécanique qui se recroquevilla. Le bras recula jusqu'à l'intérieur du téléviseur avant la fermeture de la fenêtre. L'homme revint vers le corps inerte et le transporta jusqu'à une autre pièce.

Il n'appréciait guère cette besogne. Il avait pourtant tout fait pour l'épargner, mais la curiosité fut plus forte et finit par causer sa perte.

En posant la dépouille sur une table, il songea aux effets du conditionnement à l'âge adulte et à l'efficacité future de l'absence de conditionnement. L'archéologue était parvenu à garder sa réflexion intacte alors qu'il venait de voir la vidéo qui avait forgé inconsciemment son état d'esprit écologique. Il avait cependant noté qu'il était quelque peu perturbé durant quelques minutes. Peut-être qu'un autre visionnage aurait accentué son trouble, déclenchant probablement un reconditionnement durable, ce qui aurait confirmé l'efficacité du revisionnage à l'âge adulte.

Un regret s'imposa soudain à lui. S'il l'avait persuadé de relire la vidéo, peut-être qu'il n'aurait pas eu besoin de l'éliminer. D'un autre côté, l'archéologue aurait compris son manège et aurait refusé. Et puis, il y avait trop de risques en jeu. Il ne pouvait pas simplement se fier à sa parole et il n'était pas vraiment sûr que le reconditionnement aurait fonctionné sur le jeune homme à cause de sa résistance psychique apparente et de sa curiosité névrotique.

Il s'empara de son oreillette, l'installa dans son conduit auditif et appuya dessus. Un écran holographique apparut devant l'ensemble de son champ de vision. Il pensa appeler son responsable. Il fit son rapport et attendit les instructions. Une fois celles-ci données, il coupa la connexion et s'affaira à sa nouvelle tâche. Il devait enterrer le corps.

En sortant du sarcophage, le gardien pensa aux générations futures. Bientôt, plus aucun Homme ne serait conditionné. L'éducation scolaire suffirait à rappeler aux futurs adultes les idéaux de la social-écologie. Puis, un jour, sans qu'on ne s'en rendit compte, les Hommes redeviendraient égoïstes et le groupuscule dont il faisait partie serait obligé d'utiliser à nouveau "le rêve du sauveur" pour reconditionner les individus. Peut-être était-ce cela l'histoire de l'Humanité: un cycle sans fin.

 

 

  
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11912


Compromis

 

 

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Je vais faire une copie de cette vidéo et vous la remettre dans une clé USB nouvelle génération qui sera compatible avec votre ordinateur.

Le deal semblait intéressant pour l'archéologue. Il avait déjà vu ces clés USB qui pouvaient être lues sur les ordinateurs modernes grâce à un adaptateur. Il avait été amusé de constater que ces petits appareils de stockage, révolutionnaires pour l’ époque, étaient plus volumineuses que son ordinateur personnel.

- Qu’ en pensez-vous ? demanda l’ inconnu.

En y réfléchissant, Jules trouva quelques failles dans sa proposition.

- Il y a un problème. Lorsque vous allez transférer la copie sur la clé, la date de transfert du fichier sera celle d’ aujourd’ hui. Je ne pourrais pas attester l’ authenticité de la vidéo.

L’ homme semblait ne pas avoir pensé à ce détail.

- J’ ai peut-être une solution, dit-il après quelques secondes de réflexions. Je peux faire en sorte de conserver les informations et la date de création du fichier d’ origine.
- Si vous pouviez faire cela, ce serait parfait. Je serais crédible.
- Mais pour cela, je dois récupérer les lunettes car la vidéo ainsi que toutes ces informations y sont stockées.

Le compromis du gardien lui sembla correcte. Il fallait mieux cela que de revenir sans preuve et risquer de passer pour un illuminé auprès de ses pairs.

- C’ est d’ accord.

Il tendit l’ appareil. Satisfait, l’ homme tendit à son tour son bras, paume ouverte. Alors que ses doigts frôlaient l’ objet tant convoité, Jules se rétracta et le ramena à lui. Une idée venait de lui traverser l’ esprit…
 

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11911


Un objet d'exception

 

 

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Il lui expliqua qu’ après avoir vu son "rêve se réaliser", l’ auteur du songe comprit le danger que pouvait représenter le rêve d’ un mégalomane ou d’ un tueur en série lu par le biais du logiciel dont il avait participé à la création. Fort heureusement, les rêves qui n’ étaient pas produits par l’ entreprise en question étaient incompatibles avec l'application, afin de forcer les clients à télécharger les rêves made in "les faiseurs de rêves".

Profitant du désordre qui régnait peu à peu, il supprima le logiciel et parvint à effacer toutes traces des travaux de recherche au sein de la société. Malheureusement, il ne pouvait supprimer les copies du programme déjà téléchargées par les utilisateurs du monde entier. Cependant, il parvint à se faire aider par un virus informatique dont la double fonction était de traquer les adresses IP des ordinateurs qui avaient téléchargées l'application et d’ effacer le fichier d’ installation ainsi que le logiciel installé. Finalement, il ne garda qu’ une copie du logiciel et de son rêve enregistré dans une clé USB.

- La vidéo que vous avez vu est issue de cette copie.

Jules regarda de nouveau l’ objet qu’ il tenait entre les mains et comprit l’ importance de sa valeur historique. Plus que cela, l’ artefact pourrait être inscrit au patrimoine matériel et la vidéo au patrimoine immatériel de l’ Humanité, une consécration pour l'archéologue.

- Commencez-vous à comprendre pourquoi cet objet doit rester caché de tous ? demanda le gardien.
- Au contraire, marmonna l’ archéologue, les yeux toujours fixés sur les lunettes.
- Pardon ?

Le jeune homme leva sa tête vers lui.

- Les temps ont changé. Les mentalités aussi. Ces lunettes, au lieu d’ être une calamité, représentent le symbole qui a permis notre salut.

L’ inconnu semblait incrédule face à ses dires.

- Ils doivent être vues de tous afin que le monde sache que l’ Humanité a changé grâce au rêve d’ un individu.

L’ homme aux cheveux grisonnants semblait embêté par l’ entêtement de son vis-à-vis. Il réfléchit un moment.

- Ecoutez, je vais vous faire une proposition…
 

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11910


Le conditionnement

 

 

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Peu de temps après la Déclaration des Droits de l'Homme et des Êtres Vivants, qui jetèrent les bases de la Nouvelle Société, il fut décidé d'abandonner l'utilisation du rêve addictif. Le vrai changement des mentalités devait se faire de manière naturelle, sans recours à la technologie. Il fut ainsi décidé dans un premier temps que chaque enfant de 3 à 7 ans devait visionner quotidiennement cette vidéo, puis au moment du coucher passé l’ âge de 7 ans et enfin, de temps à autre, à l’ âge adulte. L’ objectif: que les mentalités des prochaines générations restent tournées vers l'idéal environnemental sans renouveler les erreurs passées. La philosophie du rêve serait ainsi inscrite dans l'Inconscient de l'enfant et devait le suivre durant sa vie d'adulte.

- Cela ressemble à du lavage de cerveau ? demanda Jules, abasourdi.
- On appelle plutôt cela du « conditionnement ».

L’ archéologue dodelina de la tête.

- Non, c’ est impossible. Je n’ ai pas vu cette vidéo récemment et je ne me souviens pas l’ avoir vu quand j’ étais enfant.
- C’ est parce que vous faites parti de la génération qui n’ a vu cette vidéo qu’ avant l’ âge de 7 ans. Après l’ abandon du rêve addictif, il fallait abandonner peu à peu l’ utilisation des images de l’ homme au bord de la mer, seul moyen de laisser la Conscience écologiste s'enraciner naturellement. D’ abord, il y a près de deux siècles, la lecture de la vidéo à l’ âge adulte fut interdite, puis, il y a un siècle, ce fut au tour du visionnage après 7 ans. Enfin, il y a quelques années, l'usage de la vidéo fut purement et simplement interdit. Les enfants seront simplement éduqués dans les écoles au bon comportement écologiste.

Les images de la vidéo lui revenaient en mémoire. Il ne pouvait nié avoir déjà vu ces séquences. Il y avait sûrement du vrai dans ses dires. Il lui semblait également que toutes les valeurs de la Nouvelle Société y était bien ancrées. Un sentiment diffus le traversa. Il avait l’ impression de redécouvrir les leçons apprises à l’ école.

Intrigué, l’ inconnu remarqua son trouble.

- Comment vous sentez-vous ?
- Pardon ? demanda Jules, soudain réveillé.
- Vous avez l’ air étrange.

Le jeune homme reprit ses esprits.

- Je repensais juste à cette vidéo. Cela me paraît stupide d’ utiliser de telle méthode alors qu’ il me semble logique de protéger notre planète.
- Je vois que vous avez été bien conditionné, dit l’ autre, un sourire en coin.

Jules se sentit vexé. Il avait l'impression d'avoir été embrigadé dans une secte. Il se demanda finalement si la société n'avait été fondé sur une idéologie, une croyance proche de la religion. Le but de la Nouvelle Société aurait été de créer l'Homme Nouveau, éloigné de ses instincts primaires, pouvant ainsi accéder à un niveau supérieur de spiritualité.

Lorsqu'il sortit de ses pensées, il lui sembla que l'homme s'était rapproché de quelques mètres.

- C'est étrange, commença-t-il, j'ai l'impression que ces images résument bien la Philosophie de notre civilisation... C'est incroyable qu'un simple rêve ait pu changer le cours des choses.
- Il ne s'agissait pas d'un simple rêve, mais d'un rêve addictif.

Alors que l'archéologue regardait les lunettes, l'inconnu se rapprocha davantage.

- Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi ne puis-je pas emporter les lunettes et la vidéo avec moi ?

L'autre resta muet. Jules comprit qu'il ne voulait pas divulguer certaines informations.

- Ecoutez, si vous ne répondez pas, je ne vous rendrais jamais vos lunettes.

Après un moment d'hésitation, l'homme soupira, las. Il lui raconta la dernière partie de l’ histoire…
 

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11909


Les faiseurs de rêves

 

 

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La société de production onirique, qui se nommait "les faiseurs de rêves", élaborèrent un plan marketing basé sur les réseaux sociaux. L'un des employés, inscrit sur différents réseaux sociaux, publia une vidéo du rêve accompagnée d'un lien permettant de télécharger l'application. L'idée était de rendre impossible la lecture du rêve sur une paire de lunettes sans utiliser le programme. Les premiers jours de ce test semblant fonctionner au regard du nombre croissant de téléchargements, plusieurs autres employés publièrent la vidéo avec le lien sur leurs profils respectifs afin d'en amplifier la propagation virale.

De manière spontanée, chaque lecteur, totalement emballé par le rêve en question, recommanda vivement la vidéo et la partagea en accompagnant le lien de téléchargement. En quelques semaines, ce rêve fut le plus grand buzz marketing de tous les temps.

Les faiseurs de rêves, pris de court par l'engouement suscité, s'empressèrent de lancer une vaste campagne publicitaire invitant les adorateurs "du rêve de l'homme en bord de mer" à venir télécharger d'autres rêves tout aussi extraordinaires "pour la modique somme de 15 euros le rêve".

Cependant, la force du message transmis par le songe échappa au contrôle de l'entreprise initiatrice de l'événement. A travers le monde, des manifestations de plus en plus nombreuses en faveur de l'environnement s'organisèrent. Les manifestants voulurent dénoncer le consumérisme qu'engendrait la société de consommation, l'artificialisation de la société humaine et l'éloignement progressif de l'Homme vis-à-vis de Mère Nature. De violente, la répression des cortèges finit par devenir totalement absente. Les policiers, sensés empêcher ou disperser les contestataires, finirent par les rejoindre. La population dans son ensemble, pour la première fois de l'histoire de l'Humanité, parla d'une seule et même voix.

Quelques mois après la première diffusion de la vidéo, les chefs d'Etat, réunis à l'ONU, proclamèrent la protection de la nature et le respect de l'écosystème comme les principaux objectifs du développement de la civilisation humaine.

Malheureusement pour les faiseurs de rêve, aucun autre rêve ne fut vendu.

Jules était ébahi. Il comprit soudain, d'après les dires de son vis-à-vis, que "La Nouvelle Société", leur société, a été engendrée sur un malentendu.

Après quelques secondes de réflexions, l'archéologue secoua la tête.

- Non, c'est impossible. Les historiens sont formels: ce sont les phénomènes naturels liés au réchauffement climatique qui ont amené les peuples et, finalement, les dirigeants du monde à changer de modèle économique.

L'homme sourit.

- Je suis désolé de vous apprendre que les leçons d'Histoire que vous avez apprises depuis votre tendre enfance sont fausses. La prise de Conscience ne s'est pas faite de manière naturelle, mais de façon artificielle et accidentelle.

Le jeune homme avait l'impression d'entrer dans une autre dimension. Sa tête tournait légèrement. Il avait l'impression que tout n'était que mensonge. Le voile de l'Apocalypse se déchirait dans son esprit. Il résistait.

- Non, je suis désolé, je ne vous crois pas.

L'autre le regardait fixement.

- La vidéo que vous avez vu, ne vous rappelle-t-elle pas quelque chose ?

Jules réfléchit un instant.

- Peut-être... je ne suis pas sûr...
- Réfléchissez bien.

L'homme devant la mer, son regard vers la plage, le chant des goëlands, l'immensité de l'océan, les pensées de l'homme envers la nature... tout s'enchaînait parfaitement comme une suite logique à la conclusion finale. Il avait vraiment l'impression de connaître le film par c½ur, comme un souvenir ancien qui refaisait surface.

- Comment est-ce possible ? se demanda Jules à voix haute.
- Vous vous demandez comment vous pouvez connaître cette vidéo que vous jurez avoir vu pour la première fois.

L'archéologue ne put cacher sa surprise, ce qui amusa le gardien.

- Maintenant, je vais vous raconter la suite de l'histoire...
 

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11906


A la recherche du rêve addictif

 

 

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L'homme lui expliqua qu'à cette époque, chaque foyer possédait son lecteur-enregistreur de rêve. L'objet était aussi commun qu'une télévision, une voiture ou un smartphone. Grâce à cette invention, les humains pouvaient "relire" leur rêve et les interpréter plus facilement. L'oubli qui apparaissait dès le réveil était révolu.

Un jour, une société spécialisée dans la production de rêves chercha à créer des rêves addictifs. Après plusieurs années de recherche, ils parvinrent à créer une application capable de détourner certaines fonctions des paires de lunettes. Ce programme permettait, entre autre, d'émettre, via l'écran, un rayonnement cheminant par le nerf optique afin de pénétrer dans le cerveau et atteindre la zone de l'Inconscient.

Le développement du logiciel ayant prit fin, ils élaborèrent un rêve-test. Ce fut celui de l'un des chercheurs qui fut choisi.

- Ce rêve est celui que vous avez visionné toute à l'heure, annonça l'homme aux cheveux grisonnants.

Pour Jules, cette révélation confirma la datation de la vidéo. Mais le souvenir de cette dernière lui donna une impression de déjà-vu.

Profitant de la déstabilisation de son vis-à-vis, l'homme renouvela sa demande.

- Vous pouvez me rendre l'appareil. Vous en savez déjà beaucoup plus que la majorité de la population.

Il tendit sa main. Jules s'apprêta machinalement à le lui remettre lorsque la petite voix intérieure de la curiosité le retint.

- Attendez ! s'écria-t-il. Vous ne m'avez pas expliqué comment ces machines à rêves ont disparu et comment cet appareil a atterri ici.

Malgré lui, l'inconnu renonça à son dessein et continua son récit...
 

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11905


Le lecteur-enregistreur de rêve

 

 

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- Avant toute chose, vous devez savoir que ce que vous tenez entre vos mains peut-être utilisé comme un lecteur-enregistreur de rêve.

Jules regarda, intrigué, l'objet en question.

- Un quoi ?

L'inconnu eut un sourire en coin.

- Il s'agit d'un appareil capable d'enregistrer et de lire un rêve. Il peut également faire ressentir les émotions et révéler les pensées du rêveur durant le songe de ce dernier.

L'archéologue resta sans voix, au ravissement de son interlocuteur, satisfait de son effet.

- C'est quoi votre truc ? demanda Jules. Un appareil magique ?

L'homme laissa apparaître un autre sourire en coin.

- Rien de magique là-dedans. Il s'agit du fruit d'une avancée majeure dans la science cognitive. Chaque foyer en possédait un chez soit, il y a plusieurs siècles.

Le regard de Jules se porta à nouveau vers les lunettes.

- Comment se fait-il que je n'en ai jamais entendu parlé ?
- Cette technologie a été volontairement oubliée.
- Oubliée ? Pour quelle raison ?

L'homme lâcha un soupir en baissant la tête, hésitant sur ce qu'il devait faire.

- Vous voulez vraiment tout savoir ? demanda-t-il en relevant les yeux vers son vis-à-vis.

Jules n'eut aucune hésitation.

- Oui.

Un temps.

- Même au péril de votre vie?

Cette dernière phrase étouffa sa curiosité. Après réflexion, il lui semblait toutefois possible de négocier avec cet étrange individu. Le mur humain du début semblait se fendre au fil du temps.

- La Connaissance et le Savoir sont les pivots de ma vie, dit-il d'une voix assurée.

L'homme réfléchit un instant avant de dire:

- Très bien... D'après vous, de quand date cet appareil ?

Jules observa l'objet en question.

- D'après moi, il doit dater de l'ère industriel... Bien que le logiciel qui est incorporé me semble beaucoup plus récent.

L'inconnu sourit.

- Vous êtes un fin observateur.

L'homme finit par lui raconter l'histoire de l'étrange objet...
 

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11904


Le double secrets

 

 

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Eva est une petite fille qui joue sur la pelouse artificielle du centre de loisir. A l’ ombre du grand chêne, elle et son ami Addy échangent des formes géométriques multicolores, de toutes les tailles, en trois dimensions et construisent ensembles une structure, la plus haute et jolie possible.
Dans la société dans laquelle elle évolue, sa vie, ses journées sont divisées par trois. Elle ignore tout de la terre, ses dangers, ses crises et surtout ses souffrances. Et la terre ignore tout d’ elle et de ses semblables.
Sa vie est partager en trois temps, un pour l’ apprentissage (de 0 à 50 unités), un pour la production (de 51 à 100 unités) et un pour l’ imagination (de 101 à 150 unités).
Sa journée est divisée par trois également, le temps des leçons, le temps des loisirs et le temps du repos. Chacun étant divisé par trois, la communication (lire, écrire et parler), le calcul (les nombres, les opérations et les équations) et tout le reste (les arts, les sciences et les religions).
Elle vit dans une bulle, un dôme si grand que l’ on n’ en voit pas la limite. Les parois sont camouflées de champs virtuels aux paysages terriens sauvages. La mer sur un tiers d’ horizon, les montagnes sur un autre tiers et la forêt sur le dernier.
Elle n’ est pas sur terre, mais ses ancêtres en viennent. Son très ancien aïeul était un riche industriel, qui aidé de quelques amis aussi riches que lui, ont décidé de tout entreprendre pour sauver leurs descendants. Prenant très tôt conscience de la fin de la vie sur terre, suite à la découverte d’ eau sur Mars, ils ont décidé ensemble de sauver l’ avenir de la race humaine.

Dans le plus grand secret ils ont payer des chercheurs dans le monde entier pour résoudre les différents problèmes liées à leurs projet.
Au nom de se projet ils ont déclenché des guerres pour gagner plus d’ argent, tester les résistances du corps humain, ruiné des pays, affamé des population entières, crées des maladie, épuisé les ressources en matières premières…
Usés par leur projet, ils n’ en n’ ont pas vu le résultat mais la technologie de leur époque a permis la cryogénisation de leur corps afin qu’ ils puissent jouir un jour de tout leurs sacrifices.
Elle a eu de la chance, elle pourra grandir à l’ abris de tout. Elle ignore ce que son ancêtre a sacrifié pour qu’ elle puisse vivre. Elle ne sait pas que là-bas, sur terre, ce qui reste de l’ humanité retourne progressivement à l’ état animal, mutants dégénéré d’ une planète mourante. Étouffée par la pollution, Gaïa qui a fait naître les hommes pour la protéger, essaye de se secouer pour s’ en débarrasser dans un dernier souffle de survie.

Il ne se passe pas un an sans tremblement de terre, de tsunami, volcan en éruption. Et l’ humain stupide, aveugle et égoïste continu de croître. Malgré l’ élimination par les catastrophes naturelles, les guerres, les maladies, ils sont encore trop nombreux. Leur façon de vivre est incompatible avec leur conception. Ils ont, au cours des siècles, évolué. En partant d’ une cellule au départ, de plus en plus nombreuses, organisées et complexes. L’ erreur de programmation au départ fut de leur donner le libre arbitre.
Certains ont essayé de la protéger. Des romancier de SF, des chercheurs, mêmes des philanthropes aisés ont tiré le signal d’ alarme, mais en vain. Les riches ont continué à s’ enrichir, les pauvres à se multiplier et mourir dans la souffrance et l’ ignorance.

Certain ont imaginé un monde meilleur, un avenir possible car sans espoir tout est fini.



Je suis Eva, à l’ automne de ma vie, et je suis quelque part sur mars en 2050 (temps terrien).

 

 

  
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11903


Illusions

 

 

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Soudain, son attention se porta sur le sol. Ce dernier lui paraissait étrangement sec.

- Attendez une minute ! Si je me souviens bien, il y avait presqu'un mètre d'eau ici.
- Ne détournez pas la conversation. Les lunettes.

Jules sentait que son vis-à-vis commençait à s'agacer. Il se baissa pour toucher le sol.

- On croirait qu'il n'y a jamais eu d'eau.

L'autre lâcha un soupir. Il retira sa main, las.

- Les bruits que vous avez entendu venaient des hauts parleurs cachés dans tout le bâtiment. L'absence de la vue liée à l'obscurité amplifie les autres sens. C'est votre cerveau qui a cru que de l'eau s'écoulait au sol. De ce fait, vous avez eu l'impression d'être trempée au niveau des jambes. Mais en réalité, il ne s'est rien passé d'autre qu'un désagrément sonore.

L'archéologue resta interdit. S'il n'avait pas trouvé la solution, il aurait été retrouvé mort, noyé. Son imagination aurait été responsable de son trépas.

L'inconnu tendit de nouveau sa main.

- Maintenant, dit-il simplement.

Se remettant un peu de ces révélations, il ne se résignait pas à remettre son objet fétiche.

- Avant de vous le rendre, j'aimerais savoir ce que sont réellement ces lunettes.

L'homme serra les dents.

- Ne posez plus de questions, pour votre bien.

Il n'était pas satisfait de la réponse.

- Je dois comprendre, je suis désolé.

Après une interminable minute d'attente, l'homme retira une nouvelle fois sa main. Il baissa un moment les yeux avant les relever vers le curieux.

- Je vais vous raconter une histoire...

 

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11900


Un rêve éveillé

 

 

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Un fichier. L'étrange dossier "rêve" ne contenait qu'un unique fichier. Le silence régnait étrangement autour de lui. Il ressentait encore l'humidité au niveau de ses jambes, mais le mécanisme infernal s'était interrompu pour de bon.

Il pensa ouvrir le fichier et se retrouva plongé dans une vaste étendue bleutée...

Un homme se trouvait au milieu de la mer, au moment du couché du soleil. Il était sur un rocher. La mer était calme. Il entendait au loin le bruit intermittent des vagues. Un goëland lançait son chant. Un autre semblait se moquer de lui dans un ricanement à résonance humaine.

L'homme se retourna et vit derrière lui une plage déserte, d'une blancheur irréelle. En se tournant de nouveau vers l'immensité de l’ océan, il avait l'impression d'être seul au monde. Loin des hommes, il se sentait tel un titan prêt à conquérir le monde. Ou plutôt, à le reconquérir. Il lui semblait que les Hommes avaient, depuis trop longtemps, oubliés leurs origines. Il n'y a pas si longtemps que cela, dans le calendrier terrestre, ils étaient des singes vivants dans les arbres. Ils se nourrissaient selon ce que leur offrait la nature. Désormais, ils synthétisaient la nourriture en mélangeant certains matériaux avec des déchets et des produits chimiques. Ils reproduisaient artificiellement le goût des aliments. C'était à peine si l'eau qu'ils buvaient ne provenait pas d'un recyclage d'urine d'origine humaine et animale.

Alors que le soleil se couchait, il fit un voeu: ne plus vouloir dominer la nature et faire la paix avec la planète bleue...


La vidéo se terminait sur les derniers rayons de soleil.

L'archéologue se surprit à ressentir une vive émotion. Il était subjugué par tant de beauté. Il restait quelques secondes sur ce qu'il venait de voir, perdu dans ce qu'il lui semblait être une sorte de paradis terrestre.

Revenant peu à peu à la réalité, il se demanda quelle était la raison qui avait poussé les Hommes de l'époque à protéger une simple vidéo inoffensive par un nom d'utilisateur et un mot de passe. D'autant plus qu'en réfléchissant aux indices qui l'avaient conduits, laborieusement, à trouver ces deux informations, il lui semblait un peu disproportionné de définir le fondateur de "la Nouvelle Société" comme un dieu ainsi que la date de la déclaration de des Droits Universels de l'Homme et des Êtres Vivants comme étant l'an 0 de la création du monde. Et pourquoi avoir enterré cette paire de lunettes au fin fond de ce bunker pouvant mettre à l'abri une quantité phénoménale de déchets radioactifs ?

Ne trouvant aucun autre contenu digne d'intérêt, ni même un indice pouvant répondre à ses questions, il retira les lunettes et les observa attentivement. Cet objet devait dater de la fin de l'ère industrielle, juste avant l'actuelle ère post-industrielle. De plus, la vidéo qu'elle contenait ne lui était pas inconnue. Il lui semblait l'avoir vu dans son enfance, bien qu'il ne put le certifier totalement.

La découverte d'un artefact de ce type pouvait intéressé ses confrères et lui attirer les faveurs du directeur du centre archéologique. Il obtiendrait ainsi plus aisément des autorisations de fouilles. Sa renommée serait ainsi faite.

Satisfait du devoir accompli, il posa les lunettes sur le socle de son sac de rangement miniaturisant, puis appuya sur un bouton avant qu'un rayon invisible ne réduise les lunettes à une taille compatible avec ledit sac. La réduction terminée, il retira les lunettes ainsi que le socle, libérant ainsi l'ouverture du sac. Il y enfourna, enfin, les lunettes réduites.

Alors qu'il tourna les talons pour prendre le chemin du retour, il entendit des bruits de pas résonner entre les murs...
 

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11897


Méditation

 

 

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L'eau continuait de se répandre. Il sentait la fraîcheur remonter au niveau de ses chevilles. Il avait tenté d'arrêter le mécanisme en remettant les lunettes à leur place, conscient qu'il ne les récupérerait peut-être plus. Ce courageux renoncement à la gloire n'avait servi à rien. La seule et unique solution était bel et bien de résoudre l'énigme.

Il avait l'impression de se retrouver dans la même situation que certains archéologues de l'ère industrielle pris au piège et contraints de résoudre des énigmes imaginées par d'anciennes civilisations disparues.

Il chassa les pensées parasites de son esprit et ferma les yeux. Inspiration. Expiration.

L'eau qu'il ressentait désormais au niveau des mollets reposait sur du sable chaud. Les goëlands lançaient leur chant. Au loin, le soleil couchant jetait une onde orangée sur la mer et zébrait le ciel aux teintes pourpres.

L'esprit plus clair, il chaussa de nouveau ses lunettes et ouvrit les yeux. Après avoir lu plusieurs fois les trois indices, il lui semblait que la solution était proche. La clé devait se trouver dans le nom d'utilisateur.

La fraîcheur lui remontant au niveau des cuisses, la panique le gagnait à nouveau.

Il referma les yeux et se replongea dans la plage imaginaire. Le spectacle était merveilleux. La nature toute entière le rassérénait et lui redonnait l'énergie dont il avait besoin. Il se souvenait d'une légende racontant que le monde était en passe de disparaître sous la pollution et les déchets humains en tout genre. La planète tentait en vain de leur faire entendre raison en se manifestant par le biais de tornades, inondations, éruptions volcaniques et autres manifestations que les scientifiques de l'époque pensaient être l'oeuvre du "réchauffement climatique".

Puis, les mentalités changèrent. On comprit enfin le message de Gaïa et l'on considéra qu'en respectant l'écosystème et les ressources naturelles, on pouvait non pas seulement sauvegarder la nature, mais préserver la vie de l'espèce humaine.

Alors, la société évolua vers un monde plus respectueux de l'environnement sans toutefois renoncer à la Connaissance qui restait le seul moyen de mieux comprendre les liens qui pouvaient unir la vie sur Terre.

En y réfléchissant bien, c'était comme-ci un monde nouveau avait été créé...

Une idée lui traversa l'esprit. "Non, ce serait trop simple", pensa-t-il. A peine pensa-t-il au nom d'utilisateur et au mot de masse nés de son idée que le dossier s'ouvrit enfin.

Ce qu'il découvrit le laissa quelque peu perplexe...
 

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11896


L'énigme

 

 

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Une ouverture se fit entendre, puis un écoulement d'eau. Il ne comptait plus le nombre d'ouvertures et d'écoulements qu'il avait entendu. L'ensemble devenait assourdissant. Il sentait l'eau remonter lentement ses pieds. Il lui fallait trouver la solution de l'énigme. La panique commençant à le gagner, il décida de fermer les yeux et de se concentrer sur sa respiration.

Inspiration. Expiration.

Il sentait sa sérénité reprendre peu à peu le dessus. D'autres ouvertures et écoulements se firent entendre. Il n'y prêta pas attention.

Il rouvrit les yeux. Le pseudo-téléviseur était face à lui. Le bras mécanique était dépourvu de l'instrument qu'il portait désormais sur le nez.

Ce qu'il avait vu au creux de la main mécanique quelques minutes auparavant ressemblait à des lunettes de l'époque industrielle. La forme était semblable aux lunettes 3D connectées du 21ème siècle.

Après avoir saisi l'objet, il le porta à son nez. Un écran s'illumina à son oeil droit. Le texte qui apparut était du vieux français. Il suivit les instructions écrites et, obéissant à ses dernières, pensa à ouvrir le dossier "rêve". Un nouvel écran apparut à son oeil gauche presqu'instantanément. Il comprit que les lunettes étaient dotées des dernières technologies informatiques et pouvaient fonctionner grâce à la pensée.

On lui demandait un nom d'utilisateur ainsi qu'un mot de passe afin d'ouvrir le dossier. Ne trouvant la solution, les instructions disparurent de son oeil droit pour laisser place à ce qui ressemblait à un indice: "Qui est le créateur ? "

Se mettant à la place des Hommes de l'époque, il inscrivit le nom des différents dieux connus depuis la nuit des temps en utilisant plusieurs combinaisons telles qu'un nom de dieu identique pour le nom d'utilisateur et le mot de passe, puis un nom différent pour l'un et l'autre. Tous les essais furent infructueux.

Un deuxième indice apparut: "Quand a été fondée notre monde ? "

Cet indice devait permettre de trouver le mot de passe. Il inscrivit les dates de création du monde en se basant sur les calendriers des différentes religions et cultures passées et présentes. Sans succès.

Un troisième indice se révéla: "Où vis-tu ? "

Ce dernier indice le laissa dans le brouillard le plus absolu. Il tenta d'inscrire des noms de dieux avec les noms des divers royaumes des dieux ou de l'au-delà dans les différentes religions connues. Il tenta même, en désespoir de cause, de mettre son nom en tant qu'utilisateur et sa date de naissance en tant que mot de passe. Il essaya également l'inverse. En vain.

Alors qu'il perdit l'espoir de trouver la solution, il se dit que le simple fait de ramener cette technologie datant de l'ère industrielle lui vaudrait les félicitations des scientifiques de la planète.

A peine avait-il pensé quitter les lieux qu'un drôle de bruit se fit entendre. Le bruit était amplifié par l'écho, ce qui l'avait fait sursauter. Un second bruit lointain et indistinct accompagna le premier. Sentant le danger venir, il fit lentement un pas vers ce qu'il pensait être le chemin du retour. Lors de son second pas, un autre bruit, plus proche, lui permit de comprendre qu'il s'agissait d'une sorte d'ouverture. C’ était d'un écoulement d'eau. Une vanne s'était ouverte quelque part et de l'eau s'était engouffré dans la pièce dont il ignorait encore le volume. Il revint finalement sur ses pas pour rester au milieu de la dalle rouge.

Une troisième ouverture, puis un troisième écoulement. L'obscurité rendait le bruit effrayant. Comment allait-il se sortir de ce mauvais pas ?...

 

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11895


Dans l'antre du sarcophage

 

 

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Il sentit le sol se rafraîchir peu à peu. De l'eau s'était infiltré sous ses pieds. L'obscurité l'empêchait de mesurer l'ampleur du problème. Il devait résoudre une énigme pour tout arrêter. Il repensa aux dessins qu'il vit après avoir franchi la dernière porte d'entrée de la bâtisse. Peut-être y trouverait-il des indices ?

Il se souvenait qu'au fur et à mesure de sa descente, d'autres avertissements peignaient la barre centrale de l'escalier. Il vit un serpent menaçant qui ouvrait sa gueule, un autre prêt à dévorer sa proie préalablement étouffé par ses soins, et d'autres représentations qu'il crut reconnaître comme étant les sept plaies de l'Egypte.

Arrivé au bas de l'escalier, une parcelle du sol s'illumina sous ses pieds. Des dalles lumineuses lui indiquèrent un chemin à suivre, s'étirant sur plusieurs dizaines de mètres. La pièce étant totalement plongée dans le noir, il ne sut s'il se dirigeait vers une porte ou si un gouffre s'ouvrirait à lui devant la dernière dalle lumineuse. Il craignait également une illusion d'optique qui le plongerait dans un trou profond dont il ne pourrait jamais s'enfuir. Lorsqu'il posa finalement le pied sur l'ultime dalle bleutée, cette dernière changea de couleur pour prendre une teinte rouge.

Soudain, un bruit suspect se fit entendre. Il se retrouva ensuite dans le noir absolu avant qu'une lumière vive ne laissa apparaître devant lui une sorte de gros téléviseur à tube cathodique. Cette vision lui rappela une photo d'archive de la bibliothèque de son université.

Devant le téléviseur, s'ouvrit une porte. De l'ouverture, sortit un bras mécanique s'avançant lentement vers lui. Un objet indistinct reposait sur le creux de la main de fer. Lorsqu'il s'arrêta à sa portée, il put distinguer l'objet en question. Il fut intrigué par ce qu'il observait...
 

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