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Les cycles économico-sociaux

 

 

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Depuis 2017, la dette de l’ Etat français représente plus de 100% du Produit Intérieur Brut (correspondant à la valeur totale de la production de richesse à l'intérieur d'un pays). Devant l’ impossibilité de rembourser, l’ Etat met en œuvre une décision radicale. La somme de la dette représente 40 000 euros par français. Il suffira donc de faire porter le poids de cette dette directement aux français. Le problème est qu’ il serait suicidaire économiquement et socialement de transférer à l’ ensemble des français le poids de cette dette. Il est donc décidé d’ élire un certains nombre de français tous les ans comme « garants de la dette publique ». Il s’ agit d’ individus qui n'ont aucun prêt en cours ou dont la situation financière est suffisamment saine pour supporter une dette supplémentaire. Un tirage au sort est donc organisé tous les ans par le ministère des finances publics pour désigner les malchanceux qui vont voir leur compte débiter de 40 000 euros. On porte le nombre par an de français concernés à 1 million, ce qui équivaut à 40 milliards d’ euros de dette transférée de l’ Etat vers les comptes bancaires des français.

Un courriel est envoyé aux français informant qu’ ils ont été tirés au sort. Chaque français se dépêche donc de faire des virements de ses comptes d’ épargne vers leur compte courant, ce qui diminuera leur découvert et donc leurs agios. Certaines banques, conciliantes, acceptent à titre temporaire de décaler le versement des agios d’ un an ou deux.
Grâce à ce système, le poids de la dette diminue malgré un déficit abyssal. Malheureusement, certains gouvernements profitent de ce système pour maintenir les déficits et appliquer certaines promesses de campagne très coûteuses soit en terme de dépenses publiques, soit en terme de recettes publiques (selon qu’ il s’ agisse d’ une majorité de droite ou de gauche). Jusqu’ au jour où une nouvelle crise économique sans précédente vienne sonner le glas de ce système artificielle de stabilisation de la dette publique.

Des révoltes populaires éclatent dans l’ ensemble du pays, déstabilisant le pouvoir en place obligé d’ appliquer les même réformes d’ austérité économique que certains pays ont connu comme la Grèce en 2011. La paupérisation du pays se met en place lentement, allant de pair avec la suppression progressive des acquis sociaux et une dégradation drastique de l’ efficacité de services publics. De plus en plus de trains déraillent, les coupures d’ électricité sont de plus en plus nombreuses, le courrier n’ arrive pas toujours à destination ou bien après plusieurs mois, il est de plus en plus difficile de circuler sur une route bien entretenue, il y a de moins en moins de festivals ou d’ événements artistiques ou populaires d’ organisés faute de subvention publique, plus de la moitié des associations françaises disparaissent, on trouve de plus en plus de zone blanche empêchant de capter un réseau téléphonique ou Internet ou même la télévision et la radio. Petit à petit, la technologie est de moins en moins accessible. Seule la haute société peut y avoir accès.

Les couches populaires et la majeure partie des classes moyennes se retrouvent dans la même situation sociale et technologique que leurs aïeux du début du 20ème siècle. N’ ayant plus de distractions électroniques, ils discutent entre eux, font des activités extérieures et réussissent malgré tout à créer de nouvelles associations que les municipalités acceptent de financer grâce à une situation budgétaire redevenue saine depuis le retour timide de la croissance économique. Bizarrement, avec le retour aux techniques du début du siècle dernier, certains métiers reviennent à la mode comme cochet, allumeur de réverbères, ferrailleur, maréchal ferrant, agriculteur, éleveur, etc. L’ artisanat revient en force et la mobilité géographique se réduit à la commune ou aux communes voisines.

Après l’ urbanisation du pays, vient le retour de la ruralité. Après l’ exode rural vient le développement rural. Lorsque les pouvoirs publics s’ aperçoivent du début d’ un exode urbain, il est décidé de revenir à un développement économique d’ envergure maintenant que la dette a fortement diminué suite aux nombreux sacrifices réalisés. De nouveau, des investissements publics massifs permettent de remettre en état les infrastructures publiques. Les routes, relais de télécommunications, réseaux de canalisations et d’ électricité sont réhabilités et remises aux normes. Les bâtiments publics sont restaurés et réhabilités, de nouvelles constructions sont mises en chantier. Avec ce nouveau développement économique, les gouvernements successifs peuvent rétablir d’ anciennes réformes sociales en investissant de nouveau dans l’ éducation avec la remise en état et la constructions de nouvelles écoles, de nouveaux collèges et lycées. L’ ascenseur social est peu à peu rétabli. Après l’ investissement public, vient le tour de nouvelles réformes sociales allant à contre-courant de la poussée libérale lors de la dernière crise.

Au fil des décennies, un nouvel essor économique, ressemblant aux Trente glorieuses, accélère le développement du pays dont la régression économique, sociale et technologique a perduré durant plusieurs décennies.

Cette situation de grandeur retrouvée semble s’ auto-alimenter de manière permanente et immuable jusqu’ à ce qu’ une nouvelle crise économique ébranle de nouveau les pouvoirs publics…
 

 

  
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