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| | | | |  Si l'arbre existe, c'est parce que ses racines ont poussé et poussent proportionnellement à son tronc et au rythme de son temps. Au premier coup de vent, viendrait aussi un vent contraire et l'arbre garderait ainsi son bel équilibre.
L'arbre grandit en hauteur; il étire son faîte vers le pôle nord pour chatouiller la noosphère. Mais comme il fait frais en hauteur, il doit aussi faire pousser ses racines vers le pôle sud pour réchauffer sa sève et alimenter la Vie.
Oui, l'arbre est Tout, l'arbre est Vie : racine, branches, feuilles, fleurs, fruits. L'arbre vit à quatre temps comme les saisons. Il n'est pas rythmé par le passé, présent et futur, puisque ces notions ne sont pas nées du temps, mais des dimensions latentes. Il a forcément des racines car il a été planté et qu'il a commencé à pousser. Le jardinier l'entretient quotidiennement.
C'est en comprenant Tout, tous hémisphères réunis, ceux de nos boules, ceux de notre belle boule nourricière que nous bâtirons la dimension que nous appelons "futur". Nous le construisons en permanence, puisque nous pensons en permanence.
Cet arbre n'est pas un bâton décharné. Il est spécial, mi-arbre à palabres, mi-arbre à came, il invente les Possibles qui déclencheront les soupapes du Futur.
Et le jardinier, devenu le mécano de cet arbre à combustion, veille à l'explosion des bourgeons.
Ne pas écrire ni dire le "passé" puisque nous le portons comme une vieille casserole, il ne nous loupe pas, il nous harcèle et nous mord les talons. Par contre, il est important de dire et d'écrire "l'avenir", car nous nous donnons ainsi toutes les chances de nous créer un présent permanent synchrone et conforme à nos aspirations.
Créé par L'épistéolienne le 13/12/2006 | Evaluer ce scenario
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