| | | | | La mutation, qui ne devrait être que "naturelle", est une réponse à un changement de l'environnement dans lequel baigne un organisme, afin qu'il s'y adapte et se modifie en douceur, une réaction de survie, a priori. Elle doit s'inscrire normalement dans la longévité (et non dans l'état d'urgence), donc s'effectuer progressivement, par paliers, de génération en génération (une génération se reproduit avec une petite mutation qu'elle transmet à la génération suivante, ne conservant que les meilleurs "mutants" pour assurer la survie de l'espèce). La mutation a pour résultat une modification de l'information génétique d'origine (parfois la réponse d'adaptation est erronée et se traduit par une mutation "négative", qui met en jeu la vie).
Donc, si l'homme est un mutant permanent, le problème est de savoir s'il va se donner encore le temps et l'occasion de muter naturellement. Car, il a déjà introduit dans son environnement naturel (qui ne concerne pas que lui, en plus) tout un arsenal de facteurs mutagènes artificiels très bouleversants, dont les conséquences, si elles ont été mesurées en laboratoire, ne l'ont pas été en grandeur "nature", à l'échelle de l'humanité. De ce fait, l'homme risque de faire les frais de mutations dangereuses pour son espèce (s'il survit aux catastrophes qu'il crée). Pour les espèces animales et végétales qui cohabitent, on peut se rendre compte du résultat négatif, au vu du nombre d'espèces qui disparaissent quotidiennement...
Mais, puisque il a développé des techniques de "mutation dirigée", il devrait être capable d'apporter l'antidote aux mutations accidentelles dont il est le responsable (OGM, exposition aux UV...) , et de les prévenir par une mutation "provoquée" (il le fait, peut-être...). Donc de réparer ses dégâts... en créant des agents mutagènes curatifs, réparateurs... Qui ne sauveraient qu'une partie des générations futures, probablement. Encore faudrait-il que la première motivation de l'humanité soit la réparation des dégâts causés au berceau naturel et à ses habitants... Ça le sera, espérons, pas trop tard !
La survie de l'espèce humaine serait à ce prix, puisque, de toutes façons, les graines d'homme sont d'ores et déjà abîmées par des agents mutagènes défavorables. La mutation contrôlée serait-elle, dans ce cas, une fenêtre d'espoir pour la perpétuation de l'humanité ? Sale cercle vicieux. Nous n'aurions pas dû en arriver à la mutation artificielle... Arrêtons tout ! Recommençons à faire naître les bébés humains dans les roses et dans les choux !
Et puis, Homme, qu'est-ce qui était gravé sur ta carte-mère d'origine et que tu as bousillé ? Amour Universel ? Immortalité ? Paradis ? Il a été perdu mais est dans nos gênes ! Et c'est nous qui l'avons perdu et nous continuons (ou recommençons). Notre mort est le résultat d'une mutation génétique de dégénérescence... Créé par L'épistéolienne le 20/01/2007 | Evaluer ce scenario Ecrire une suite ou une alternative a ce scenario | Commentaires (10)
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