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L âge d'Or de l'oisiveté replace l'animal humain dans l'Univers

 

 

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L'âge d'Or de l'oisiveté rend à l'homme sa place essentielle dans l'Univers.

Depuis le 21ème siècle, il a été démontré avec certitude que l'Esprit n'existe pas, ainsi que le libre arbitre. Tout choix s'explique par les algorithmes complexes qui gèrent l'organisme de l'humain: un animal comme un autre.

La vie semble être une rareté dans l'Univers, tout comme la conscience semble être une rareté dans le règne animal.
Mais il s'avère que la rareté ne justifie aucune préciosité, aucune supériorité dans les règles insensées de l'Univers. Les causes rares n'ont dans la nature pas d'effet dominant, donc aucune sacralité.
Il y a apparition, disparition, sans distinction de valeur.

La quête de sens est un symptôme causé par notre particularité consciente, mais n'est pas une quête plus essentielle qu'une autre.
Ainsi, les nouveaux courrants philosophiques ne s'attachent plus à chercher le sens, ou même à créer du sens, cette démarche (essentielle dans le passé) étant devenue illusoire.

De nos jours, l'homme accepte que son existence dans le monde perdure ou non, et n'entâme aucune lutte pour la survie de l'espèce.
La nécessité n'a besoin d'aucun artifice pour exister, elle se lie au hasard pour faire vivre ou non les choses, pour faire évoluer dans une voie ou une autre.

Peut-être que bientôt l'humanité disparaitra et c'est ainsi, ce n'est ni bien ni mal.
Car si elle était une exeption, une rareté, l'Univers n'attribue pas de valeur.
L'homme oisif de l'age d'Or est alors heureux que les choses se déroulent seules, débarassé de ses responsabilités (de l'Age humaniste), car il sait que depuis le début, il n'est que le produit de l'exécution d'algorithmes universels.

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Créé par RAINETTE le 03/11/2017 en réponse au scénario 8181 | Evaluer ce scénario
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Commentaires

L'idéologie du travail = esclavage 2.0

Hum vaste sujet. Pour moi qui suis un fervent défenseur de l'idée d'un revenu universel, je suis convaincu du contraire ; la société humaniste ne doit pas se contenter de garantir politiquement le droit à la vie, mais aussi économiquement. Le libre-arbitre serait réel si, justement, on pouvait choisir son mode de vie et si on avait un pouvoir de négocation équilibré face à l'employeur, sans être sous chantage à la survie.

Dans le paradigme actuel, le marché de l'emploi nous garde implicitement à sa merci. Qui plus est, ce marché, peut-être justement parce qu'il est le seul à avoir autant de pouvoir sur nous, est le plus exigent de tous et comme on en dépend, on doit en permanence se remodeler pour être le mouton à cinq pattes, conforme à ce que le système productiviste attend de nous. Le comble du paradoxe, c'est ce raisonnement consistant à présupposer que c'est en nous faisant travailler toujours plus et toujours plus longtemps qu'on serait plus productif, alors même que, par définition, si on consacre toujours plus d'énergie au travail, on est plus fatigué, plus stressé, plus exposé aux maladies et à la dépression. On nage donc ici dans le non-sens absolu.

Il faut aussi se rappeler que cette idée du "travailler à la sueur de son front pour gagner son pain" vient tout droit de la religion, en l'occurrence le christianisme, et qu'aujourd'hui on est supposé être, du moins en France, dans un contexte laïc, donc un contexte où le travail ne devrait en aucun cas être un tabou comme il l'est encore hélas. Or, notre rapport malsain au travail nous entretient dans la médiocrité en quelque sorte, puisqu'on est en permanence amené à penser à court-terme, à survivre, et non à vivre réellement, ce qui signifie qu'on perd sa vie à la gagner, ce qui au final nous fait dire que la vie est très courte, justement parce qu'on devrait au moins pouvoir choisir comment on veut la vivre, mais ce n'est pas le cas.

Le plus grave, c'est la validation de ce système d'asservissement par le système politique. Ici, je veux bien parler du travaillisme, qui, de droite ou de gauche, veut nous faire croire qu'il y a un "plafond de verre" de la subversion, celui-ci partant du principe que le summum de la lutte politique, c'est l'emploi, et le fait d'être un esclave endormi, docile, servile au productivisme. Le travaillisme de gauche va insister sur l'aspect social du travail, le travaillisme de droite va insister sur l'aspect de la liberté par le travail. En tous les cas, on culmine dans une hypocrisie monstrueuse.

De plus, les enjeux du XXIe siècle (mutations technologiques et climatiques) nous amènent à devoir changer de paradigme sur notre rapport au travail, et à dissocier les notions de "travail", "emploi" et "revenu".

Pour finir, cette idée qu'on deviendrait oisifs avec un revenu universel relève du cliché, non appuyé par les faits et les études sociologiques en la matière. Je crois aussi que subsiste dans ce postulat un certain paternalisme, qui prétend dicter nos vies et qui est basé sur une mentalité primaire. Pourtant, les sociétés nordiques tendent à nous montrer que le bâton et la carotte, cela fonctionne beaucoup moins bien que la confiance et la liberté. Une vraie démocratie doit déjà reposer sur le confiance, et être celle où on ne cherche pas à formater le mode de vie des individus.

Posté par Upsylon le 21/07/2018


 

 

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