Scénarios arborescents
Arborescence du scénario 9549

M82

CHAPITRE 1

«L'inquiétude c'est toujours de l'âme, elle nous enlève la force réelle de l'esprit.»


Le portable de Méo sonne:
sa grand- mère: «Tu viens ce week-end?»
Méo: «Oui avec plaisir: j'ai besoin de sentir l'air frais de la montagne, marcher faire une balade près des lacs, et puis surtout te voir»
sa grand mère: «D’accord, tu m’appelles quand tu pars...»
Lui: «Je te rappelle vendredi, bisous»


Il vient à peine de sortir de son travail, arrivé dans son appartement, il allume son ordinateur, réflexe qu’il tente d’oublier malgré lui, geste inconscient sûrement, il regarde ses mails, se balade sur le net, tout en écoutant un concert de Joe Zawinul, organiste et compositeur du mythique groupe Weather Report.

Skype fait son dring, un «chat» commence:
Un ami: « Tu nous rejoins tout à l'heure?»
Méo: «Oui ça me fera du bien de vous voir, depuis le temps, à tout à l'heure,:) ».


Début de soirée, ces pensées vagabondent et se posent sur les souvenirs d'une amie rencontrée la vielle pendant un cours de théâtre, j'aurais du l’appeler, pense t il, ces yeux me l'ont fais sentir...

Méo sort de chez lui, prend un bus, et se disperse encore malgré lui dans ses pensées, il imagine un scénario tout en regardant les gens assis,l’efface puis recommence, l'efface à nouveau, son imagination est constamment en mouvement, toujours en ébullition.

Il descend du bus, une odeur de grillade se mélange au parfum salé de l’Océan, l’été se rapproche, pense t-il, ce n'est pourtant pas encore les vacances, même si les chaleurs sont présentes et les gens euphoriques.

Méo remonte la rue, les murs sont remplis de tags colorés, un air de fête et de convivialité se dissipe, accompagné de vapeurs musicales, il se rapproche de la maison de ses amis, un couple tout juste la trentaine: elle fait de la sculpture, lui est trompettiste, il rentre juste d’une tournée.


Méo sonne et voit dans le jardin Fraj:
Méo: «bonsoir Fraj!!!»
Fraj: «Entre Méo, comment vas-tu ?»
Méo: «Bien, paisiblement au gré du vent», avec cette joie toujours présente en lui.
Fraj: «J'étais en train de composer, un nouveau thème, une nouvelle ambiance, de nouvelles sonorités toutes aussi colorées les une que les autres»

Il lui fait part du morceau qu’il vient d'écrire, des notes qui s’enchaînent, et coulent naturellement comme une fleur s’étire lentement le matin et s’ouvre aux rayons du soleil, dans la tête de Fraj un champ de notes enveloppées d'ondes violette, qui s'envolent.

La femme de Fraj arrive, son prénom Tia, cheveux bruns, les yeux verts:
Tia: «Bonsoir, Méo, ça fait plaisir de te voir».
Méo:«Tia, depuis le temps!»
Ils se serrent tendrement.
Méo ne peux cacher son émotion, il est toujours heureux de retrouver Tia, et ne peux, personne d’ailleurs, rester insensible à son charme.

Tia: «Regarde voici ma dernière création, je l'ai appelé le «Spirit Color»
elle lui montre un tableau.
«Il se modifie suivant l’angle de vue, suivant ta position, et surtout ton humeur»
puis elle le pose face à Méo.
Tia«Tu es la première personne à le voir, il représente ou plutôt incarne, ta force ta volonté, qui se libère de toi, et particulièrement ta nature profonde, intouchable, insaisissable, au delà de ton ego. Il peut te montrer la valeur de l’être, parfois son âme, si c'est possible.»

Méo est plongé dans le tableau, es yeux ne le quitte plus

Tia:«Tu sais Méo, j’y travaille depuis longtemps, je l’ai presque terminé, veux tu l''essayer?…»

Puis sa couleur au départ, plutôt blanche, se transforme peu à peu en un ton orangé puis vert, des formes apparaissent, un couple, des corps joints s’enroulent et ne forment qu’un; alors il rougit, comme s’il comprenait la signification, son cœur bat fort il pense à la fille d’hier soir, à la scène qu’ils répétaient, cette scène remplis de sensations et d'émotions puissantes, son cœur avait tremblé, serait elle la clé?

Tia: «Tu es amoureux ou tu es en train de le devenir, n'est ce pas? Il y a aussi autre chose
derrière, sûrement ton avenir, tout s’emmêle,, un événement se met en place très vite,
comme se tourbillon de couleurs,il va y avoir des changements bientôt.»

Méo rougit, il est très émotif, et voyant les images de sa partenaire de théâtre avec qui il travaillait hier soir, et de l'instant durant lequel ils se retrouvent face à face, des mots qui sortent de leurs bouches, des odeurs qui planent, des deux corps qui se touchent, il se recule regarde Tia :
Méo: «Ton invention est extraordinaire, c’est une merveille, tu es fabuleuse... , enfin tu comprends ce que je veux dire, tu vas éclairer avec ce tableau, enfin tableau, plutôt le «Spirit Color»

Tia: «Oui c’était l’idée que j’avais, sans oublier que bientôt il y aura une musique qui s’adaptera aux couleurs de la personne, par contre il faut savoir le poser dans le temps, l’interpréter de manière correcte, il peut nous rappeler certains points, pourtant c’est devant
qu’il faut regarder, vers l’avenir. Méo tu le sais aussi entre nous on ne parle plus d’émotion ni de désirs, ni de pensées, ce tableau est un tracé de l’être en quelque sorte sa copie, il reproduit son esprit ses corps, nous avons le même point de vue et je sais que tu me comprends plus que tout, nous avons tous ce besoin de toujours évoluer et créer notre avenir, avec conscience et force.
Méo:«Bravo Tia tu es extraordinaire!, Fraj pour Tia joues s’il te plais quelques notes»

Fraj prend instinctivement la trompette, son poignet et ses doigts glissent pendant quelques secondes, Tia et lui se regardent, laissant échapper un sourire complice, un souffle puis une vibration se déplace dans la pièce, une image s’élève au dessus d’eux, des silhouettes, des couleurs se mélangent.

L’apéritif continue paisiblement

Fraj propose pour le repas un plat, recette ramenée de son dernier voyage d’orient, Tia et Méo sentent leur ventre pétiller; encore une explosion de saveurs, un délice dans les senteurs, le goût le
parfum des épices.
A chaque fois que Méo vient leur rendre visite il ne sait quoi leur offrir, si au fond de lui, il le sait sa présence leur apporte une richesse incomparable c’est un partage subtil des êtres ..

Méo décide à son tour de leur faire une surprise, il se dirige vers la chaîne de Fraj, allume le lecteur numérique y enclenche sa clé:

Méo: «Écoutez je viens de découvrir cette musique, c’est un voyage, il faut fermer les yeux et respirer profondément. Les notes évoluent lentement, de manière exponentielles, un orchestre entier est perceptible pourtant on n’entend qu’un instrument, il se décale partout dans l’espace, il est juste face à vous.»

Fraj reste fixe, écoute le rythme, puis tapote avec ses doigts, tente de reproduire, et..

Fraj: «Où as-tu trouvé ça Méo, c’est superbe, première fois que j’entends cette mélodie, cette musique est délicieuse et riche en énergie, s'il te plais dis moi?»

Méo: «c’est une musicienne qui vit en Mongolie, un voyage, tu voles tel un aigle, tu respires comme aigle, tous les élans de la vie humaine au dessus des plaines de Mongolie, espace en mouvement constant, les battements des ailes sont la cadence des notes.
Tiens Fraj pour ce voyage aussi riche qu’une photo pour ces couleurs, écoutes cet album
il va t’emmener là bas un jour de printemps…»


La soirée continue tard dans la nuit...
 

Créé par jafar le 28/02/2010 | Evaluer ce scenario
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M82 chapitre 2

Chapitre 2

Méo se réveille en retard, il sort du lit, regarde le ciel clair par la velux en forme de losange, qui laisse rentrer la lumière du soleil, et aperçoit cette couleur rosâtre qui entoure la ville, pollution omniprésente, pourtant ce nuage coloré a un charme certain, un rose aventureux, qui ressemble fort à une éclipse boréale. Méo pense pourquoi comparer un nuage solaire à un nuage de pollution, si peut être ce sentiment de culpabilité humaine face à la nature.

Il descend à la cuisine pour préparer son petit déjeuner. L’eau chauffe, il met plusieurs fruits dans une machine, un jus en ressort, puis fait griller des tranches de pain qu'il a préparé deux jours auparavant, le thé est prêt il étale doucement une noisette de beurre avec un zest de miel, c’est un délice; la pièce est remplis de cette odeur, d’ailleurs les fenêtres ouvertes laissent passer ce frisson.

Le temps court toujours, il se dirige vers la douche, finis sa toilette, puis ouvre le placard pour choisir ses vêtements, enfile un pantalon et un tee-shirt; toujours dans son esprit les plans de la journée sont programmés, même si dans son fort intérieur il sait qu’elle sera différente, et surtout ces calculs qui ne cessent de grandir.
Méo a en effet développé au cours de sa vie pré adulte cette faculté cérébrale: en effet un hiver lors de son retour après des cours du soir,’il somnolait dans une rame de métro vide, il fut parcourus par des frissons et un effroyable mal de tête le renversa plusieurs secondes: le nouveau Méo était né, il n’en savait rien.

Le lendemain à son travail, dans un laboratoire où il fait des analyses, il s’aperçut, tout en faisant ses manipulations habituelles; qu’il discernait, du moins son esprit discernait, les résultats juste avant qu’ils se s’inscrivent sur l’écran de son ordinateur.
Surpris il décida de prendre une nouvelle éprouvette, puis il fit les mélanges nécessaires, le résultat apparut naturellement en lui, bien sur il ne changea rien à son travail et surtout pour éviter toutes questions n’en parla à personne.

Le soir venu chez lui, dans une pièce dissimulée dans un placard, ou il avait commencé des travaux, il alluma son ordinateur et lança un calcul, cette fois encore la solution lui apparut intérieurement, son esprit lui démontrait encore de nouvelles facultés, il sentait que son projet commençait à prendre forme. Méo alla se coucher sans manger.

Le lendemain matin le métro est une fois de plus bondé, et rate la sortie habituelle, bousculades stress et énervement des gens. Méo reste imperturbable, le sourire figé sur son visage, d’ailleurs son visage reste identique avec le temps, seul signe trompeur quelques cheveux blanc; les rues commencent à se remplir de bus et de piétons, il continue de marcher paisiblement, et arrive enfin, cette fois ci avec une sensation bizarre, une impression d’être scruté, surveillé.
Il rentre dans le laboratoire et se dirige vers son bureau, plusieurs personnes l’attendent,

Eux: « Monsieur Méo... Dol? »
Méo: « Oui, c'est moi»
Eux: « Pouvons nous discuter quelques minutes? »
Méo: « Oui bien sur, mais rapidement car j’ai beaucoup de travail, en quoi puis-je vous aider
et pardon mais qui êtes vous? »
Eux: « Oui veuillez nous excuser je ne me suis pas présenté, voilà ma carte, pouvons-nous nous asseoir? »
Méo lui présente une chaise puis s’assoit à son tour.
Eux:« Vous avez remarqué, depuis quelques jours des personnes vous surveillent, d’ailleurs votre regard c’est porté sur eux à de nombreuse reprises, ces personnes font partis de mon équipe. Tout cela pour en venir Méo au fait que nous sommes au courant de vos recherches »

Méo est parcourus en même temps par un frisson, ses mains sont soudainement mouates, d’habitude si sur de lui, il se sent coupable et non coupable d’un délit d’une faute mais laquelle? Son projet, seulement quelques notes, des calculs qui prouvent qu’il existe un logique…

Méo respire fort pour se détendre, car la personne en face de lui n’a pas une attitude offensive, bien au contraire, elle est juste préoccupé.

Eux: « Le temps est compté je vais être direct avec vous, vous avez la possibilité de créer une entité non physique et pourtant capable d’évoluer autour de nous, et aimerions vous proposer de la développer avec notre technologie. Nous travaillons pour une personne, que vous rencontrerais demain si vous êtes d’accord. »

Méo est surpris, hésitant: « euh je ne suis pas disponible de suite, mes travaux ne sont qu’à l’état d'études, rien n’est prouvé. »

Pourtant dans son esprit Méo voit ses recherches aboutirent, il perçoit sans arrêt des images avec une autre personne, des couleurs des formes, mais rien de très clair encore.

Méo s’assoit: « Vous êtes sérieux? »
Eux: « Bien sur, de notre côté nous vous montrerons nos recherches, alors vous venez?
il y a 3 heures d’avion, nous avons rencontré vos responsables hier soir tout est arrangé, aucune inquiétude. »

Méo est heureux et inquiet, le doute un piège mais pourquoi se laisser envahir par cette pensée, la réalité vivre l'instant présent rien d'autre, laisser de côté les sensations, les pensées les perceptions, il le sait, elles sont simplement suggérées donc inexistantes. Il accepte la proposition et sortent vers le parking pour monter dans une voiture qui les conduit directement à l’aéroport.

Méo:« J’aurais besoin d’affaires et surtout de certaines données sur mon ordinateur? »
Eux:« Ne vous inquiétais pas Méo tout est prévus, nous avons récupéré votre ordinateur et des affaires, s’il manque quoi que ce soit vous me demanderais, soyez rassuré »

Méo prend place dans le jet, met son casque audio puis écoute l’album qu’il avait fais découvrir la veille à Fraj; le fauteuil se moule à son corps lui permettant ainsi de se détendre complètement, l’avion décolle, il est à peine 10h24.
Il ouvre les yeux, aperçoit la lumière puissante des rayons du soleil, il se rappelle de son rêve d’une personne proche de lui, d’un sentiment de plénitude immense, un repos intérieur.

Atterrissage au nord de Toronto. Une personne donne une combinaison à Méo contre le froid et descende de l’avion, il fait -15° il est 13h30.
 

Créé par jafar le 06/03/2010 | Evaluer ce scenario
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