Exoplanètes: A la recherche d'une autre "Terre" |
Depuis 1995, les astronomes ont commencé à découvrir des planètes autour d'autres étoiles que le soleil, principalement grâce au télescope spacial Hubble. Au total, un peu plus de 200 planètes extra-solaires ou "exoplanètes" ont été détectées à ce jour. Ces dernières années, des avancées importantes ont été réalisées.
En 2004, une équipe internationale du laboratoire d'astrophysique de Grenoble a obtenu l'image d'une planète froide et probablement gazeuse dont la masse est de 25 fois celle de Jupiter. Elle orbite autour d'une naine brune (une étoile en fin de vie) à une distance de 2 fois celle de Neptune, soit plus loin que la distance Soleil-Pluton. La plupart des exoplanètes connues orbitent au contraire étonnamment près de leur étoile, souvent plus près que la distance Mercure-Soleil. Leur vitesse de rotation autour de l'étoile est donc très rapide. Sur beaucoup de ces planètes, une "année" dure moins d'une dizaine de jours terrestres. Certaines planètes comme celle de l'étoile TRES-1 dans la Lyre ont une "année" de seulement 72 heures. Presque toutes les exoplanètes découvertes à ce jour sont aussi très massives, souvent 10 ou 20 fois plus massives que Jupiter, la plus grosse planète du système solaire. Une première planète moins massive a été repérée en Août 2004 autour de Mu Arae, une étoile de la constellation de l'Autel (visible à l'oeil nu dans l'hémisphère Sud), à une distance de seulement 50 années-lumière. Cette exoplanète fait 14 fois la masse de la Terre. Elle a donc des chances d'être une planète tellurique comme la Terre (avec une surface solide), et non une planète gazeuse comme Jupiter, Saturne, Uranus ou Neptune. On estime en effet à 15 fois la masse terrestre le seuil à partir duquel la force de gravité retient totalement les gaz légers au lieu de les laisser s'échapper vers l'espace.
Il est normal que seules des grosses planètes gazeuses soient découvertes dans un permier temps, les "petites" planètes telluriques comme la Terre étant plus difficiles à détecter. Leur découverte viendra plus tard, avec le progrès des instruments d'observation. Ce qui est moins normal est la faible distance entre les planètes et leur étoile dans la majorité des systèmes planétaires observés jusqu'à maintenant. Notre système solaire et sa configuration propice à l'émergence de la vie pourrait être une exception plutôt que la règle. Tout ceci pose la question de la rareté de la vie dans l'univers. Par leur masse et leur distance à leur étoile, aucune des exoplanètes découvertes jusqu'à présent ne réunit les conditions favorables à l'apparition et au développement de la vie (ou du moins, la vie telle que nous la connaissons sur Terre). Bien sur, il existe des millions de galaxies dans l'univers. Mais les planètes de ces galaxies sont trop lointaines pour que l'homme puisse les explorer un jour. La distance moyenne entre les galaxies est de 1 million d'années-lumière. La recherche d'une "autre Terre" se limite donc à notre galaxie. Celle-ci rassemble 100 milliards d'étoiles, et donc, encore davantage de planètes. La probabilité est donc très élevée que la vie existe sur quelques unes de ces planètes. Mais si les systèmes extra-solaires ressemblent majoritairement à ceux qui ont déjà été découverts, le nombre de planètes abritant la vie pourrait être très réduit. Cela implique pour l'Humanité une responsabilité immense. Sa réussite ou son échec pourrait avoir une portée bien au-delà de ce que nous supposons... |
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