Scénarios arborescents
Arborescence du scénario 11654

Le premier contact

Un jour on les entendit. Cela se passa par un morne mardi de mars. Sylvain Parmentier, 27 ans, était un jeune français. Au chômage, vivant toujours chez ses parents et ayant un goût prononcé pour les jeux vidéos ultra-violents, il avait toutes les caractéristiques du parfait raté. Pourtant, il allait inscrire, ce jour-là, son nom dans l'histoire.

En effet, durant son adolescence, il avait développé un intérêt pour l'espace et en particulier pour ce qui concernait la vie extraterrestre. La première fois qu'il vit le film "Contact", il se mit en tête de construire sa propre parabole pour écouter les cieux. Avec l'aide de quelques amis, il concrétisa son projet dans son jardin (ses parents étaient ravis de le voir enfin faire quelque chose de constructif). Et puis... rien! Il fut tout d'abord assez déçu mais il dut bien admettre que la probabilité d'entendre quelque chose était infime.

Cependant la chance devait lui sourire aujourd'hui. Cela se passa de manière assez simple. Il entendit, d'abord un grésillement inhabituel sur sa machine. Avec son ordinateur il arriva à en localiser l'origine: aux portes du système solaire. Le problème était qu'il ne pouvait rien y avoir à cet endroit-là. Un espoir fou commença à monter en lui.

Il attendit la nuit. Le ciel, par chance, était dégagé. Il pédala jusqu'à l'observatoire du ciel de sa ville. Il connaissait le gardien, Michel Capri, et lui communiqua sa découverte. Ensemble, ils braquèrent le télescope sur la région concernée, et la stupeur les frappa. Sans nul doute, il y avait quelque chose à cet endroit mais l'entité était trop sombre pour être distinguée. Sa présence se manifestait juste par l'émission de multiples lumières (comme des flash pensa le gardien) qui étaient plus ou moins distantes les unes des autres.

- Ça doit être énorme, constata Sylvain.
- 900 km entre les lumières les plus éloignées, d'après l'échelle.

Le scientifique appela sur le champ des collègues et les invita à venir la nuit suivante. Peu d'entre eux répondirent positivement. Ils se retrouvèrent, tout de même, à six pour tenter de renouveler l'expérience. Michel braqua le télescope sur la même région et... rien. Plus de lumières!

Il tenta d'observer autour mais le ciel ne lui renvoyait que l'image d'innombrables étoiles. Penaud, il énonça: "Peut-être que ça s'est déplacé mais en tout cas je suis sûr de ce que j'ai vu". Il avait quand même des enregistrements mais ceux-ci ne pouvaient pas être utilisés comme des preuves si le phénomène ne se manifestait plus.
Fatigué, chacun rentra chez lui.

Le monde allait peut-être continuer sa marche en passant complètement à côté de ces visiteurs.

A suivre...

Créé par Sébi le 11/03/2014 | Evaluer ce scenario
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Une fatale inattention

Trois mois après la découverte de Sylvain, personne ne se doutait de ce qui allait arriver. En effet, les visiteurs avaient pris des précautions suite à l'erreur stupide des prises de vue. Il fallait qu'ils restent cachés s'ils voulaient mener à bien leur mission. Les humains étaient particulièrement occupés à cette époque et cela allait jouer contre eux. La coupe du monde de football avait ce don de faire baisser la garde des hommes, de monopoliser leurs esprits ce qui faisait de l’ événement l'occasion rêvée.

L'assaut fut porté lors du match d'ouverture entre les Etats-Unis (pays organisateur) et l'Allemagne (le précédent vainqueur). La stratégie des frappes était simple: D'abord priver les hommes d'énergie en éliminant les principaux stocks de pétrole et en rompant les oléoducs. A dessein, les visiteurs utilisèrent la technologie rudimentaires des hommes et la surprise leur permit d'atteindre leurs objectifs. Naturellement, chaque nation crut à une attaque d'une armée étrangère voulant profiter de la distraction de la coupe du monde (peut-être la Chine revancharde après son élimination lors des qualifications). Il y eu un quiproquo à l'échelle mondiale exalté par la ferveur belliqueuse des nationalistes. De cette manière, les humains commettaient leur deuxième erreur: toutes les armées du monde étaient sur le pied de guerre alors qu'il n'y avait aucun différent valable entre les nations pour justifier cette situation.

Ainsi, lors de la seconde frappe extraterrestre, cette fois contre les forces armées déployées, chaque pays envoya ses troupes contre ses ennemis géopolitiques, malgré les nombreuses incohérences qui pouvaient être facilement constatées. Bien évidemment, les humains s’ entre tuèrent, les armes les plus meurtrières se déployant sans aucune retenue. Plus grave encore, les capacités de défense de l'humanité furent quasiment anéanties et avant cela elles avaient épuisées toutes les ressources à disposition des populations qui leur auraient permis de fuir ou de survivre.

Fatalement, les visiteurs se montrèrent au grand jour et s'évertuèrent à terminer leur oeuvre. Ils ne cherchaient pas à asservir l'humanité en vue d'un esclavage inter-planétaire, ce qui aurait été une perspective trop douce. En réalité, aucun humain ne devait survivre. L'entreprise fut difficile mais ils y arrivèrent, les différentes poches de résistance n'ayant pas réussi à faire converger leurs forces. Satisfaits de leur travail, ils quittèrent le système solaire en laissant, tout de même, sur Terre une faune ayant l'occasion d'une seconde chance.

Et pourtant...

Créé par Sébi le 16/03/2014 | Evaluer ce scenario
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Une confrontation

Francis Laurent venait d'assister à un fiasco. Pourtant il ne s'était pas fait beaucoup d'espoir lors de l'appel de son ami Michel. Ce dernier, quand même, avait la réputation d'être particulièrement rigoureux et, par instinct, Francis s'était montré intéressé. En rentrant chez lui il avait été troublé par la mine déconfite de son collègue et par les soi-disant preuves qu'il leur avait montré. il demeurait excité par le mince espoir.

Dans sa cuisine, il était en face d'un dilemme: soit appeler rapidement son amie Sandra qui travaillait au radiotélescope d'Arecibo mais qui devait partir en vacance dans la soirée, soit se préparer un bon sandwich (il n'avait pas mangé pour pouvoir assister à la démonstration). Pour se décider, il remit son sort (et celui de l'humanité) au hasard. Il lança une pièce. Pile. Il soupira et décrocha son smartphone.

Contre toute attente Sandra se montra enthousiaste. Après tout, c'était assez rare qu'elle ait une quelconque raison pour justifier son travail. Avec son équipe, elle braqua le radiotélescope sur la région concernée. On attendit, on écouta autour mais bien sûr on entendit rien. Que pouvait-il avoir dans un tel coin perdu de l'espace... "Attendez", lança Sandra. L'ordinateur avait enregistré quelque chose, une faible onde radio due à un échauffement fortuit émanant du vide sidéral.

Ce fut l'effervescence, Sandra ne pensait, plus du tout, à ses vacances en Espagne. On décrocha des téléphones, et en un rien de temps les scientifiques du monde entier furent à l'écoute du ciel. Très vite, les données s'affinèrent. La chose tentait de rester discrète mais elle avait bien du mal face à l'empressement des humains. On avait affaire à une sorte de vaisseau-mère de 900 km de large pour 2000 km de long. D'autres vaisseaux annexes s'étaient déployés le plus "silencieusement" possible mais avaient, quand même, été repéré. Etant donné l'euphorie ambiante du milieu scientifique, les gouvernements durent prendre les choses en main. On demanda à tout le monde de se taire.

De manière solennelle, on décida d'une réunion entre les dirigeants du G20 à l'invitation des Etats-Unis. On donna comme prétexte qu'il fallait, de toute urgence, mettre sur pied un organisme de régulation des migrations qui allaient avoir lieu lors de la coupe du monde de football. 2 mois s'écoulèrent, tout de même, avant qu'on arrive à réunir tout le monde sans éveiller le soupçon.
La présidente Vicky Porter lança à son auditoire:

- Comme vous le savez, nous ne sommes pas seuls. Mais il semblerait que nos voisins aient tout fait pour que nous continuons à penser le contraire. Nous avons pu néanmoins observer leurs mouvements dans notre système solaire. Des vaisseaux extraterrestres se sont, en fait, disséminés dans plusieurs régions que l'on pourraient qualifier de "stratégiques". Nous avons réussi à communiquer avec eux et ils nous ont d'abord dit qu'ils avaient des intentions pacifistes. Mais des images prises par nos satellites artificiels indiquent qu'ils sont en train de fabriquer des armes.
Les chefs d'Etat savaient ce fait mais il était bon de le rappeler pour ce qui allait suivre.

Elle reprit:
- Je ne sais pas s'ils ont à c½ur de ce faire pardonner, mais, en tout cas ils ont accepté de nous reparler pour tenter de se justifier. J'ai personnellement tenu à ce que vous soyez les acteurs de cette conversation.

Elle se tourna vers un homme resté en retrait:
- Allez-y Tim, mettez-nous en contact.
- N'est-ce pas un peu risqué, s'inquiéta le président chinois.
- Vous voulait qu'il nous arrive quoi, fit observer le français.

Là-dessus on laissa Tim manipuler une machine singulière. "C'est OK", dit-il. On attendit et quelque chose, en anglais, finit par se faire entendre:
- Bonjour, misérables humains. Votre heure a sonné, puis le silence.
Tout le monde fut interloqué

A suivre...

Créé par Sébi le 16/03/2014 | Evaluer ce scenario
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Le piège

Le premier plan des visiteurs était tombé à l'eau. Néanmoins, ils ne désespéraient de pouvoir bien accomplir leur oeuvre. Ils étaient, en fait, particulièrement tendus, vu qu'ils avaient plutôt l'habitude de prendre les sociétés extérieures par surprise. Ils adoptèrent alors une autre stratégie, aller tout d'abord dans le sens des humains, se montrer au grand jour pour qu'ils baissent la garde. Ils avaient accepté de nouer le contact avec la communauté scientifique en expliquant leur discrétion première par une timidité séculaire. Ils les avaient baratiné en disant qu'ils ne voulaient que la paix et faire profiter les hommes de leur technologie supérieure. Mais les bipèdes ne s'étaient pas laissés berner, leurs télescopes leur ayant révélé la vraie nature de la présence alien dans le système solaire. Il n'était plus nécessaire de leur mentir. Il pouvait même s'avérer intéressant de collaborer avec certains. Pour cela, ils dirent vouloir rester, en permanence, en contact avec les scientifiques. Avec beaucoup de minutie, ils sélectionnèrent un candidat pour leur dessein.

Brigitte Collins travaillait depuis 20 ans pour le département de recherche américain. Le problème: elle était profondément dérangée: elle croyait, en fait, à la théorie du complot généralisé orchestré par les extraterrestres en vue de promouvoir la consommation de masse de produits aliens. Depuis des années elle cherchait à entrer en contact avec ceux qu'elle croyait être les vrais dirigeants du monde, pour leur monter l'étendu de son amour et de sa soumission envers eux. Elle avait réussi à nouer un contact en solitaire avec les visiteurs qui avaient eu des paroles rassurantes pour elle, la confortant dans sa vision spéciale du monde. Un jour ils lui demandèrent d'exécuter quelque chose de particulier en vue de tester sa foi. Elle accepta sans hésiter face aux perspectives que les visiteurs lui offraient.

Ayant été très impliqué dans la prise de contact avec les aliens, elle avait pu se retrouver seule avec le transmetteur qui devait servir lors de la réunion du G20. Elle devait y incorporer une bombe miniature concoctée par les extraterrestres et indétectable pour les machines de sécurité humaines. Pourtant, au moment fatidique, elle hésita. Qu'allait-il se passer après? Les visiteurs fabriquaient des armes dans la ceinture d'astéroïdes et, toujours dans son délire, elle s'imagina qu'elle avait été trompé. Peut-être qu'elle ne collaborait pas avec la bonne race d’ extraterrestres. La concurrence économique existait aussi à travers l'univers. Elle se posa longuement la question…

Flash spécial: "une bombe de très grande intensité vient d'exploser à la réunion du G20. Pour le moment nous n'avons pas plus d'information mais ça pourrait être relié au secret qu'entretenait le groupe de dirigeants"

Tous avaient été tué. Tout le monde s'accusa de négligence ce qui eut pour effet d’ entraîner de nombreux conflits internes pour le pouvoir. L'unité des humains éclata, chaque nouveau dirigeant voulant s'occuper de la question des visiteurs tout seul en vue de se faire un nom dans l'histoire. Les aliens purent mener leurs attaques à leurs aises en ne rencontrant qu'une résistance hétéroclite. Avec beaucoup de satisfaction ils parvinrent à réaliser, une fois de plus, leur projet xénocidaire.

Ils laissèrent la nature reprendre ses droits***

Une fin?

Créé par Sébi le 19/03/2014 | Evaluer ce scenario
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