Scénarios arborescents
Arborescence du scénario 10042

Par Avatar (première partie)

Le professeur Éric Maesti se rendait à son rendez-vous mensuel, « l'Hérmitage du CEA ».
Comme depuis six ans, intronisé chercheur officiel et atome œnologue du groupe de chercheurs du département c'était un moment convivial qu'il appréciait. Ses recherches étaient spécifiques aux bosons scalaires et le choix d'interaction sur les quarks Truth, dont la résultante blanche oscillait selon l'observateur.

Drinnnnnnng... il sonna à la porte du 5 eme étage de l'appartement 3023 de la tour T, appartement loué à vie par quelques chercheurs de même promotion, qui s'étaient liés d'amitié. Comme de grands enfants, ils s'offraient quelques heures de délires communs, heureux d'échanger les plus profondes tangibilités sous l'effet anesthésique et désinhibant d'un château Pétrus, d'un grand vin de Bourgogne ou la redécouverte d'un Mercurey... L'équipe était soudée, fraternelle, et chaqu'un de « l'équipe des huit » se confessait littéralement sur les soucis qu'il éprouvait en son domaine pour harmoniser le domaine inconditionnel de leur dévouement à la science..
En staff officiel ils livraient l'officialité de leur recherches, mais dans le club de l'Hérmitage, tous, se lâchaient, ouvertement, et on se conseillait mutuellement... Évidemment, bien plus de productivités était engendré dans la détente et l'amitié; une chose que les politiciens et les financiers ne sauront jamais comprendre.

Maestri vit la porte s'ouvrir, il souri, montrât la bouteille de château Margaux à Franck (chargé d'étude sur les dimensions électrofaibles) et se fît entrer.

Il rejoint le groupe des huit, dans la bonne humeur des plaisanteries, la dernière en date étant de rouler comme une jante chromée, d'un directeur qui doit de l'argent au fisc. Ce même directeur de rembourser l'état en changeant d'enjoliveurs la semaine dernière... Maestri s'installa confortablement dans un des 4 canapés-bulle électrostatique, adaptant la masse de l'individu, l'aération des pores des la peau, et la modulation corporelle massant le corps au degré de stress de l'individu.
Une petite table basse était au milieu d'eux, interactive, lavant les verres, préparant les glaçons, prenant des photos, distribuant les cacahuètes, et bricolé par Franck.
Maestri passât son brassard de connexion privé, un pico-projecteur puissant, au cas où il aurait à monter sur la table basse quelques schémas ou diaporamas.

On fit honneur au château Margaux. Enrico (physicien en psycho-inducteur analogique) parla le premier intervenant, non sans humour, des formes subliminaires de l'information et d'une connexion avec son gendre ratée, cet idiot ayant fait une chute de moto hyper-prévisible. Il ne savait pas comment parler à sa petite nièce de son «icône amoureuse» en lui disant que c'est un danger temporel que de se croire en sécurité avec un tel maladroit !
Sylph par une floraison de chiffre, exposa le fruit de ses recherches qui devrait faire date dans l'Histoire, en élaborant un prototype extrême de formules ayant trait à la psycho-histoire qu'Asimov avait imaginé. Tout n'était pas parfait, mais tout y étais... Une voie riche et puissante... Applaudissement dans une vaste rasade de vin par l'exposition des solutions multiples et de l'amitié.
Et la table magique servis d'autres vins..
Était entamé dés-lors les consciences par l'anesthésie des peurs, structurelles, les squelettes mentaux, sans l'architecture des propres créations personnelles. Une ivresse consentie mais maitrisée, désinhibée, scientifique et globalement ouverte, ouverte à toutes structures même les plus folles !
Karim pris la parole, chercheur en psycho-interventions de la matière, et parla des choix interventionnistes de certaines matières sur d'autres.
Pour l'instant fugace, certaines traces d'interactions montraient pourtant un pan entier et caché de prévalence non pas sur l'infini, mais une liaison d'échange entre l'espace et le temps qui s'échangerait de l'information pour pérenniser un volume de possibilités quantique. La question polyvalente était les formules adaptés aux outils et vis-versa les outils adaptés aux recherches et les formules. On l'applaudi et on rit beaucoup quand il s'excusa d'être heureux de ses recherches !...
Léa pris la parole. Chercheuse en exobiologie. Complète et rigolote, ponctuant ses phrases de jurons, elle exposa clairement l'hydo-dépendance à toutes formes exo-biologique, par une vie dépendante du méthane.
Ce fût le tour du Professeur Maestri...
Précisément «leurs tours » de prendre la parole.


- Et bien cher collègues, tel que vous me voyez ici, vous ne me voyez pas vraiment, ou peut-être est-ce moi qui vous regarde sous un angle nouveau ? Quoiqu'il en soit si l'apparence est réelle la logique elle ne l'est pas, et je vous prie de croire que mon quotidien aujourd'hui se résume à une position entre l'enfer et le paradis.

Le groupe fut amusé, Léa s'exlafa: bah mon petit vieux c'est exactement ce que m'inspire mon verre de vin, entre Styx et long fleuve tranquille !
On ria beaucoup et le Professeur Maestri repris la parole...

«Voilà cher collègues, je vais évoquer auprès de vous ma mésaventure des dernières 24 heures, et vous prie de croire à la stabilité de mon jugement, de ma raison, et vous comprendrez à l'issue de mon récit l'étrange position qui me relie à vous, et je demanderai de l'aide à chacun pour en déterminer une possibilité dans vos domaines respectifs. C'est une question ici qui dépasse les concepts de notre matérialité... »

Les visages se figèrent un peu, intrigués, Karim répondit doucement: «nous sommes solidaires, c'est le but de notre club, quel est ce mystère Éric ? »

Voilà...
Hier matin, vers 10 heures, je travaillais sur des flux de bosons des premières sources du LHC, j'avais empaqueté des «spirules scalaires de choix» dans une capsule... de scilice elle même dans un champs magnétique. Mon but était de confronter ces «spirules de choix» à un ordinateur quantique, pour en vérifier d'éventuel similitudes de résultantes et des corrélations statistiques. Mais la simplicité ne fût pas mon amie. On ne ne retient pas la vie entre deux coquillages !
Les spirules avaient assimilé la capsule de silice comme un cocon, une peau, dont tous les choix était en connexion avec le réel à la surface...
Le pire arriva, sans que je m'en méfie.
J'ai touché cette capsule de silice avec la main, par inadvertance, passant au travers du champs magnétique lors de mes travaux...
La conséquence fut immédiate !
Une sorte de brûlure au bout des doigts qui avaient touchés la coque, puis un flash intense, très lumineux, et un vertige absolu où je me suis senti aspiré dans des non-sens indescriptibles... des couleurs, des sons, des explosions, plaisirs et douleurs amalgamés, une folie de conceptions et d'absurdités dans un roulis impossible de consciences démultipliées, je fût emporté dans des lieux inconnus aux frontières de dimensions improbables, dans des espaces incompréhensibles, des strates et des volumes démultiplié, des spirales et des volutes de pensées où tout se mélangeai... lorsque je reviens à moi, il me semblait que des millions d'années s'étaient écoulées... 1 petite minute en fait seulement...
Lors de l'incident, les spirules scalaires ont prit mon corps comme une succession de possibilité et de choix ! Il m'ont prit comme vecteur temporel de conscience ! Leurs consciences peut-être, considérant mon organisme comme un univers, tant et si bien que l'incroyable c'est produit...

L'assemblée était médusée, un silence profond régnait, les visages étaient graves, on ne buvait plus, on écoutait...

Le professeur Maestri reprit:

Aujourd'hui, tel que vous me voyez, mon corps ne m'appartient plus mais appartient aux spirules scalaires. Elle m'ont chasser, m'ont désincarné, mais ne sachant que faire de mon moi conscient, elles l'on placé à 1 m 20 au dessus et un peu en arrière de mon moi physique... Je suis à 1 m 20 de mon corps, et j'agis sur lui comme on le ferai avec un... avatar...
Je pense qu'elles m'ont considéré comme une ancienne mouture d'univers, un résidu de conscience antérieure, et ne sachant que faire de moi – je veux dire de ma capacité mémorielle – elles m'ont mis à coté de mon corps. Il faux savoir que les bosons scalaires sont là depuis le début de l'univers, nous les avons « sorti » de leurs essences matérielle, stockée dans des bulles magnétiques, et avec mon corps elle approprie de nouveau la matière comme un nouvel univers...

Le groupe leva les yeux instinctivement au-dessus de Maestri, bien-sur il n'y avait que du vide, mais chacun s'imaginait une entité invisible, l'essence de leur collègue nageant au dessus d'un corps familier... Léa ne puis s'empêcher de lancer un juron, le même sans doute que pensait tout le groupe: «ho bordel ! »...

Maestri repris...
je n'ai plus de sensation, mais je dirige avec une étonnante précision ce corps, fort heureusement, car insensible au touché, à la douleurs, aux goûts et odeurs, ne voyant plus avec mes yeux physiques, je suis en grand danger... je dois prendre soin de mon corps, le laver, le nourrir, le faire dormir – heureusement quand je l'allonge j'arrive à l'endormir sans explications puisque ma conscience reste éveillé, sans doute une programmation de mon corps qui reste instinctive ?
Aller aux WC est une visite toutes les 2 heures systématiques. Je dois éviter toutes formes brusques, et toutes contusions qui seraient irréversibles, la moindre égratignure pouvant peut-être provoquer une septicémie si je ne la vois pas et ne la soigne pas...
Dans les premières heures c'était mes chers collègues une expérience fabuleuse ! Mais depuis je pense que c'est un semi-enfer, et non un demi-paradis, car les exigences de cet état nécessite une force peu commune lorsque l'on sait véritablement vivre à coté de soit !
Je travaillais encore tout à l'heure, avant de venir ici, à la possible inversion de ce processus, mais j'avoue ne pas avoir de solutions pour l'instant, les spirules scalaires ce sont accommodés de mon corps et trouvent un refuge merveilleux en captant mon organisme comme un univers... en fait il semblerait même que les spirules s'en nourrissent chaque fois qu'il bouge...
Ils apprennent vite, et le risque c'est qu'il ajoutent une conscience à mon corps !
A terme ce sera une autre conscience qui habitera mon corps peut être, la capacité des choix étant la vie, la conscience étant le choix de la vie. Nous touchons ici à la métaphysique, mais sans dieux, par une organisation de l'Univers naturellement productrice de conscience à certains stades d'évolutions.

«Ho bordel! » laissa échapper Léa pour la deuxième fois. «Nous t'aideront de notre mieux Eric» dit Franck... « Les premiers temps il te faudra un lieu confiné stable, niet virus, atmosphère contrôlée » dit Ivanov avec un fort accent russe, et tout le matériel disponible, nous t'apporteront nourriture, et nous travailleront dans le concert pour...
«Pour te remettre en place» dit Karim. Carl, Jodie, Sylph et Enrico approuvèrent également chacun en apportant des solutions possibles d'installations, et d'apport en matériel et chambre d'isolement.
On tomba d'accord sur le sous-sol de la maison de Carl.

Créé par karquen le 23/10/2010 | Evaluer ce scenario
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Par Avatar (deuxième partie)

1 mois que Maestri était installé dans un sous-sol.
Une grande pièce chauffée de 50 mètres carré, aseptisée, emplis d’ordinateurs, d’un mini-accélérateur à particules, d’un positron, et d’autres matériels. Maestri avait pris un congé sabbatique pour ne pas éveiller les soupçons du centre de recherche. Ses collègues avaient « emprunter » discrètement une pile à combustible, en fait un bloc gros comme un électrogène, pouvant déliver jusqu’à deux giga-watt d’élécrticité pendant 20 à 180 secondes.
L’équipe des 8 travaillaient beaucoup pour résoudre les équations complexes des « spirules de choix », avec une réunion tous les 3 jours dans la maison de Carl.
Maestri était toujours « désincarné »; chassé de son corps par les spirules lors d’une erreur de manipulation. Il travaillais en se « dirigent tel un automate », à quelque distance de lui même, sentant chaque jour s’éloigner de lui-même son corps… Maestri se tenait à une rigueur et un régime draconien pour faire vivre son corps, survivre en fait, pour tout ce qui est repas, hygiène, sommeil, et bien-sur aucunes blessures. Deux à trois fois, il se cogna dans le recoin d’une table – bien-sur sans ressentir la douleur – mais qui aurait pu avoir un effet domino sur sa santé de manière inéluctable…
Il construisit pour autant la machine, la machine incroyable qui allait lui permettre de se réincarner en lui-même… Deux cages de faraday aurait-on dit, branchées sur un accélérateur de particule couplé à une gestion d’un super-calculateur à 500 processeurs, d’un IRM, et de 400 lasers balayant la surface d’un corps humain entier…

Léa était venue toute seule un soir. Maestri et Léa discutèrent longtemps de l’espace-temps, puis se rapprochèrent clairement. Pour Maestri ce fut la première nuit d’amour dématérialisée, et pour Léa un fantasme absolu… ils furent convaincu de leur amour, et la beauté extraordinaires des possibles.

Les travaux avançaient bien, d’énormes progrès ayant été faits, des équations inédites résolues, avec des retombées dans bien des matières, climatologique comme médicinales notemment, et l’on s’acheminait vers une solution plus surprenante que jamais.

Jour « J ».
Le groupe des huit arrivèrent vers 20 heures à la maison de Carl,
S’était la dernière réunion avant le « grand essai du soir », un euphémisme consentit par tous devant le risque engendré. La mort pour Maestri sans pouvoir dire jamais si il ne erra dans l’infini pour toujours, seul comme une âme perdue sans corps pour devenir fou… ou bien changer, se transformer, rejoindre équilibre des choix en reprenant vie dans son corps…

Après une collation et quelques verres de vins, les derniers réglages sur la machine et les derniers contrôles sur les ordinateurs, tout était près.

Maestri pris la parole une dernière fois.

Mes amis: quel merci peu profondément répondre à votre amour, votre travail, notre serment d’amitié et les valeurs de sciences et d’humanité que nous avons pour réalité ! Je suis vous suis éternellement reconnaissant pour votre présence…
Ce soir, est un grand jour, que je vous demande – quoiqu’il arrive – de ne pas oublier non pour moi, mais pour notre foi en la science éternelle et nos recherches… la mission qui nous incombe de trouver les voies pour une humanité plus juste, plus sereine et altruiste dans l’Univers. Nous sommes les dépositaires du savoir dans l’ensemble de nos échanges – sans parti pris – avec amitié entre nous et sans volonté de nuire, sans volonté de s’enrichir, ni profit des ignorances…
Aussi par notre serment – je ne vous cache pas que j’ai bossé pour apprendre mon texte…
(Rire de l’assemblée).
Nous allons apporter au monde une nouvelle voie, un choix, un choix très particulier car il s’agit de la vie et sa quintessence au monde si cette expérience s’avère réussie…
Les spirules de choix enfermées dans une coque de silice savent communiquer, j’en suis un peu le porte parole lointain comme vous le savez… c’est la première fois que je peux admirer un chercheur à 1 m 20 de son crâne et je n’ai encore vue aucune fumée sortir de ses oreilles (rires de l’assemblée)…
Non ce soir mes amis… Grâce à vous hé ! on va remonter le temps, nous avons construit la première machine à remonter le temps ! je vais m’empêcher moi-meme de toucher la coque de silice où sont enfermés les spirules, changer le court de l’histoire, créer deux univers parallèles où l’un vous échoie ici garce à votre amitié, et l’autre un univers où je continue mes travaux sans vous !
Je vais remonter le temps jusqu’à l’instant précis où je commet l’erreur de manipulation, et je vais changer le cour de l’histoire.
Pour la première fois, l’Humanité va créer de sa propre volonté un monde parallèle où existe deux états de Shrodinger, l’un interagissant sur l’autre. L’un avec avatar l’autre sans. Un Maestri normal et un autre éloigné de son corps… vous-mêmes serez ici, mais aussi dans d’autres activitées dans une autre réalité…
Quoiqu’il en soit, si je ne réapparait pas ici, il y a des chances pour que je vive dans le temps avec vous, ayant réussi ma mission. J’aurai un double au dessus de moi intemporel et à l’infini… mais je me verrai agir sans avoir d’avatar… je me regarderai simplement.
Vous n’en saurez rien bien évidemment.
Si je réussi, on dédouble le temps, une part de vous avec un moi, une autre part avec ce que je suis ici…
Aucun dommages ne vous sera causé de toutes manières puisque nous sommes ici, et dans le temps les autres des vous vont exister !
Mes amis il est temps !
L’équipe s’affairait sur les ordinateurs tandis que Maestri tout nu, s’enduisait d’huile à base de nano-tubes préparée par Franck. Léa vint l’embrasser, et lui chuchota à l’oreille « reviens vite ! »
Maestri se plaça dans la cage ressemblant à la cage de Faraday de droite. Puis il fit signe de donner le départ…

Léa déclanchat le processus, la pile à conbustible crépitante semblant fondre dans son arceau de sécurité…
La cage de grillage s’illumina de lumières paradisiaques colorées, éblouissantes, dans des craquements électriques, et dans un bruit de turbines d’enfer… L’IRM scanna Maestri entièrement, les lasers se mirent en action simultanément dans un chaos ordonné impossible…
Les 500 processeurs travaillaient à plein, par milliards d’opérations à la seconde, simulations sur simulations protectrices, décisions, actions de déclencheurs sur la formidable machine bosonique à voyager dans le temps et créer l’espace d’un univers parallèle de Shrodinger…

Paramètre optimal… Léa pleurait lorsque elle appuya sur le bouton clignotant. Mélange confus entre amour, joie, inquiétude, curiosité scientifique, elle appuya sur le bouton nominal dans un sanglot alors que la cage où se trouvait Maestri explosa de lumière intangible et de craquements électriques…

Créé par karquen le 02/02/2011 | Evaluer ce scenario
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