Vers la connexion cerveau-ordinateur
      

Une puce d'un demi centimètre implantée dans le cerveau a permis a un patient tétraplégique de consulter des mails et de jouer à des jeux vidéo en commandant l'ordinateur par sa pensée. Le début du scénario imaginé par Bernard Werber dans "l'Ultime Secret" a commencé à se réaliser.

Jusqu'a présent, des personnes handicapées parvenaient déjà à contrôler un ordinateur avec leur langue. Mais la fonction musculaire limite ces techniques qui nécessitent un long entraînement. Depuis plusieurs décennies, les chercheurs ont donc essayé de trouver un moyen de se brancher directement sur les pensées. En juin 2004,des chirurgiens ont greffé un implant électronique de 100 électrodes dans le cortex moteur d'un jeune homme tétraplégique. L'appareil, appelé "BrainGate", a été mis au point par la société Cyberkinetics, à Foxborough dans le Massachusetts. Capable de capter les signaux de 100 neurones, avec chaque électrode connectée à un neurone, cet implant est le plus sophistiqué jamais testé sur des sujets humains. Le "BrainGate" a permis au patient de contrôler l'ordinateur et la télévision par son esprit, même dans les moments où il faisait autre chose en même temps. Il pouvait par exemple contrôler la télévision tout en parlant ou en remuant sa tête. Les chercheurs ont maintenant l'intention de greffer cet implant dans le cerveau de 4 autres patients.

Des équipes concurrentes travaillent actuellement à la mise au point de technologies pour capter l'activité du cerveau sans contact avec les neurones. La société américaine Neural Signals a déposé un brevet sur une vis crânienne électriquement conductrice qui reste à l'extérieur du cerveau, pénétrant uniquement dans le crâne. D'autres chercheurs développent des technologies non-invasives, en utilisant des techniques d'électroencéphalogramme capables de lire les pensées.

Mais les créateurs de BrainGate font valoir que de telles techniques ne donnent qu'une image générale de l'activité du cerveau, et qu'une approche plus directe permet d'analyser des signaux plus nombreux et plus spécifiques. Ce qui rend cette technologie plus rapide et plus flexible.

Selon Stephen Roberts, un ingénieur de l'université d'Oxford en Angleterre qui a travaillé sur les interfaces homme-ordinateur, ce domaine de recherche attend encore la découverte majeure qui le fera réellement progresser. "Nous avons à réaliser quelque chose qui fonctionne efficacement et sans nécessiter un long entraînement du patient. Beaucoup des appareils actuels fonctionnent bien sur un petit groupe de patients, mais il y a un long chemin avant de les rendre utilisables par l'ensemble de la population".

source: magazine "Nature"

 
  

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