 | | | | |  Dans cette société hyper organisée, va apparaître un jour une femme qui va prendre la décision de créer une société secrète, dont le but serait de créer, par l’éducation, des êtres parfaitement polyvalents. La formation initiale de notre héroïne serait d’être prêtre catholique (dans le futur, on dit « ma mère » autant que « mon père »). Mais elle aurait perdu la foi devant cette société qui se prend pour Dieu, en décidant de l’avenir de chacun et chacune. Si sa religion était vraie alors son Dieu ne pourrait pas laisser se produire une telle négation du libre arbitre de l'homme. Car, après avoir beaucoup étudié la philosophie, la théologie (etc …) cette prêtre est persuadée que le but de la création divine dans la religion catholique est de créer les conditions d'un véritable libre arbitre pour l'être humain. D'où par exemple le fait que Dieu autorise le mal. Mais si Dieu existait, il ne devrait intervenir. D’où le fait que, logiquement, il n’existe pas.
Une fois que notre héroïne s'est rebellée contre Dieu, elle va devenir le plus grand ennemi de cette société. On pourrait imaginer d'ailleurs que cette société hyper organisée serait gérée par un ordinateur central quantique mega balèze, capable d'analyser non seulement 99% des donnés récoltables sur la planète (météo, internet, trafic, livre, interception des données militaires, médicales, journaliste, bla bla bla…), mais également d'envisager des millions et des millions d'avenirs possibles. D'où l'impossibilité de se rebeller contre cette organisation. Cette machine pourrait s'appeller HWHY, l'inverse du tétragramme correspondant à la première révélation du nom de Dieu (oui je sais je me la joue un peu mystique, mais j’aime bien ça donne du piquant, et attendez de lire la suite pour juger)
Le but de notre héroïne serait de créer une société secrète qui éduquerait des êtres polyvalents, dont le but serait d'infiltrer tous les corps de la société. On pourrait d'ailleurs imaginer que la machine accorde une probabilité 100% à la possibilité d'un tel événement, mais qu'elle ne peut déterminer avec exactitude l’endroit ou le moment. La magie du 1% d'incertitude… L’homme contre la machine… Le hasard contre le déterminisme…
Une idée dont je ne sais pas si elle est bonne serait de suggérer qu'en fait, à partir du moment où le prêtre (je dis « le » mais c’est toujours notre héroïne) se rebelle contre Dieu, alors d'une certaine manière Dieu/le hasard se met en fait à l'aider. J'aime bien l'idée d'un Dieu qui ne passe pas tout son temps à aider ceux qui prie pour lui toute la journée mais qui aide aussi ceux qui suivent simplement leur conscience la plus intime en agissant pour leur idée du bien, sans compromis et sans concession, jusqu'au bout... Je ne suis pas sûr que cette idée soit facilement exploitable car l’intérêt du surnaturel est de garder une part de mystère. Sinon le surnaturel devient hollywoodien et presque obscène (on montre tout, on montre trop). Plutôt que de montrer que Dieu l'aide, je pense qu'il vaut mieux laisser cet élément à l'appréciation du lecteur (de la lectrice ...) et que dans le récit surviennent des événements très très peu probable en faveur du héros... à réfléchir.
Enfin, il faut trouver un moyen pour que le héros vive suffisamment longtemps pour voir son rêve se réaliser et assister à l'avènement d'une société totalement libre où chacun est formé à tous les métiers possibles et où la seule contrainte serait la recherche de ses propres désirs. Une idée (à creuser...) serait que l'ordinateur central se rende et donne le pouvoir à notre groupe d’idéalistes révolutionnaires athées à partir du moment où il se rend qu'un point de non retour a été atteint, et que la probabilité pour qu'il perde au final est de 100%. J'aime l'idée de l'ordinateur qui soit aussi classe qu'un lord anglais, classe et bon perdant, parce que c'est la chose intelligente à faire.
Une autre idée, un bug dans la machine dont le nom de code est YHWH, sans savoir d’où vient ce bug, ou autre chose.
Pour en revenir à nos moutons, bien sûr cette nouvelle (2ème) société devrait posséder des immense moyens technologiques pour pouvoir subvenir à tous les moyens humains. Si plus personnes n'a envie d'être paysan ou professeur, il faut que la société ait des moyens automatiques (robots?, nanotechnologie?, développement des capacités magiques qui sommeillent en nous, à voir ...) de subvenir à ces besoins. Au final, dans ce deuxième système les gens ne seraient pas vraiment heureux non plus. Car la nature du désir (et donc du bonheur) est toujours un peu de posséder ce que l’on n’a pas (ce que l’on a perdu ou ce que l’on a tant attendu). Par exemple, je trouve toujours jolie l’amitié que découvre l’enfant exclu qui rencontre d’autres exclus comme lui. Je trouve tout aussi beau de trouver l’amour après avoir beaucoup attendu, ou beaucoup essayé avec des connards (certains se reconnaitrons peut être) qui ne nous ont pas rendu notre amour. Ou l’image de l’enfant qui réussit dans un métier que ses parents lui interdisait. Bref ! Vous avez compris !
Cette société totalement libre deviendrait au final une société de gens de plus en plus déprimés. Après réflexion, notre groupe qui aurait évolué se rendrait compte que la société où les gens sont la plus heureuse est celle où on fait croire aux gens qu'ils ont un destin, mais où une armée de psys travaillent en permanence pour observer en secret les désirs des gens (sans violer leur intimité). La société secrète analyserait juste les marques extérieurs d’expression : rédactions rendues à l'école dans l’enfance, textes publiés sur internet, etc … Ces super psys chercheraient à faire se réaliser les rêves les plus secrets, une société qui agirait en catimini pour le bien de tous, une société en fait où l'homme aurait finalement créer de toute pièce sa propre idée de Dieu, quelqu'un ou quelque chose qui agirait en silence en faisant le bien, en rendant une justice sans violence, en permettant de développer des désirs qui ne soit jamais frustré (au final ...), la frustration durant juste le temps de les faire grandir, qui connaisse la nature de nos envies les plus intimes et qui cherchent à les combler en secret, de la manière la plus silencieuse et la plus douce qui soit...
PS : sarah kane est le nom d’une dramaturge anglaise du 20 ème siècle dont j’admire l’œuvre, la vie, et la vision … et dont j’ai fait mon nom de plume. Ce scénario a été publié il y super longtemps sur l’arbre des possibles, mais c’est celui qui m’a le plus inspiré. La fille qui l’a écrit ne lira certainement jamais ce texte. Je pense qu’elle ne s’apercevra même pas que je me suis inspirée de sa minuscule idée de départ. Si un(e) internaute veut m’aider à développer ce texte pour en faire un bouquin ou une suite ou une version alternative, n’hésitez pas.
Sarah.kane@laposte.net
Créé par SarahKane le 04/06/2008 | Evaluer ce scenario
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